Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 13:57

Nissan Cube 31

Voilà une voiture qui va faire parler d’elle. Créer le « buzz », comme on dit. Des comme ça, il faut bien le dire, on n’en rencontre pas tous les jours dans nos rues. Un cube, quatre roulettes, des parures peu banales… Nissan pousse loin l’art du décalage. Et ça devrait marcher, le volume habitable libéré par cette forme très particulière aidant. Reste, sur le fond, une auto ordinaire, sans talent particulier ni défaut majeur.

Par Jean Bourquin

Une leçon d’histoire, ça vous dit ? Il était une fois, donc, un pays où l’on demande aux constructeurs automobiles de produire des véhicules très particuliers, essentiellement destinés à leur marché domestique. Petits, hauts et pas très larges, pour les résumer, en raison d’une législation qui taxe lourdement les voitures qui prennent de la place. La superficie du Japon, plus que surpeuplé, n’est, il est vrai, pas extensible.

Nissan Cube 21

Il arrive, de temps à autre, que quelques exemplaires de ces exotiques voitures traversent les océans pour tenter de mener carrière chez nous. Sans grand succès, le plus souvent, le Suzuki Wagon R, en son temps, et la Daihatsu Sirion en témoignent. S’il n’a rien de dangereux, le comportement routier induit par des voies étroites et un centre de gravité élevé se montre, tout de même, un rien fantaisiste…

Nissan Cube 01

Qu’à cela ne tienne, Nissan tente à son tour sa chance avec son Cube. Une institution, au Japon, depuis onze ans et trois générations, que le constructeur n’avait pas, jusqu’alors, juger bon d’exporter. Voilà, c’est fait, après avoir déplacé le volant de la droite vers la gauche.

Nissan Cube 15

Le nouveau venu, au demeurant, présente un avantage certain, comparé aux deux véhicules susmentionnés. Le Cube est large – 1,70 m – et repose sur des voies en rapport. En résulte une tenue de route saine et rassurante, à défaut de soulever l’enthousiasme. L’agilité, voire la précision de conduite, ne font pas partie du cahier des charges, étant entendu qu’on n’achète pas une voiture de ce genre pour se faire plaisir au volant mais pour se démarquer du commun des automobilistes. De ce côté-là, c’est gagné.

Nissan Cube 05

Avant d’aborder le sujet plus en détails, retenez, tout de même, que ce Cube n’est pas suspendu dans les règles de l’art. Mouvements de caisse jugulés tant bien que mal et percussions en tous genres agrémentent l’ordinaire, toutes choses qui ne font pas du confort la vertu première de ce monospace de poche.

L’insonorisation du diesel, à l’évidence traitée à la va-vite, n’arrange pas ses affaires. Il s’agit, pour présenter cette mécanique, du bien connu quatre-cylindres 1.5 dCi de 110 ch à l’œuvre sous tout un tas de capots tant chez Renault que chez Nissan. Un bon moteur, à la fois souple et volontaire, qui emmène le Cube bon train malgré son poids excessif – 1 343 kg à vide, d’après Nissan. Et sans engloutir des quantités de gazole inconsidérées – 5,2 l/100 km en cycle mixte -, les six rapports de la boîte aidant. La commande de cette dernière accroche, et c’est bien dommage.

Nissan Cube 32

A noter : le Cube profite également des services d’un quatre-cylindres essence 1.6 de 110 ch lui aussi, et très fréquentable. Plus porté sur la douceur de vivre que sur les envolées lyriques, ce moteur va bien au teint du Cube. Et il s’exprime sans hausser le ton. Pour tout dire, nous le préférons au diesel, d’autant qu’il boit avec modération – 6,6 l/100 km en cycle mixte.

Nissan Cube 11

Vient l’heure du critique d’art. Premier constat, le Cube, est dans sa forme, dessinée sans subtilités excessives, mais avec un certain sens de la provocation. Face avant verticale, capot plat, pavillon planté droit, toit plat lui aussi, poupe abrupte : difficile de faire plus simple, voire simpliste.

Nissan Cube 22

Certains utilitaires présentent un profil plus recherché… Conscient de problème, Nissan a donc demandé à ses designers de maquiller tout ça sans trop lésiner sur les couches de rimmel, et ceux-ci ne se sont pas fait prier. Résultat, le Cube ne passe pas inaperçu, et c’est bien là le but de  manœuvre. Pour commencer, il y aurait, selon le constructeur, une lointaine similitude entre la face avant et la gueule « d’un bouledogue à lunettes »… Comme quoi les voies du marketing sont bel et bien impénétrables et pour le moins légèrement fumeuses. On peut s’y plier volontiers, comme toute fashion victim qui se respecte, mais on n’est pas non plus obligé…

Nissan Cube 14

Quoi qu’il en soit et toujours sur le plan visuel, l’originalité du Cube tient, pour l’essentiel, au dessin des vitres latérales et de la lunette arrière, tout droit sorti d’un cerveau à jamais marqué par les années 70. Ce n’est pas vilain – l’auteur de ces lignes adore les années 70…

Nissan Cube 19

A noter : la porte arrière s’ouvre latéralement, et il ne s’agit donc pas d’un hayon. Le bouquet final, en quelque sorte.

Nissan Cube 16

L’intérieur est traité de la même manière. Ambiance très « seventize », donc, assurée par une planche de bord en forme de virgule que n’aurait pas reniée un designer possédant les œuvres complètes d’Earth, Wind & Fire. Moi, j’aime bien, l’ensemble étant relevé par le combiné de commandes rond centré dans la console.


