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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 09:36

Pirelli P Zero 03L’invitation à conduire une Jaguar de 550 chevaux, ça ne peut évidemment pas se refuser. Qui nous jetterait la première pierre ? Surtout quand elle vient de Pirelli, le fournisseur attitré des pneus de Formule 1...

Par Jean-Michel Cravy

 

Etrange pourtant, cette invitation de Pirelli à participer à un rallye nocturne de régularité à moyenne imposée de 50 km/h, s’agissant d’un pneumaticien spécialiste de la très haute performance routière et de la compétition à son niveau ultime... Etrange et presque dérangeante, dans la mesure où l’on mettait à notre disposition une très modeste Jaguar XKR-S coupé, à la très modeste puissance de 550 chevaux, accessible au très modeste tarif de 134 500 € !

Pirelli P Zero 24

Tout ça pour rouler à une moyenne ridicule de 50 km/h, entre Versailles et Deauville ? Oui, tout ça pour ça. Et ça n’a même pas été frustrant. Faut dire qu'il y avait aussi quelque 80 autres pompes à feu au rendez-vous. On vous raconte ?

Pirelli P Zero 11

Il s’agissait là de la toute première édition des P Zero by night. Pas une compétition échevelée dans le style de la Carrera Panamericana où l’on roule à tombeau ouvert sur route ouverte, non, mais un beaucoup plus « politiquement correct » rallye de régularité à moyenne imposée.

Pirelli P Zero 04Proposé à des propriétaires de modestes « pompes à feu » du style Ferrari F430, 458 Italia, 599 Fiorano, Maserati Quattroporte, Lamborghini Aventador, et même une rare Pirelli P Zero 13McLaren MP4-12C, une tout aussi improbable Ford GT dans une livrée « GT40 Pirelli P Zero 12Gulf », ou encore de belles « anciennes » comme une Aston Martin DBS V8, sans compter quelques minuscules et agiles Lotus Elise. Excusez du peu. Et vous savez quoi ? Elles étaient 80 à répondre à l’appel pour cette première, soit 160 « concurrents » qui étaient venus au rendez-vous de Pirelli à Versailles, juste en face du château que vous savez.

Pirelli P Zero 01

L’ambiance, sous la tente Pirelli, était plus que bon enfant, quel que soit le compte en banque supposé de chacun. Il n’était pas ici question d’étaler son aisance, mais plutôt de faire preuve de bienséance, entre amis de rencontre, entre passionnés des belles autos, quel que soit le prix dont on a payé la sienne, cher sans aucun doute... Et de faire la queue pour remplir son assiette, comme à la cantine, comme tout le monde, nameo ! Avant d’écouter religieusement les consignes de l’organisateur, et d’enfin prendre la route en fin d’après midi...

Pirelli P Zero 14

Nous, les journalistes de service, deux privilégiés parmi les privilégiés, avons enfin pris les commandes de « notre » Jaguar XKR-S d’un jour, ou plutôt d’une nuit. Au nez et à la barbe de passants passionnés, et vaguement jaloux de notre privilège. Fiers comme un « bar-tabac » qu’on était... Et comme tous les autres, nous avons pris le challenge au sérieux. Respecter une moyenne de 50 ? Non mais sérieux ? Oui, presque... Enfin, on s’est quand même efforcés de respecter le contrat. Presque ! En s’arrêtant souvent pour faire tomber la moyenne, entre deux accélérations de trappeur, histoire de voir ce que notre Jag avait dans le ventre, et en tenue de route en virolos avec ses Pirelli P Zero. On est humain quand même, non ? Et en essayant, évidemment, d’éviter les flashes qui ne sont pas toujours forcément ceux d’amateurs de belles autos, quelquefois habillés en bleu, comme notre auto, mais en beaucoup plus sombre...

Pirelli P Zero 07 Et puis la nuit est tombée, doucement. Inutile de vous dire que malgré nos efforts, on n’a pas été les meilleurs en termes de régularité. Ça vous étonne ? Surtout qu’il a fallu faire très attention à la conso sur les derniers kilomètres en vue de Lisieux, puis de Deauville, après avoir fait une étape sympa dans un improbable village de Normandie (Damville, vous connaissiez ?) déjà presque assoupi, et réveillé par des grondements de bêtes fauves. C’est que ça bouffe, un doberman de 550 ch ! On ne sait pas comment ont fait les autres, mais nous, on a dû sérieusement lever le pied pour finir, et se coucher à pas d’heure. Après avoir fait la fête tous ensemble, comme il se doit...

Pirelli P Zero 05 

Le lendemain, après une bonne grasse-mat, on a repris la route du retour, en solo cette fois. En faisant bien attention aux mauvaises rencontre ! Presque... On a quand même enregistré un petit 256 km/h à la volée, alors que notre Jag est donnée pour 300... électroniquement limités ! Les pneus ? Impeccables, rien à dire ! On n’en dira pas autant de la suspension, un peu trop souple à ce genre d’allure, avec une tendance certaine à chalouper de l’arrière.

Pirelli P Zero 02-copie-1C’est sûr, va falloir remettre ça, pour vérifier tout ça. L’année prochaine ? Parce que c’est sûr, ils vont tous revenir... ou bien tâter des journées Pirelli Experience, histoire d’ébrouer leurs belles GT sur circuit et tester les limites des P Zero.

J.-M. C.

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 19:57

Mercedes SL 500 Edition 1 13L’appellation Grand Tourisme est trop souvent galvaudée, trop généreusement distribuée à des autos qui ne le méritent guère. Mais si il y en a une qui la mérite pleinement, et même au superlatif, c’est bien la nouvelle Mercedes SL. Surtout dans cette version 500 Edition 1, le top du top du raffinement. Encore supérieure à la précédente génération ? Encore plus sophistiquée ? Encore plus désirable ? Oui, encore !

Par Jean-Michel Cravy. Photos Laurent Sanson

 

Mercedes parle volontiers de sixième génération à propos de son nouveau bébé, en faisant partir la généalogie SL de la fameuse 300 SL, d’abord « Gullwing » puis roadster, née en 1954. C’est à vrai dire un peu capillotracté. La véritable héritière moderne de la 300 SL des origines, c’est plutôt l’actuelle SLS, nous sommes bien d’accord ? La véritable filiation des roadsters SL, plus tournés vers le Grand Tourisme que vers le pur sport, démarre plutôt avec la très modeste 190 SL (type W121), datant elle aussi de 1954, suivie par la jolie et désirable 230/250/280 SL dite « Pagode » (W113), puis la bien lourdaude R107 qui ne laissera pas de grands souvenirs, heureusement remplacée dans les années 90 par la R129. Puis vint en 2001 la type R230, bien plus élancée, de plus en plus raffinée, à la très longue carrière ponctuée par deux refontes, en 2006 et surtout en 2008.

Mercedes SL 500 Edition 1 27

Après plus de dix ans de bons et loyaux services, il était quand même grand temps de lui donner une remplaçante. La voilà donc, sous la poétique référence R231, on encore SL BE. Dès le premier regard, on est frappé par son allure bien plus agressive, s’il était Mercedes SL 500 Edition 1 17possible, avec un regard de tueur au dessin torturé au bout de son très long capot orné de l’inévitable figure de proue à l’étoile. Plus virile, plus longue de 5 cm (4,61 m au total), plus large aussi (de 37 mm), la nouvelle SL n’en est pas moins plus fine, avec un joli Cx de 0,27 pour la version de base. Et bien plus légère aussi grâce à un recours massif à l’aluminium (châssis, carrosserie, éléments de suspension) et même une pincée de magnésium. Ainsi la SL 350 gagne la bagatelle de 140 kg (1 685 kg au total), et encore 125 kg pour la SL 500, qui émarge à 1 785 kg. Quand même !

 

Raffinement à tous les étages... et à tous les prix

 

Mercedes SL 500 Edition 1 01Mercedes SL 500 Edition 1 02Il est vrai que ce roadster à toit rigide et escamotable de série (en à peine 16 secondes, et même en roulant jusqu’à 50 km/h) en verre s’obscurcissant automatiquement (Magic Sky control, en option pour la modique somme de 3 000 €) embarque une somme de techniques et de sophistications considérable. On dirait que la maison Daimler y a mis la totalité des raffinements dont elle dispose dans ses tiroirs. Impossible de tout lister, ce serait comme compter les moutons pour s’endormir et faire de beaux rêves comme celui d’être un jour propriétaire... d’une Mercedes SL !

 

Mercedes SL 500 Edition 1 44Citons quand même pêle-mêle, et sans prétendre à l’exhaustivité, le pare vent à commande électrique (une option à 600 € sur le modèle de base), les désormais classiques buses d’air chaud dans les appuie tête pour réchauffer la nuque, les 160 buses dans les balais d’essuie-glace orientées pour éviter d’asperger les occupants, même à grande vitesse, Mercedes SL 500 Edition 1 43le coffre qui s’ouvre et se referme automatiquement, juste en passant le pied sur le pare chocs, le « Front Bass », un système qui utilise les longerons avant comme caisse de résonance pour les basses des haut-parleurs... Sans oublier naturellement la panoplie complète des aides à la conduite, parmi lesquelles le freinage automatisé pour éviter de percuter la voiture qui vous précède, et des éléments de confort livrés en série comme le détecteur de pluie, les rétros chauffants, une climatisation automatique bi-zone, des sièges électriques chauffants, une caméra de recul, des jantes au minimum de 18 pouces.

 

Mercedes SL 500 Edition 1 20Même la peinture métallisée est « donnée », c’est dire. La moindre des choses quand même, s’agissant d’une auto qui frôle de très près la barre des 100 000 € dans sa version de base, SL 350. Auxquels il conviendra d’ajouter,  naturellement, quelques options aussi indispensables qu’onéreuses... comme à la bonne habitude de la maison ! Notons malgré tout que Mercedes a fait l’effort d’augmenter sérieusement la dotation de série de sa dernière SL par rapport à la précédente génération, ce qui tous comptes faits ne la rend pas beaucoup plus chère qu’avant... Ça méritait tout de même d’être salué.

Mercedes SL 500 Edition 1 23

Sur le plan mécanique, que du bon... Deux motorisations sont proposées dans un premier temps (en attendant une future version AMG). D’abord un V6 de 3,5 litres titrant 306 chevaux, soit un peu moins que dans la génération précédente, mais avec un couple légèrement augmenté (370 Nm au lieu de 360), une consommation moyenne normalisée en baisse (5,9 l/100 contre 6,2) et surtout des émissions de CO2 en forte décroissance (- 30%), ce qui au total réserve, compte tenu du gain de poids obtenu avec le recours massif à l’aluminium, des performances en hausse, avec notamment un gain de 3 dixièmes de secondes sur un 0 à 100. Mais ça, c’est pour les pauvres, ceux qui ne peuvent pas mettre plus de 100 000 € dans une voiture. Quelle misère...