A part ça, tous les plastiques sont rigides, et leur assemblage est sujet à discussion, mais il faut reconnaître que cet habitacle est sympa à vivre. Un volume habitable aussi généreux, il est vrai, ça aide. La forme cubique de l’auto prend là tout son sens. Il en résulte en effet un rapport habitabilité/encombrement hors normes, étant précisé que le Cube mesure 3,98 m en longueur.

Nissan Cube 12

De fait, aucune voiture de cette taille n’offre autant d’espace aux places arrière, du moins pour les jambes et la tête. Les parents en quête d’une voiture peu encombrante mais spacieuse sont avertis. Et pour peu qu’ils cultivent l’art du décalage… Ils seront servis, sur les deux tableaux.

Nissan Cube 27

Dernier bon point mais pas des moindres, le coffre est volumineux. Compter 283 dm3, nous dit Nissan, quand la banquette est reculée au maximum, et 403 dm3 après avoir avancé le plus loin possible cette dernière. Bref et comme attendu, le Cube est une petite voiture pratique, diagnostic confirmé par la présence de nombreux rangements.

Nissan Cube 33

Reste la délicate question du prix. Le Cube, le fait est, n’est pas donné. 19 600 € en entrée de gamme quand l’engin s’équipe du diesel 1.5 dCi de 105 ch, c’est beaucoup. Pour rester dans le même groupe, la finition la plus haute en gamme du Renault Modus – le petit, utile précision - animé par le même moteur coûte moins cher… Le Nissan rattrape, en partie, le coup en offrant un équipement généreux.

Nissan Cube 24

Dans le lot et quelle que soit la livrée, un immense toit en verre fixe est fourni en série. L’objet a droit à un volet occultant ainsi qu’à un store dit japonais, traduisez translucide. Vous avez dit années 70 ? Où j’ai mis mon CD de Blondie…

J. B.

Nissan Cube 07Les chiffres clés

Nissan Cube 1.5 dCi

Moteur : 4cyl. turbo-diesel

Cylindrée : 1 461 cm3

Puissance : 110 ch à 4 000 tr/mn

Couple : 340 Nm à 1 750 tr/mn

Transmission : aux roues AV

Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports

Longueur x largeur x hauteur : 3,980 x 1,695 x 1,670 m

Empattement : 2,530 m

Poids : 1 375 kg

0 à 100 km/h : 11,9 s.

Vitesse maxi : 175 km/h

Conso. extra urbaine / urbaine / mixte : 4,7 / 6 / 5,2

Rejets de CO2 : 135 g/km

Ni bonus ni malus

 

Nissan Cube 30

La gamme

Essence

1.6 110 ch BVM 5 – Pure : 17 400 € ; Zen : 18 500 €

Diesel

1.5 dCi 105 ch – Pure : 19 600 € ; Zen : 20 700 €

L’équipement

Pure : airbags rideaux ; antidérapage ESP ; autoradio-CD 4HP avec commandes au volant et prise auxiliaire ; climatisation manuelle ; interface Bluetooth ; jantes en acier 15 pouces ; ordinateur de bord ; régulateur/limiteur de vitesse ; toit en verre fixe avec store japonais et rideau occultant ; volant réglable en hauteur.

Zen (en plus) : climatisation manuelle ; jantes alliage 16 pouces ; lunette et vitres AR surteintées ; ouverture et démarrage sans clef.

Les options

Peinture métallisée : 470 € (sur toute la gamme)

GPS avec caméra de recul : 900 € (sur Zen uniquement)

Boîte de vitesses CVT : 1 400 € (avec la motorisation essence uniquement)

Nissan Cube 04

Partager cet article
Repost0
10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 21:35

Renault Mégane CC 03

Il manquait encore à la gamme Mégane de troisième génération sa version coupé/cabriolet pour être vraiment complète. Voilà qui est rétabli, avec cette CC qui dévoilera ses atours à Genève…


Comment faire pour renouveler le genre des coupé/cabriolets à quatre places, désormais assez nombreux sur le marché (Volkswagen EOS, Peugeot 308 CC, Ford Focus CC), et faire valoir sa différence ? Avec un toit dur articulé en deux éléments, mais intégralement vitré.

Renault Mégane CC 04

Renault Mégane CC 06

De sorte que même fermé ce coupé/cabriolet Mégane, dont le pare brise est nettement plus avancé qu’auparavant, vous permettra de toujours garder le ciel au dessus de la tête.

Renault Mégane CC 02

L’objet s’escamote dans le coffre en une vingtaine de secondes. Un coffre qui progresse légèrement en contenance quand le toit y est rangé (211 dm3 au lieu de 190 auparavant). En revanche sa capacité, toit refermé, régresse sévèrement, puisqu’il n’affiche plus que 417 dm3, contre 490 dm3 dans la Mégane CC deuxième génération.

Renault Mégane CC 05

Renault Mégane CC 07

On note en revanche la présence d’une vitre anti remous fournie en série, tandis qu’une inédite boîte à double embrayage sera proposée en option.

Partager cet article
Repost0
10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 20:30

Porsche 911 Turbo S 01

Ça n’arrête jamais chez Porsche. Chaque nouveau modèle qui pointe son nez est plus puissant que le précédent.  Ainsi la Turbo S, qui devient ainsi la plus puissante… de toutes les 911.

Après la Turbo, voilà qu’arrive en mai prochain la Turbo S, qui revendique 30 chevaux de plus, soit 530 au total. Autant que la 997 GT2 ! Avec en prime la bagatelle de 700 Nm de couple… Pour faire passer tout ça au sol, la Turbo S embarque une transmission intégrale, secondée par une boîte PDK à 7 rapports. 