 

Edition 1 : déjà un petit air d’AMG...

 

Mercedes SL 500 Edition 1 24Pour notre part, puisque « c’est pas nous qu’on paie » et qu’on n’aura jamais les moyens d’envisager ne serait-ce qu’une basique SL 350, nous avons jeté notre dévolu sur la motorisation la plus évoluée et la plus chère, SL 500, et en version ultime Edition 1 tant qu’à faire... Pourquoi se gêner, hein ? Là, on a droit à un V8 de 4 663 cm3 (soit nettement moins que les 5 461 cm3 de l’ancienne SL 500), mais à injection directe et suralimenté par deux turbos. Avec à la clé des consommations et des émissions de C03 en baisse de 22%, une puissance portée de 388 à 435 chevaux, et un couple qui passe de 530 à 700 Nm, excusez du peu... Côté boîte de vitesses, c’est programme commun pour la 500 comme pour la 350 : une boîte auto à 7 rapports G-Tronic Plus, dotée de trois modes de fonctionnement selon l’envie du moment.

Mercedes SL 500 Edition 1 30

La SL 500, dans cette version Edition 1, cumule un certain nombre de raffinements supplémentaires, comme un cuir étendu Designo rouge (comme notre voiture d’essai) ou blanc, au choix de l’acquéreur, un choix de peintures spécifiques sur lesquelles il serait oiseux de s’étendre, mais sachez quand même qu’on peut opter à la limite pour un « argent cristal magno » qui vous coûtera la modique somme de... 4 600 € ! C’est vous qui voyez...

 

Mercedes SL 500 Edition 1 09Plus sérieusement, l’Edition 1 est dotée d’un kit carrosserie « style AMG », avec jantes de 19 pouces sérieusement chaussées (255/35 R 19 à l’avant, 285/30 R 19  à l’arrière), un mode sport sur la boîte 7G-Tronic, une suspension abaissée et affermie, des freins renforcés (sur la 350), un toit transparent panoramique, un pack multimedia augmenté... Bref, le top du raffinement, auquel on pourra, si on est particulièrement pervers, ajouter quelques menues options supplémentaires, comme par exemple une suspension hydraulique adaptative, et non plus seulement métallique (4 000 €), des sièges multi-contours actifs (le maintien latéral se durcissant en virage, Mercedes SL 500 Edition 1 46ce qui entre nous est vite lassant), une horloge analogique trônant sur le tableau de bord, et autres joyeusetés. On n’aura pas la cruauté de tout lister, mais sachez quand même qu’une SL 500 Edition 1 munie de quelques options aussi indispensables que superflues dépassera allègrement les 160 000 €. Tonton, pourquoi tu tousses, disait Fernand Raynaud ?

 

Pas hyper sport, mais hyper rigoureuse...

 

Mercedes SL 500 Edition 1 48Bon, c’est pas tout ça, mais une fois lâché le (gros) chèque, ça donne quoi la vie à bord, et à la conduite ? Côté vie à bord, faut avouer, on s’y fait bien à l’idée d’être riche de naissance, ou d’avoir fait trader comme métier, ou à défaut d’avoir avec beaucoup de chance gagné au loto. Et de contempler la finition exemplaire (c’est bien la moindre des choses, non ?), le raffinement dans les moindres détails, jouer avec tous les boutons, toutes les commandes, notamment celles du toit escamotable (je décapote, ou je ne décapote pas ? J’hésite... j’ouvre le son, je referme le son). Puis appuyer sur le gros bouton alu pour animer la bête, qui se met à gronder comme un gros matou trop bien civilisé, prendre la route sur un filet de gaz, les rapports passant tout en douceur, sans qu’on s’en aperçoive, en respectant scrupuleusement les limitations en vigueur, le coude à la portière...

Mercedes SL 500 Edition 1 31Et puis... Et puis dès que la route se dégage, de toute voiture lambda qu’on efface d’un coup d’accélérateur, de toute petite boîte malsaine qui pollue les fourrés comme un champignon vénéneux, on ouvre en grand. Et là, faut avouer : ça ouvre en grand !

Mercedes SL 500 Edition 1 35Ah certes, il y a toujours plus puissant. Ne serait-ce qu’une... Mercedes version AMG, et ça, on en reparlera en temps utiles. Mais quand même, 435 chevaux, ça commence à causer sérieusement, non ? Ça permet déjà, en montant à l’assaut de l’étroit col de Vence ou sur les routes plus rapides de l’arrière-pays grassois, de sauter de virage en virage, au point que les virages vous sautent à la gueule, et vous imposent un certain sens de la responsabilité ! Mercedes SL 500 Edition 1 38Le gros V8 gronde et expectore, les freins assurent (bien qu’ils se mettre rapidement à « sentir le chaud »), le châssis à suspension hydraulique (option bien onéreuse, on vous l’a dit) suit parfaitement bien, fidèlement, avec une aisance déconcertante, teintée d’un confort étonnant en de telles circonstances. Et si l’on a le pied un peu lourd en sortie de virage, la SL ne dédaigne pas d’entamer un gracieux déhanchement de l’arrière, vite jugulé par le contrôle de stabilité. Mercedes SL 500 Edition 1 34C’est certain, cette SL 500 n’est pas une caisse de course, une voiture de rallye. Ne serait-ce que par son programme de super Grand Tourisme de luxe. Mais c’est sûr, elle assure ! Que pourrait-on lui reprocher ? Un poids qui, malgré les efforts des ingénieurs, reste quand même élevé. Une typologie de châssis plus tournée vers l’hédonisme que vers le pur sport ? Vu son programme, ce n’est même pas un reproche... Et à son bord, on ne se lasse pas de solliciter ses hautes qualités routières. Jusqu’à plus soif.