Porsche 911 Turbo S 02

Elle bénéficie également du système PTV, un dispositif de silent-blocks actifs destinés à réduire les vibrations moteur et surtout les effets de couple indésirables, combiné à un différentiel autobloquant et à un freinage ciblé sur chaque roue pour accroître l’agilité. Sans compter des freins céramique de série derrière de grandes roues de 19 pouces, copieusement chaussées, on s’en doute.

Porsche 911 Turbo S 04

Les performances sont évidemment de tout premier choix : une vitesse maxi de 315 km/h, 10,8 secondes pour passer de 0 à… 200 km/h, tandis que le classique 0 à 100 est abattu en 3,3 secondes ! De quoi largement tenir en respect une Ferrari 458 Italia ou une Lamborghini Gallardo LP560-4 par exemple. Et le tout pour une consommation presque indécente tellement elle est basse : 11,4 l/100 en moyenne !

Porsche 911 Turbo S 03

Les tarifs sont évidemment à la hauteur, stratosphérique, des prétentions habituelles de Porsche : 175 132 € pour la version coupé, et 186 194 € pour le cabriolet. Pas de quoi faire de l’ombre à la roturière Nissan GT-R… plus de deux fois moins chère !

Partager cet article
Repost0
2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 13:48

Renault Wind 02

Vent de fraîcheur sur le prochain salon de Genève… Loin des délires pro-électro-nucléaires de la pseudo « voiture propre » selon Carlos 1er, Renault revient, pour le très prochain Salon de Genève qui aura lieu début mars, à des fondamentaux incontournables de l’automobile : la voiture plaisir. Tout simplement…

 

La Wind ne prétend pas réinventer l’automobile. Ni bousculer les lois du genre. Juste donner du plaisir. C’est compliqué, ça ? Une voiture « dans le vent », la voiture « des copains », pour reprendre des expressions en vogue dans les années 60, tombées en désuétude depuis…

 

Renault Wind 03

La Wind, c’est juste un petit (tout petit : 3,83 mètres de long seulement) roadster coupé/cabriolet basé, tout simplement, sur la Twingo. Deux place seulement, vu la taille. Qui n’en fera donc pas une rivale directe de la Peugeot 207 CC (deux places plus deux strapontins d’appoint), mais plutôt de la confidentielle Daihatsu Copen.

 

Renault Wind 01

La Wind arbore un toit rigide escamotable qui se range en un éclair dans un coffre qui, notons le, conserve son volume de chargement dans tous les cas de figure. 270 dm3, soit plus… qu’une Twingo ! Bon, ok, qui offre (presque) cinq places. Mais quand même ! Le secret de la Wind ? un couvre chef pivotant, à la manière d’une certaine Ferrari 575 Superamerica. Rien de moins !

 

Renault Wind 04

Bon d’accord, la Renault Wind, avec son 1.2 TCe de 100 ch, ou bien son 1.6 133 issu de la Twingo RS, n’est pas une Ferrari. Faut quand même pas exagérer. D’ailleurs son prix sera infiniment moins élitiste. A partir de 17 000 € environ…

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:43

Seat Leon Cupra R 08

Contre toute prévision, les furieuses, tirées de familiales compactes, reviennent en force. En moins d’un an, la liste de ces antidotes à l’air du temps n’a en effet cessé de croître, et personne ne s’en plaindra. Pas nous, en tout cas. Après, donc, les Ford Focus RS, Mazda3 MPS et Renault Mégane Coupé RS, l’espèce accueille une nouvelle recrue du même tonneau, la Seat Leon Cupra R. Une sportive sans une once de graisse, mais bien éduquée. A prendre comme telle.

Par Jean Bourquin

 

Une chose est sûre, la Leon Cupra R, avec ses 265 chevaux, ne dépare pas dans le décor. Evidemment, les 305 ch de la Focus RS restent hors de portée, mais la remarque vaut aussi pour les Mazda3 MPS et Renault Mégane RS, respectivement fortes de 260 et 250 ch. Et la liste ne serait pas complète sans citer l’Audi S3, emmenée par 265 ch.

 

Elle aussi. Et pour cause. Les deux voitures du groupe Volkswagen partagent le même moteur – même cylindrée, même alésage, même course, même puissance délivrée aux mêmes régimes, même couple appelant le même constat -, à la cartographie près.

 

Seat Leon Cupra R 02Et encore… Les différences sont, à ce sujet et de fait, infinitésimales. Outre l’injection directe et la haute pression de ladite injection, cette mécanique se distingue, pour rappel, par le rendement élevé de son intercooler et, mieux encore, le gros souffle de son turbo. Soit 1,9 bar à la puissance maximale et 2,2 bars au couple maximal, nous dit la fiche technique. La seconde donnée a son importance, car, comme nous le verrons par la suite, ce moteur chargé de couple – 350 Nm libérés entre 2 500 et 5 000 tr/mn – fait de sa disponibilité sa vertu première. L’objet est associé à une boîte mécanique étudiée en fonction, capable de canaliser le déluge de puissance et de couple sans broncher, et cela va sans dire, courtement étagée. En comparaison avec la transmission de feue la Leon Cupra de 240 ch, l’engrenage du cinquième rapport, à titre d’exemple, a perdu quelques dents dans l’affaire. Au bilan, l’addition donne, selon les chiffres fournis par le constructeur, 7,1 secondes pour passer de 80 à 120 km/h sur le sixième rapport, 6,2 secondes pour s’élancer de 0 à 100 km/h et 250 km/h en vitesse de pointe (autolimitée, utile précision).

 

Des valeurs, en ce qui concerne les deux dernières, dans la norme de l’espèce nouvellement reconstituée, qui situent la Seat pas bien loin de la Focus RS – 5,9 secondes et 263 km/h. La comparaison vaut tous les compliments. Pour le reste, la Leon Cupra R a droit, comme il se doit, à des tarages d’amortisseurs spécifiques, à des ressorts rigidifiés et à un centre de gravité rabaissé de 17 mm par rapport à la Leon courante.