Mercedes SL 500 Edition 1 42Tiens, puisqu’on en parle... Une SL version 500 est donnée pour à peine plus de 9 litres aux 100 en consommation normalisée. Et à peine moins de 13 litres en ville, le coude à la portière. Ça, c’est pour le discours politiquement correct. Parce que si on tire la substancifique moëlle du V8, ben, ça fera plus, beaucoup plus. Forcément... Et c’est quoi le problème ? Bref, nous à autopano, on est pour le vrai partage : une Mercedes SL 500 Edition 1 pour tout le monde, y a pas de raison...

J.-M. C.

Mercedes SL 500 Edition 1 25

 

Mercedes SL 500 Edition 1 16La technique

SL 350

V6 3 498 cm3, 306 ch, 370 Nm, vitesse maxi : 250 km/h, 0 à 100 km/h : 5,9 s, conso mixte : 6,8 l/100

SL 500

V8 4 663 cm3, 435 ch, 700 Nm, vitesse maxi : 250 km/h, 0 à 100 km/h : 4,6 s, conso mixte : 9,1 l/100

 

Mercedes SL 500 Edition 1 07Les tarifs

SL 350 BlueEfficiency : 99 900 €

SL 500 BlueEfficiency : 124 900 €

SL 350 BlueEfficiency Edition 1 : 130 000 €

SL 500 BlueEfficiency Edition 1 : 150 900 €

 

 

 

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 23:09

Peugeot n’en fait pas mystère, il produira un petit 4x4 urbain, dans la veine du Nissan Juke. Le concept-car Urban Crossover en est la première ébauche.

Par Jean Bourquin

 

Peugeot-urban4x4-1

 

 

Le Nissan Juke et la Mini Countryman ont ouvert la voie. Introduit, de fait, une nouvelle sous-catégorie automobile. Celle des petits 4x4 dits urbains, pour la définir, une espèce promise à un bel avenir . Pour preuve, on se bouscule déjà au portillon. Premier à ouvrir les hostilités, Opel va lancer le Mokka dans les pattes des deux engins susmentionnés dès cet été, et l'alter-ego de ce dernier chez Chevrolet, nommé Trax, est dans les starting-blocks. D'autres pointures sont également sur les rangs. Volkswagen planche sur un engin que nos confrères de l’Auto-Journal baptisent Canyon, et, pour rester dans le même groupe, Audi donnera à l'A1 une variante 4x4 selon toutes probabilités nommée Q1. Renault, de son côté, envisage très sérieusement de tirer un modèle de série du concept-car Captur vu l’an dernier au salon de Genève, et dans le même temps, Ford prépare la remplaçante à la Fusion, comme l’indique le prototype EcosSport dévoilé au récent salon de New Delhi, en Inde. Bref, ça phosphore…

 

Peugeot-urban4x4-4

Peugeot, une fois n’est pas coutume en ce qui concerne les 4x4, entend bien monter dans le train dès le départ. Le concept-car Urban Crossover Concept montré il y a peu au salon de Pékin en témoigne. Autant le dire de suite, il ne s’agit que d’une première ébauche. Cette étude ne préfigure pas le futur modèle de série tel qu’il sera produit, mais elle donne déjà de précieuses indications. Primo, la 2008, appelons-la comme ça par commodité, s’inscrira bel et bien dans la famille des SUV urbains, à en croire les dimensions de ce concept-car. Compter 4,14 m en longueur, soit, pile poil, la taille du Nissan Juke. Un hasard, peut-être…

 

Peugeot-urban4x4-2

Deuxio, le style range très clairement l’engin dans la galaxie de la 208, laquelle développera forcément plusieurs types de carrosserie dans un avenir plus ou moins proche. D’où l’appellation « 2008 » pour l’heure officieuse. On ne peut, de fait, nier qu’il y a comme un air de famille entre ces deux Peugeot, même si leurs différences sautent aux yeux. Tout en gardant la calandre flottante chère à la marque, le prototype Urban Crossover fait, par exemple, valoir une face avant à la fois plus fine et plus sobre. Moins chargée, à l’image de ses optiques en forme de lame de couteau pointu, à l’opposé des phares « byzantins » de la 208. Les feux arrière, en revanche, adoptent, dans les grandes lignes, le dessin de ceux de la berline, histoire de marquer, malgré tout, l’appartenance à la même famille. Pour le reste, les innombrables bombages et nervures qui sculptent la carrosserie – poupe, flancs, capot – sont propres, on l’imagine, à l’exercice du concept-car, lequel consiste généralement à en faire des tonnes. Il n’empêche, l’ensemble paraît très réaliste, et on ne voit pas très bien pourquoi il faudrait ne pas le garder tel quel. M. Peugeot, c’est très bien comme ça. Ne touchez plus rien. Rien n’est moins sûr, pourtant.