Seat Leon Cupra R 04Elle chausse, en prime, des jantes de 19 pouces et l’assistance de sa direction est moins démultipliée qu’à l’ordinaire. Le tout sans compter la cerise sur le gâteau qu’est l’autobloquant électronique dit XDS, découvert, entre parenthèses, sur la Golf GTi. L’article, associé à l’ESP et à l’antipatinage, agit comme un autobloquant classique, mais sans rajouter un élément mécanique supplémentaire. Et pour faire court, empêche la roue à l’intérieur du virage de patiner, limitant de ce fait le sous-virage. Pour une traction avant aussi puissante, l’élément est apprécié à sa juste valeur. A l’intérieur, enfin, les sièges baquets sont bien sûr de rigueur. Voilà pour les présentations, au demeurant assez sommaires.

 

Seat Leon Cupra R 16

Pour savoir ce que tout cela donne volant en mains, direction le circuit de La Ferté Gaucher, sis en Seine-et-Marne. Comme attendu, la sonorité rauque, et pour tout dire très plaisante à l’oreille, du moteur met dans l’ambiance. Le siège enserre solidement le dos, la position de conduite n’appelle pas la critique et les commandes tombent bien en main, à commencer par le petit levier de vitesses. Lequel se signale par ses débattements courts, mais mériterait un guidage plus rigoureux.

 

Seat Leon Cupra R 18

L’auto s’élance sur la piste en offrant à son conducteur les délices d’une poussée franche et vigoureuse, sans pour autant le coller au siège. Puis aborde le premier virage – une épingle, tant qu’à faire – en se plaçant, après un gros freinage bien appuyé, du bout des doigts, par la grâce d’un train avant incisif et d’une direction qui ne l’est pas moins. Le rappel de cette dernière, pour autant, est doux et progressif, tout ça pour dire que cette très efficace sportive est tout ce qu’on veut sauf une brute épaisse. Son moteur plein comme un œuf en témoigne.

 

Seat Leon Cupra R 11

Histoire de vérifier à quel point il sait se montrer disponible, je parcours un tour entier du circuit – « S » de rigueur, grande courbe en léger dévers, épingle qui se referme, bref, la totale – levier de vitesses calé en troisième, sans engager la quatrième et sans rétrograder. Et ça le fait, et même très bien : le quatre-cylindres turbo reprend sans hoqueter dès les plus bas régimes et ne manque de rien et surtout pas de souffle quand il s’éternise dans les hautes rotations.

 

J’adore, même si ce 2.0 TSI musclé mais placide, toute proportion gardée, n’offre pas les fulgurances et les envolées lyriques d’une mécanique plus expressive. Ce trait de caractère très particulier a, dans tous les cas, un avantage : l’élastique et plutôt confortable Seat Leon Cupra R ne pousse pas au crime dans la circulation quotidienne. Qui veut garder ses douze points bien au chaud appréciera.

 

Seat Leon Cupra R 12

A part ça, la Seat maîtrise ses mouvements de caisse avec autorité et ne sous-vire qu’à doses homéopathiques. Le très utile autobloquant électronique XDS a du bon, du moins pour les pilotes qui n’entendent pas épater la galerie en se livrant à des acrobaties et autres dérives en tout genre. La Cupra R est une sportive sous haute assistance électronique rivetée au sol, qui s’en tient à la trajectoire prescrite sans s’en écarter d’un poil. Autant le savoir avant de signer le chèque. A 29 165 € l’unité, on peut pardonner (ou apprécier, comme on voudra) cette toute relative docilité.

J. B.

 


La fiche technique

Moteur : quatre-cylindres, 1 984 cm3

Alimentation : injection directe, turbo, intercooler

Alésage x course : 82,5 x 92,8 mm

Puissance : 265 ch à 6 000 tr/mn

Couple : 350 Nm de 2 500 à 5 000 tr/mn

Transmission : aux roues avant

Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports

Longueur x largeur x hauteur : 4,31 x 1,77 x 1,44 m

Empattement : 2,58 m

Vitesse maxi : 250 km/h (autolimitée)

0 à 100 km/h : 6,2 sec.

Conso. mixte : 8,1 l/100 km

Rejets de CO2 : 190 g/km

Prix : 29 165 €

Seat Leon Cupra R 13

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 19:36

Mini Countryman 1

Dans les années soixante, il y avait sur les petites routes légèrement boueuses de la charmante campagne anglaise, des Range Rover et des Mini. Des Mini-mini tout simplement, ou bien des Mini Clubman, ou encore des Mini Countryman. Des petits breaks modestes, certes, mais non sans charme, loin de là, dont se régalait et se satisfaisait le bas peuple.

 

Le haut du panier, l’aristocratie des propriétaires terriens, les hobereaux de province, eux, n’en avaient que pour le « Range »… Mais les temps ont changé. La marque Land Rover vendue à l’encan (à des Indiens, oh my God !) se porte mal, et porte mal aujourd’hui les éternelles valeurs de l’auguste Angleterre. Les Range sont aujourd’hui trop grands, trop gros, trop chers… Des dinosaures…

 

Et voilà que la Mini de modeste extraction pointe son nez, et se hausse du col, pour relever les quartiers de noblesse de l’aristocratie défaillante !

 

Oui, certes, la Mini d’aujourd’hui, celle dont on parle, est plus allemande qu’anglaise. Mais enfin… anglo-saxonne quand même ! Et la Mini d’aujourd’hui va se décliner en un… mini 4x4, la Countryman, qui ambitionne, rien de moins, que de remplacer des anglophies nostalgiques ce bon vieux Range, presque réduit à faire de la figuration dans les livres de l’histoire automobile de la vieille Angleterre. Autres temps, autres mœurs…

 

Mini Countryman 2

On la sentait venir depuis longtemps, celle-là. De ruffs en teasings, de concept cars (le dernier en date au dernier Salon de Detroit) en prototypes plus ou moins téléguidés, histoire de tâter le terrain, de tester la réaction du public.

 

La voilà donc, la moderne Mini Countryman… Une Mini, certes, mais plus haute sur pattes, de 4,10 mètres de long, et –évidemment- à quatre roues motrices. Une maxi Mini. Ou une mini… Range Rover ! Sa présentation est dirons-nous tout à fait classique, voire conventionnelle. Exit la porte arrière battante, au profit d’un traditionnel hayon. La portière arrière droite coulissante du Crossover Concept n’a pas été retenu non plus. La Countryman arborera deux faces avant différenciées, plutôt sportive en version Cooper S, plutôt chic en exécution Cooper, avec abondance de chromes.

 

Mini Countryman 3

L’intérieur, lui, est assez proche de celui du tout dernier concept car en date, celui du Salon de Detroit 2010, le Beachcomber, avec la présence d’un rail central qui permet de faire glisser des objets dans l’habitacle, ce qui réduit à quatre le nombre de places. Mais une banquette classique sera aussi disponible, sans supplément. Et on retrouve heureusement, au tableau de bord, le gros compteur central qui fait tout le charme des Mini…

 

Question motorisations, on aura droit à un éventail de puissance allant de 90 à 184 ch, tandis que la fameuse transmission intégrale Mini All4 qui en fera un vrai 4x4, elle ne sera qu’une option. La Mini Countrymam sera officiellement dévoilée au Salon de Genève, en mars prochain.

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 15:12

Ford Focus 2010 2

Comme le temps passe… C’est vrai que le restylage de l’actuelle Focus date à peine de 2008, qui lui a redonné un gros coup de jeune et nettement plus de personnalité. Mais c’est vrai aussi qu’elle est née en 2004. Il est donc logique que sa remplaçante soit prête à prendre le départ… A quelle échéance ? 2010. Ou 2011. Plus flou tu meurs… Il faut dire que si Ford diffuse déjà des images de cette Focus troisième génération et lâche déjà quelques informations, le constructeur est (volontairement) discret sur le planning de mise en orbite.

 

Ford Focus 2010 3

Comme on pouvait s’y attendre, cette nouvelle mouture de « voiture mondiale » (construite aux Etats Unis, mais diffusée à l’identique partout dans le monde) s’inscrira dans le fil stylistique du concept Iosis présenté l’an dernier. En clair, la Focus III fera preuve d’une très forte personnalité (à l’instar de la récente Fiesta) pour bien se faire reconnaître dans le paysage. Au risque de heurter certains consommateurs plutôt traditionalistes. Mais on ne peut décidément pas plaire à tout le monde !

Ford Focus 2010 1

On notera une face avant au dessin trapézoïdal, scindée en trois éléments distincts, une ligne de caisse haute et plongeante scandée par des passages de roues très marqués, et une ligne de pavillon très effacée, lui conférant un profil de berline/coupé, très à la mode actuellement (Renault Mégane, Opel Astra).

 

La planche de bord risque bien d’être aussi torturée que celle de l’actuelle Fiesta. Espérons qu’elle soit d’une qualité perçue de haut standard. Personne ne peut plus faire se permettre d’y échapper aujourd’hui, faute d’essuyer un déni cinglant de la clientèle… En tout cas, cette nouvelle Focus embarquera tout l’attirail technologique déjà en vigueur (affichage des limitations de vitesse en direct live, radar pour contrôler la distance de sécurité avec le véhicule qui précède, alerte au changement de file inopiné, contrôle de l’angle mort…).

 

Côté motorisations, si l’essentiel de l’offre diesel actuelle sera reconduite sans grand changement (avec tout de même une version poussée à 160 chevaux), l’essentiel de l’effort du constructeur porte sur les moteurs essence, qui vont retrouver un retour d’affection avec l’entrée en vigueur de la future norme Euro6, qui remettra les diesel à une place qu’elle n’auraient jamais dû quitter.

 

Cette nouvelle génération bénéficiera de la technologie « EcoBoost », soit l’association de petites cylindrées avec un turbo basse pression et un calage variable de la distribution et de la suralimentation. Ainsi un 1.6 délivra de 150 à 180 ch, un 2.0 jusqu’à 240 chevaux. Il y aura aussi au programme un plus modeste 1.2 d’une centaine de chevaux.

Ford Focus 2010 4

Côté gamme, Ford ne se refusera évidemment rien : berline à hayon ou à coffre, coupé, coupé/cabriolet, monospace compact, à l’instar de la gamme actuelle.

La présentation officielle de la Focus III ne devrait pas intervenir avant septembre prochain, au Salon de Francfort. On aura donc le temps d’en reparler…

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 13:06

A8 04

Vous savez quoi ? L’actuelle grande Audi, fatale rivale des BMW Série 7 et autres Mercedes Classe S, de génération en génération, est, et reste l’une des meilleures voitures du monde. Même si tout le monde ne le sait pas.

D’abord, l’Audi A8, comme ses consoeurs et néanmoins rivales, n’est pas réservée à tout le monde, prix élitiste oblige… Ensuite, malgré tous les efforts de la marque, pilotée en sous-main par le talentueux Ferdinand Piëch, l’un des tous meilleurs capitaines d’industrie de ce temps, une Audi A8, ça reste –fatalitas, fatalitas- dans l’ombre des référence incontournables que sont… suivez mon regard !