 

Peugeot-urban4x4-3

Voilà où nous en sommes à l’heure où sont écrites ces lignes. Sur la constitution de la future voiture de série, Peugeot ne laisse rien transpirer. On ne sait, donc, si la 2008 sera une extrapolation de la 208, ou, à l’inverse, une variante plus courte de la 4008, elle-même basée sur le SUV Mitsubishi ASX – voir nos archives. Dans le second cas, l’engin devrait alors pouvoir bénéficier d’une transmission 4x4, élément dont il sera probablement privé s’il repose sur la plate-forme de la 208. Comme quoi la question a son importance, étant entendu que l’intérêt d’une transmission intégrale reste à démontrer pour un engin à vocation urbaine.

 

Pour terminer, Peugeot présentera un autre concept-car « 2008 » à l’occasion du prochain Mondial de Paris, à l’automne prochain, sans le moindre doute plus proche de la réalité que cette étude Urban Crossover. Patience, donc.

 

Peugeot-urban4x4-5

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 19:41

Audi restyle légèrement son Q5, et profite de l'occasion pour le rendre plus propre en recomposant sa gamme de moteurs. Plus "corrects" et plus performants à la fois !

Par Jean Bourquin

 

Audi-Q5restylé-4

 

Comme le veut la règle, le Q5 a droit à son restylage de mi-carrière. Rien qui ne bouleverse la donne de manière fondamentale au demeurant, Audi ayant jugé bon de procéder par petites retouches. Un restylage de principe, donc, qui concerne essentiellement la face avant. Les angles hauts de la calandre sont désormais biseautés et l’organisation intérieure des optiques est repensée. Un bandeau de feux de jour à LED les entoure, ce qui incidemment permet de distinguer le « nouveau » Q5 de l’ancien au premier coup d’œil. Dans le même esprit, les feux arrière écoutent eux aussi du LED Zep – désolé, c’était trop tentant… Enfin, il paraît que les boucliers ont été redessinés, et maintenant qu’on nous le dit, nous constatons en effet quelques différences subliminales, après avoir pris la peine de comparer les deux photos. Bref, les designers avaient manifestement autre chose de plus urgent à faire.

 

Audi-Q5restylé-5

Pas de grand chambardement à l’intérieur non plus. De nouveaux parements font leur apparition ici et là, les commandes placées sur le volant sont réorganisées dans un sens plus rationnel, et, c’est là l’essentiel, celles qui activent le système de navigation, intégré au dispositif MMI pour rappel, sont réduites de moitié – quatre au lieu de huit. Rien de bouleversifiant, faut reconnaître…

 

Audi-Q5restylé-3

On l’aura compris, ce restylage mériterait tout juste une grosse brève dans un magazine consacré à Audi – il existe, il s’appelle Avus et sa lecture est intructive et de ce fait chaudement recommandée. Seulement voilà, ce toilettage s’accompagne d’une refonte de la gamme de motorisations, et là, du coup, cela vaut le coup de se pencher sur la question. Pour résumer la situation à grands traits, les puissances proposées font un sérieux bond en avant, tandis que les consommations et les émissions de CO2 sont jugulées avec fermeté. Bref, Audi a fait le grand nettoyage, dans tous les sens du terme. Ce faisant, les mécaniques essence du précédent Q5 sont priées de faire leurs valises au profit de blocs plus puissants et moins gourmands, et les diesels, eux, passent à la lessiveuse, histoire de les rendre plus propres.

 

Audi-Q5restylé-1

Concernant les moteurs carburant au sans-plomb donc, le 2.0 TFSI de 180 ch passe à la trappe, sans autre forme de procès. Sa variante de 211 ch prend elle aussi sa retraite, et la gamme essence débute donc avec un 2.0 TFSI – le même quatre-cylindres, mais profondément retravaillé – désormais fort de 225 ch et d’un couple de 350 Nm. L’article consomme 7,2 l/100 km en cycle mixte, une valeur à comparer aux 8,1 l/100 km brûlés par feu le « 211 ch » pour mesurer toute l’importance de la manœuvre. Rebelote pour le V6, le précédent 3.2 FSI atmo de 270 ch étant remplacé par un 3.0 TFSI – T pour turbo – délivrant 2 chevaux de plus. Le couple passe, quant à lui, de 330 à 400 Nm, pas moins – un turbo, ça aide pour ce genre de chose. Evidemment, le nouveau boit moins : Audi donne 8,5 l/100 km, contre 9,3 pour le 3.2 FSI.

 

Chez les diesels, on garde les mêmes, mais on augmente légèrement leur puissance, et surtout, on les dépollue. Le 2.0 TDI de 140 ch gagne 4 ch, sa variante de 170 ch en récupère 7 de plus et le V6 3.0 TDI de 240 ch en reçoit 5 en renfort. Sans rentrer dans le détail des chiffres, Audi annonce, s’agissant de ces trois moteurs, une baisse de la consommation de l’ordre de 15 % en moyenne. Les émissions de CO2, pour l’heure non communiquées, devraient suivre la même courbe descendante.

 

Le Q5 Hybrid de 245 ch lancé l’an dernier, et essayé par nos soins, continue bien sûr l’aventure.