 

A8 03

Et alors ? L’actuelle A8, malgré ses immenses qualités, a fait son temps. Ainsi va la vie… Voici donc une nouvelle… Audi A8. Meilleure ? Certainement. Mais quoi ? Marginalement. Forcément… Comment pourrait-elle être tellement différente, en rupture avec l’actuel modèle ? Puisque l’actuel modèle est déjà le nec plus ultra ? Alors la nouvelle Audi A8 sera « plus ». «  Plus dynamique, plus sportive, plus raffinée, plus luxueuse, plus tout »…

 

A8 05

On pourra toujours gloser sur l’évolution (mesurée) du style, évidemment plus moderne, plus au goût du jour. Sur le raffinement extrême de l’habitacle (mais on ne fait pas, à cet égard, de révolution tous les jours…). Sur l’intégration des toutes dernières technologies, au service de la sécurité, de la sonorisation digne d’une salle de concert, et de l’incontournable multimedia…

 

A8 08

La technologie Space Frame (structure en aluminium) progresse encore avec un gain de poids de 20%, une valeur énorme compte tenu des raffinements embarqués, et l’aérodynamisme progresse encore, si il est possible…

 

Et puis côté mécanique, le progrès… progresse, évidemment. Les moteurs seront à la fois plus puissants et plus sobres. Progrès oblige… 22% en moins en consommation (9,5 l/100 en moyenne) sur le V8 essence, qui grimpe pourtant à 372 chevaux, tandis que le V8 4.2 TDI  gagne 24 chevaux, tout en abaissant sa consommation à 7,6 l/100. Et le reste à l’avenant…Tandis que la vieille boïte auto 6 rapports est remplacée par une nouvelle Tiptronic 8. Et bien entendu, culture de marque oblige, la transmission Quattro sera encore une fois de la partie.

 

A8 06

Alors la nouvelle A8, meilleure que l’actuelle ? Evidemment, loi de l’évolution oblige. Mais réellement différente ? Pas tant que ça. Parce qu’il est si difficile de faire mieux que bien, et de renouveler le genre. Fatalitas, fatalitas !

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 17:18

Mitsubishi Outlander 14

Contrairement à ses clones français, les Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser dont ils dérivent étroitement, légèrement repoudrés, le Mitsubishi Outlander s’offre, lui, un lifting conséquent, pour afficher la nouvelle identité de la marque aux trois diamants. Et tout ce beau monde récupère une nouvelle boîte de vitesses robotisée à double embrayage, associée au diesel 2.2 de 156 ch.

Par Jean Bourquin

 

Les Peugeot 4007 et Citroën C-Crosser se sont récemment fait repoudrer le nez, mais il faut l’avouer, ce très léger lifting ne saute qu’aux yeux des experts.

 

La matrice des deux SUV français, le Mitsubishi Outlander pour ne pas le nommer, a droit, en revanche, à une opération de chirurgie esthétique sensiblement plus importante. L’engin fait en effet sienne la nouvelle carte de visite de la marque japonaise, à savoir une immense calandre trapézoïdale encadrée par des optiques très étirées. Le résultat n’est pas laid, loin s’en faut.

 

Mitsubishi Outlander 10

A l’intérieur, les trois lascars sont soumis au même traitement. Une nouvelle instrumentation, en grande partie digitale, et une matière souple habillant ici et là quelques éléments de la planche de bord et des contre-portes, surpiqués s’il vous plaît, agrémentent désormais l’ordinaire. L’ensemble distille une impression visuelle plus flatteuse qu’auparavant, mais, au chapitre de la finition, on est encore loin du compte et de la concurrence. La principale faiblesse de cet engin décliné en trois offres, qui reste assez rustique, avec par exemple son volant qui ne se règle qu’en un seul sens. L’équipement livré sans compter rattrape, en partie, le coup. Dans le lot, la présence d’une aide au démarrage en côte est à signaler. Et pour cause, c’est nouveau.

 

Mitsubishi Outlander 12

La chose s’ajoute à une transmission intégrale semi-permanente très efficace en raison de l’excellente motricité produite, laquelle, du coup, fait regretter une garde au sol réduite au strict nécessaire. Sacrifiée, en l’occurrence, par le groupe PSA, qui, sur les trois véhicules tels que vendus en Europe, a imposé, en prime, ses propres réglages de suspension.

 

Personne ne s’en plaindra, car sur le goudron, ce SUV reste un « must ». Guidage rigoureux, roulis banni, direction directe, freinage mordant, on ne s’ennuie pas derrière sans volant. La remarque vaut, bien sûr, pour les trois déclinaisons, même si la critique note un amortissement plus souple en ce qui concerne l’Outlander. Trois fois rien, mais le fait doit être mentionné.

 

Mitsubishi Outlander 07Quoi qu’il en soit, la triplette atteint des sommets d’agrément depuis qu’elle s’équipe d’une boîte robotisée à double embrayage, dite DSC chez les Français et TC-SST chez « Mitsu ». L’objet est associé au quatre-cylindres diesel 2.2 (HDi ou DiD selon les nationalités) de 156 ch – 160 ch sous le capot du C-Crosser - et se compose de deux demi-boîtes mécaniques. La première regroupe des rapports impairs, et la seconde, les pairs, sachant qu’on en compte six au total. Chacune a son propre embrayage, et le tout fonctionne comme une boîte automatique, pourvue d’un mode « S » et d’une commande séquentielle avec palettes au volant.

 

C’est à noter, cette boîte se montre aussi intelligente qu’une BVA classique, elle qui rétrograde à la moindre occasion et engage le rapport supérieur toujours au bon moment. En opérant sans à-coup et rapidement. A ce sujet, c’est bien sûr encore mieux avec la commande séquentielle, au demeurant permissive. Le conducteur peut en effet œuvrer à sa main, le système n’engageant pas le rapport supérieur par lui-même, y compris quand l’aiguille s’agite dans la zone rouge.

 

Mitsubishi Outlander 13

Que du bon, au bilan, à l’excessive longueur du sixième rapport près. C’est pour la bonne cause, au regard des quantités de gazole brûlées, modérées pour des engins de cette nature et de cette puissance. Les deux Français donnent 7,2 l/100 km en cycle mixte, et le Nippon un décilitre supplémentaire, et tout ce beau monde rejette du CO2 à raison de 192 g/km. En clair et avec le nouveau barème en vigueur en 2010, le trio reste dans la tranche de malus à 750 €. Certains de leurs concurrents, l’excellent Mazda CX-7 2.2 MZR-CD de 173 ch en premier lieu, n’ont pas cette chance.

J. B.

 

 

Mitsubishi Outlander 15Les chiffres clés du Mitsubishi Outlander 2.2 DiD TC-SST

Moteur : 4cyl. turbo-diesel

Cylindrée : 2 179 cm3

Puissance : 156 ch à 4 000 tr/mn

Couple : 380 Nm à 2 000 tr/mn

Transmission : aux roues AV + semi-permanente

Boîte de vitesses : robotisée à 6 rapports, mode S + commande séquentielle avec palettes au volant

Longueur x largeur x hauteur : 4,66 x 1,80 x 1,68 m

Empattement : 2,67 m

Poids : 1 755 kg

0 à 100 km/h : 11,7 s.

Vitesse maxi : 198 km/h

Conso. extra urbaine / urbaine / mixte : 6,1 / 9,3 / 7,3

Rejets de CO2 : 192 g/km

Malus : 750 €

 

La gamme Mitsubishi Outlander

 

2.0 DiD 140 ch Invite : 29 900 €

2.0 DiD 140 ch Intense : 32 500 €

2.2 DiD BVM Instyle : 37 500 €

2.2 DiD TC-SST Instyle : 39 200 €

 

La gamme Citroën C-Crosser

 

2.2 HDi BVM Rossignol 5 places : 33 950 €

2.2 HDi BVM Exclusive : 38 150 €

2.2 HDi DCS Rossignol 5 places : 35 450 €

2.2 HDi DCS Exclusive : 39 650 €

 

La gamme Peugeot 4007

 

2.2 HDi BVM Premium : 35 200 €

2.2 HDi BVM Féline : 38 500 €

2.2 HDi DCS Premium : 36 700 €

2.2 HDi DCS Féline : 40 000 €

Mitsubishi Outlander 01

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 13:01


Opel Astra 01

La nouvelle génération d’Opel Astra s’inscrit dans le sillage et dans la lignée de la grande berline Insigna. Même souci de bien faire, même ambition de grande qualité intrinsèque. On ne peut que saluer. Même si, à certains égards, l’Astra a les défauts de ses qualités, à force de trop vouloir en faire…

Mais ne faisons pas la fine bouche. Si l’Astra nouvelle manière n’est pas la plus excitante à conduire, du moins respecte t-elle parfaitement l’acheteur, l’utilisateur, le père de famille. Un contrat de mariage qui manque peut-être un peu de piquant, mais qui garanti la perspective d’une vie commune sans nuage…

Par Jean-Michel Cravy


Opel Astra 05Oui, Opel est dans la tourmente. Ballottée entre les désirs initiaux de General Motors de se séparer de sa filiale européenne pour apurer ses comptes, le projet de reprise par l’équipementier Magna, piloté en sous-main par le démagogue autocrate Vladimir Poutine via ses bras armés financiers, et avalisé par le gouvernement allemand… et le soudain retournement de GM, qui ne veut plus ce qu’il voulait hier, et prétend maintenant garder intégralement Opel dans son giron !

 

Mais oui, pendant les parties de poker menteur, la vraie vie continue. Et il en va de la pérennité de la marque, quelque soit son futur, dont elle n’a pas la maîtrise.

 

Et oui, les gens d’Opel, dirigeants et ingénieurs, continuent de bosser comme des fous, comme si de rien n’était. Et de prouver leur savoir faire, pour ne pas se laisser décrocher dans la dure compétition mondiale. Quelle que soit la sauce à laquelle la marque allemande sera finalement cuisinée…

 

Un savoir faire, et une volonté de bien faire (ce qui n’avait pas toujours été le cas par le passé) illustré par l’excellente Insigna. Moderne, efficace, de prestations de haut niveau, jolie et séduisante de surcroît, elle avait remporté l’an dernier, et à juste titre, le titre envié de « Voiture de l’année ».

 

Opel Astra 11

Sa cadette (on devrait dire sa Kadett !), l’Astra, dixième génération de berline compacte de la marque, toutes appellations confondues depuis 1936, s’inscrit dans la droite ligne de l’Insigna. Même souci de qualité perçue, même volonté d’en « donner largement pour son argent », même envie d’offrir le maximum, en termes de confort, d’équipements, de sécurité, de protection de ses occupants. En ces temps de « discours idéologique » qui vise à faire accepter la précarité et l’inquiétude du lendemain au nom d’une certaine mondialisation, dont Opel est également une victime collatérale, l’Astra a quelque chose de rassurant. 

 

Et c’est même sa principale qualité. On ne peut que saluer bien bas… L’Astra, comme son aînée l’Insigna, est, elle aussi, candidate au titre de « voiture de l’année », 2010 cette fois. Elle pourrait le mériter. Mais le miracle ne pourra pas avoir lieu deux fois de suite. Même si, à ce jour, elle peut déjà se flatter de figurer parmi les sept dernières nominées encore en lice… Et c’est déjà une performance en soi !