 

Dernier point, le Q5 garde sa transmission 4x4 de type Torsen – très efficace – sur toute la gamme. Toutefois, le diesel 2.0 TDI de 144 ch peut aussi être disponible en 4x2 – aux roues avant - et c’est nouveau. Le « nouveau » Q5 sera commercialisé cet été à des prix à peine supérieurs à ceux pratiqués par son prédécesseur. Inflation mesurée, donc, comme il se doit ces derniers temps.

 

Audi-Q5restylé-2

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 18:17

  Skoda intègre une familiale compacte à sa gamme, ce n’est pas trop tôt, laquelle débutera sa carrière européenne en fin d’année. Son nom : Rapid.

Par Jean Bourquin

Skoda-Rapid-4 

Entre autres curiosités pour un constructeur qui se veut « populaire », Skoda n’avait pas, jusqu’alors, de familiale compacte en magasin. L’espèce automobile la plus répandue, et de ce fait la plus profitable, pour situer le débat. De fait, entre la Fabia et l’Octavia, il y avait comme un gros trou qui faisait tache dans le décor.

 

Manifestement, les hautes autorités de la marque ont pris conscience du problème, certes bien tardivement. Ce faisant, un premier concept-car, dit MissionL, découvert au salon de Francfort de l’automne dernier annonçait la couleur, sans qu’à l’époque on en sache plus sur le modèle de série qu’il était censé préfigurer. On se doutait bien que la nouvelle Skoda garderait plus ou moins cette forme et ce style, mais c’est à peu près tout. Quant à son nom, il ne restait qu’à spéculer en laissant parler son imagination, l’appellation « Popular » tenant la corde auprès de bon nombre de nos érudits confrères – il y eut une Skoda Popular en des temps immémoriaux.

 

Skoda-Rapid-1Le concept-car MissionL.

 

Raté. La nouvelle venue s’appelle Rapid, selon le communiqué officiel. En revanche, les commentateurs avaient raison quand ils subodoraient qu’elle ne différerait guère de l’étude MissionL. Premièrement, la Rapid adopte la carrosserie quatre-portes du concept-car, ce qui change du commun dans cette catégorie. A voir quel accueil lui réservera la clientèle européenne, assez portée sur le hayon il faut bien le dire, étant précisé que la Skoda sera, dans le même temps, produite et commercialisée en Chine. Là bas, on ne jure que par les voitures tricorps, plus statutaires paraît-il. Comme quoi tout s’explique.

 

Rebelote en ce qui concerne le style. Skoda reconduit le concept-car MissionL tel quel, à quelques détails près, lequel se distinguait de la masse par son extrême dépouillement. D’aucuns ont cru y voir les caractéristiques premières d’une voiture « low cost », dessinée à l’économie et donc sans recherche autrement dit, mais nous nous garderons bien de les suivre sur ce terrain hasardeux. Notamment parce que sobriété rime souvent avec élégance, et c’est encore le cas ici. La Rapid, avec son faux air de Superb ayant rétréci au lavage, présente des traits fins et ne manque pas, partant de là, de prestance, la carrosserie tricorps aidant. Dans tous les cas, elle tranche sur la concurrence, et c’est tout ce qui compte.

 

Skoda-Rapid-2

Pour le ramage, le mystère reste entier. Plateforme, contenu technique, moteurs : Skoda maintient le « secret défense » sur tous ces sujets somme toutes secondaires, comme s’il lui fallait faire durer le suspense. La suite au prochain épisode donc.

 

Une seule certitude à cette heure, la Rapid sera dévoilée au Mondial de Paris cet automne et commercialisée dans la foulée. A des prix que l’on dit très compétitifs. La théorie du « low cost » serait-elle fondée ?

 

Skoda-Rapid-3


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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 11:24

A l'occasion de l'investiture de François Hollande en tant que Président de la République, la Citroën DS5 Hybrid4 a disputé la vedette à l'illustre personnage qu'elle véhiculait. Enfin, presque... Les commentateurs télé se sont alors déchaîné sur la question, en multipliant les approximations. Une mise au point s'imposait.

Par Jean Bourquin

 

Citroën DS5 Hybride François Hollande 04

Ayant nous-mêmes une carte de journaliste professionnel en poche, il n’est pas dans nos habitudes de critiquer les confrères et consoeurs. Il y a comme une solidarité de caste entre nous, quels que soient nos domaines d’investigation. Pour le meilleur ou pour le pire ? La question reste entière, mais c’est comme ça, et là n'est pas la question. Il n’empêche, nous avons entendu ici et là quelques grosses énormités à l’occasion de l’investiture de François Hollande, désormais président de la République. A propos de la voiture utilisée pour la parade sur les Champs-Elysées, bien sûr… Le volet politique de l’affaire est naturellement hors sujet pour un site comme le nôtre.

 

Mais quand même, nous voilà dans l’obligation de corriger quelques approximations peu flatteuses pour les chaînes de télévision, lesquelles comptent pourtant parmi leurs personnels d’éminents journalistes spécialistes de l’automobile. Il serait bon de faire appel à eux de temps en temps, surtout en de telles circonstances. Surtout en ce jour où il était question du prestige de la France, rien de moins, prestige incarné par une voiture fraîchement débarquée sur le marché, clairement orientée « premium », dessinée selon des principes qui la sortent du lot et équipée d’une technologie de pointe. Une certaine idée du luxe à la française en quelque sorte, teintée d’avant-gardisme et bien dans l’air du temps. « Politiquement correcte » comme on dit, l’expression n’ayant pas dans notre propos la connotation péjorative qu’on lui attribue d’habitude. Bref, la Citroën DS5 Hybrid4 choisie par François Hollande pour cet ensemble de raisons méritait plus de considération. Ne serait-ce qu’à titre pédagogique...


Citroën DS5 Hybride François Hollande 02


Entre autres âneries, nous avons appris, sur France2, que les agents de l’Etat chargés de mener les DS5 Hybrid4 – il y en avait deux – avaient dû s’exercer à leur conduite, dans la noble intention de ne pas caler en plein milieu des Champs-Elysées. Voilà qui, en effet, n’aurait pas manqué de susciter sarcasmes et autres franches rigolades, juste avant le cocasse épisode de l’avion présidentiel touché par la foudre. Personne ne doute que les services concernés prennent ce genre de choses au sérieux.

Mais, primo, on peut raisonnablement supposer que ces chauffeurs d’élite formés aux meilleures écoles de pilotage savent rouler au pas à vitesse constante sans caler… Secundo, il convient de rappeler qu’une voiture équipée d’une boîte automatique, robotisée s’agissant de la DS5 Hybrid 4 par souci de précision, ne cale pas. Il faut bien lire les fiches avant de dire des bêtises !

 

Citroën DS5 26

En fait, lesdits services ont pris le temps de se familiariser avec le système hybride, étant entendu que la chose ne réclame pas un bac + 12 en physique nucléaire. L’objectif de la mission était, subodorons-nous, de maîtriser le fonctionnement de ce qui n’est tout de même pas une usine à gaz, et plus précisément de vérifier si le moteur diesel ne produit pas d’à-coups, au risque de secouer le Président debout dans la voiture, quand d’aventure il prend le relais de l’unité électrique. D’après notre propre expérience - voir notre récent essai de la DS5 Hybrid4 - ce n’est pas le cas. Tout se passe en douceur, sachant que, de toute façon et à la condition expresse que les batteries soient chargées à bloc, le moteur électrique peut déplacer la voiture à lui seul jusqu’à 60 km/h, et ce sur 3 kilomètres. Pile poil la distance comprise, aller et retour, entre le bas des Champs-Elysées et la place de l’Etoile… Le chauffeur aura, sans le moindre doute, pris la précaution de « bloquer » le moteur électrique via le mode ZEV de la commande qui contrôle l’ensemble du dispositif. On le voit, tout cela n’est pas sorcier, et ce faisant, les commentateurs auraient pu trouver une autre histoire à raconter sur la DS5 présidentielle pour combler les vides entre deux discours du Président. Le coup du « calage », Citroën a dû apprécier.

 

Citroën-DS5-Intérieur4

Pour notre part, nous aurions bien aimé savoir quelles modifications ont été apportées à la voiture choisie. En un temps record, François Hollande ayant jeté son dévolu sur la DS5 moins d’une semaine avant les cérémonies. Premier point, le véhicule est tiré de la série, il ne s’agit donc pas d’un prototype unique comme l’était la Peugeot 607 Paladine utilisée par Nicolas Sarkozy il y a cinq ans. En clair, ses dimensions et plus précisément son empattement, qui détermine le volume habitable, restent les mêmes. De fait, l’essentiel du travail a consisté à retirer le toit panoramique, en série sur la variante hybride de la DS5, pour le remplacer par une capote en toile, repliable en accordéon. Rien de plus simple, en effet... A ceci près que ledit toit panoramique est coupé en deux par une sorte de poutre, laquelle retient, à hauteur des places avant, une console de pavillon. L’une des originalités de la DS5, qui fait en grande partie son charme à défaut de se montrer ergonomique. Voilà qui complique la tâche, car il a bien fallu supprimer la console en question et les commandes qui vont avec. Pour les placer où, du coup ? Ca, nous ne le savons pas, mais, à l’évidence, le câblage a dû être entièrement refait. Pour le reste, une barre de maintien a été placée en travers du toit, et c’est à noter, le plancher de la DS5 est entièrement plat. Aucun tunnel de transmission ne le traverse autrement dit, une qualité essentielle pour une voiture d’apparat découvrable. Pour ce genre automobile très particulier, il ne reste plus qu’à inventer le parapluie automatique… Et un paratonnerre en option, tant qu’on y est, puisqu'il semble que le nouveau Président doive subir la colère des Dieux !

 

Citroën DS5 Hybride François Hollande 07

Pour terminer, la DS5 « hollandaise » a bien évidemment soulevé la polémique. Quelques mauvaises langues, généralement situées à droite de l’échiquier politique, ont reproché a François Hollande d’utiliser une automobile en totale contradiction avec son principe de président « normal ». L’argument est assez oiseux, il faut le reconnaître. Pour trois raisons.

 

Premièrement, et pour information, la DS5 Hybrid4 modifiée à l’occasion de l’investiture du président de la République est la propriété de Citroën. Elle n’a donc pas coûté un centime aux contribuables – Citroën a dû la fournir avec le plein de gazole et d’électricité… Deuxièmement, on voit mal le chef de l’une des plus grandes puissances de la planète saluer la foule à bord d’une Dacia Sandero, contraire aux principes de la mondialisation rempante ou, pour rester 100 % français, d’une Peugeot 208. Il y a tout de même un standing à respecter, même quand on fait siennes des valeurs de partage et d’égalité sociale.