 

Opel Astra 07

Côté style, on peut dire que… c’est une belle voiture. Un compliment qui ne vient pas si spontanément que ça aux lèvres quand on contemple le gros de la production courante. La ligne est particulièrement flatteuse, à la fois massive et râblée, mais non sans finesses qui allègent opportunément la silhouette. Bâtie sur la plateforme de l’Insigna, l’Astra en reprend le thème stylistique, en plus compacte évidemment, en reprenant même la « virgule » qui souligne et allège le bas de caisse… mais à l’envers !

 

Opel Astra 12

Longue de 4,41 m, la nouvelle Astra affiche un empattement allongé de 71 mm par Opel Astra 13rapport à l’ancienne, gage d’une confortable habitabilité. A l’intérieur, même gros effort de présentation, soignée jusque dans ces moindres détails, avec une très belle planche de bord largement soulignée d’inserts façon alu, des espaces de rangements disséminés un peu partout,, pour un total de 25 litres... Et des sièges particulièrement ergonomiques, pour lesquels, rien que sur ce chapitre, Opel a dépensé 50 millions d’euros…

 

Opel Astra 15Le coffre, quant à lui, bénéficie de trois hauteurs de plancher pour mieux se prêter aux besoins de l’utilisateur. Et puis l’Astra reprend (en option) le fameux porte vélos escamotable FlexFix inauguré sur la petite Corsa. Ultérieurement, d’ailleurs, ce système sera adapté pour recevoir un fauteuil roulant.

 

La présence de ce système, lourd et costaud comme il se doit, a été rendu possible par l’adoption d’une suspension originale, qui dégage bien la partie arrière du véhicule : un classique essieu de torsion, réputé pour son faible encombrement, associé à un parallélogramme De Watt qui contrôle parfaitement le mouvement parasite des roues et les garde bien à plat sur la route.

 

Avec à la clé, une excellente tenue de route, même si les sensations sont largement gommées (et même avec les motorisations les plus puissantes) par le poids considérable (entre 1400 et 1500 kilos selon la version, soit 100 à 150 kilos de plus que l’ancienne génération). On peut le dire : Opel n’a pas lésiné sur la marchandise ! Au bénéfice du confort, certes, qui est d’excellent niveau, tant en terme d’acoustique que de filtration de suspension.

 

Opel Astra 17Mais du coup, les différentes motorisations proposées, associées à des boîtes à l’étagement très long pour privilégier les émissions de C02, donnent toutes l’impression de « ramer ». Même le 2.0 diesel CDTI de 160 chevaux et 350 Nm de couple, ou le nouveau moteur essence 1.4 Turbo de 140 chevaux, qui remplace un ancien 1.8… Autant dire que les diesels 1.7 de 110 et 125 ch et bien plus encore les 1.4 Twinport de 100 ch ou 1.3 CDTI ecoFLEX de 95 ch, que nous n’avons malheureusement pas pu essayer, risquent bien d’être à la peine !

 

C’est là un peu la limite de la démarche. Pour avoir voulu très bien faire, Opel en a peut être fait… un peu trop. Il n’empêche. Ce bémol étant posé, cette nouvelle Astra s’est incontestablement donné les moyens de sa réussite, face aux Golf et autres Mégane, d’autant que côté tarifs, Opel a fait de gros efforts, puisqu’ils sont inférieurs de 500 à 1000 € à ceux de l’ancienne génération. Un enjeu de taille pour le constructeur allemand puisque l’Astra représente à elle seule un tiers des ventes d’Opel en Europe. Une réussite indispensable. Sous peine de disparaître…

J.-M. C.

 

Opel Astra 09

Pour tout savoir sur l’Opel Astra

Berline 5 portes/5 places

L/l/h : 4,41/1,81/1,51 m

3 moteurs essence : 1.4/100 ch, 1.4 Turbo 140 ch, 1.6 Turbo 180 ch

4 moteurs diesel CDTI : 1.3 CDTI EcoFLEX/95 ch, 1.7/110 ch, 1.7 125 ch, 2.0/160 ch

4 niveaux de finition : Essentia, Enjoy, Sport, Cosmo

Tarifs : de 16 700 € (1.4 Twinport 100 ch Essentia) à 25 100 € (2.0 CDTI auto 160 ch Cosmo).

Partager cet article
Repost0

Auto Panorama, C'est Qui ?

  • : autopanorama.info
  • : Toute l'actualité automobile ! Les derniers essais, les nouveautés, les concept cars, les dernières nouvelles économiques. Et de nombreux bonus (vidéos, histoire...)
  • Contact

auto panorama, c'est quoi ?


Auto Panorama est un nouveau site d’information de l’actualité automobile, réalisé et dirigé par un essayeur spécialisé qui a exercé ses talents pendant plus de vingt ans dans les rédactions les plus prestigieuses (l’Automobile Magazine, l’Auto Journal, VSD et beaucoup d’autres).

" Eh oui, vingt ans déjà que je lime le bitume sur toutes les routes et les circuits du monde, au volant de toutes les voitures de production, de sport et même de compétition...
Aujourd’hui, j’ouvre avec vous un nouveau chapitre, sur internet cette fois, toujours avec la même rigueur, toujours avec la même passion, malgré ces temps difficiles. Mais tant qu’il y aura des hommes pour aimer voitures…
Ici, vous trouverez tous les derniers essais, toutes les nouveautés, les concept cars, tout ce qui fait une actualité riche, foisonnante, passionnante…
Alors, vous montez avec moi ? "


Jean-Michel Cravy

Recherche

Le plein de videos

Le plein de vidéos intéressantes, amusantes, excitantes...
C'est ici !

Archives