 

Troisièmement, l’exemple de la DS5 est particulièrement mal choisi si la manœuvre a pour but de dénoncer l’élitisme du Président. Bien qu’orienté haut de gamme et partant de là, assez coûteux à l’achat et donc inaccessible à des millions de Français, ce modèle s’inscrit pourtant dans la catégorie très courante des familiales. Une voiture certes originale dans sa conception mais somme toute « normale » dans sa définition, tout à fait dans le ton, donc. Pire encore, si l’on ose dire, une familiale n’a pas vraiment pour vocation première de jouer les voitures d’apparat. Cette espèce automobile est, dans les faits, trop petite et donc pas assez spacieuse pour ce genre d’exercice. En clair, la DS5 se tient à des années-lumière des Mercedes Classe S et autres Jaguar XJ, ou encore Cadillac surdimensionnées, bref, de toutes ces automobiles de prestige utilisées par la plupart des chefs d’Etat. Au quotidien, et pas seulement à l’occasion de cérémonies.

 

Citroën DS5 Hybride François Hollande 09

Et c’est bien là que le bât blesse, pour être franc. En dehors du fait que François Hollande veut se la jouer « modeste », le choix de la DS5 met cruellement en lumière la principale tare de l’industrie automobile française, à savoir son absence sur le marché du très haut de gamme. On l’aura remarqué, il n’existe pas de voiture de prestige française, la Citroën C6 et la retraitée Renault Vel Satis s’inscrivant dans la catégorie en dessous, celle des grandes routières. Pour illustrer le propos, ces deux autos concurrencent la Mercedes Classe E, pas la Classe S. Il n’y a donc pas de « Classe S » française, et c’est un problème.

 

Coup de bol, il se trouve que Citroën en prépare une, dite DS9. Qui vise prioritairement la Chine et de ce fait fabriquée sur place quand elle entrera en production. En mettre quatre ou cinq exemplaires dans un bateau en direction de la France et de son Etat doit être à la portée du constructeur, mais à l’heure où le débat sur les délocalisations fait rage, à l’heure où le chantre de la démondialisation devient ministre de la « Reconquête industrielle », l’initiative pourrait bien heurter quelques âmes sensibles. A la limite de la provocation : un char de l’Etat « made in China », pensez donc, voilà qui ferait désordre...

 

Ne reste donc qu’à produire la future DS9 en France. Pour la prochaine cérémonie d’investiture, nous ne voyons pas d’autre solution !

 

Citroën DS9 01

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 15:51

Hyundai i30 14La première i30 avait à peine cinq ans qu’elle est déjà envoyée à la retraite par une toute nouvelle génération. Le but ? Conquérir des positions, bien sûr, sur un marché particulièrement disputé où les européennes tiennent le haut du pavé. Les moyens ? Bien que coréenne de nationalité, cette nouvelle i30 est conçue et fabriquée en Europe. Sur un cahier des charges européen...

Par Jean-Michel Cravy

 

Elle ne manquait pas de qualités, la Hyundai i30 première du nom. Sérieusement construite, comme souvent les coréennes, bien équipée aussi, solidement garantie. Que lui manquait-il ? Un peu de caractère peut-être pour émerger d’une offre pléthorique dans le segment des berlines compactes, où le constructeur coréen ne détient que 4 % de parts du marché européen alors qu’il est sensiblement mieux placé au plan mondial. Alors, pas question de se contenter de rafraîchir la i30 lancée en 2007 pour l’adapter au style extraverti désormais caractéristique de la marque. Plutôt repartir carrément d’une page blanche : le changement, c’est maintenant ! Ou plutôt chez Hyundai il avait déjà commencé avec un renouvellement de toute la gamme à marche forcée, en très peu de temps.

Hyundai i30 15Cette deuxième génération repose donc sur une toute nouvelle plateforme, dont bénéficiera bien évidemment Kia, la marque sœur du groupe, pour sa Cee’d. Parlons donc dimensions : 4,30 m de longueur, 1,78 m de large, 1,47 de haut.

Hyundai i30 02Le tout emballé dans une enveloppe sculptée, nerveuse, aguicheuse à souhait avec ses optiques au dessin travaillé et ses inévitables feux à led qui cernent une calandre imposante et agressive. C’est vrai que cette fois la i30 nouvelle manière ne passera pas inaperçu et saura se démarquer dans le flot particulièrement fourni des berlines compactes où l’on trouve pêle mêle Renault Mégane, Peugeot 308, Citroën C4 et DS4, VW Golf, Ford Focus, Opel Astra, Audi A3, sans compter quelques japonaises comme la Toyota Auris ou la Mazda 3. Excusez du peu : il va lui falloir jouer des épaules pour se faire une petite place.

 

Hyundai i30 11Et des épaules, elle en a... Dessinées dans le centre de européen de la marque en Allemagne, qui s’est également occupé de sa conception, tandis qu’elle est fabriquée un peu plus loin, en Tchéquie. Hyundai a vraiment fait ce qu’il faut pour séduire et conquérir la clientèle européenne...

Hyundai i30 17Séduisante dehors, la Hyundai i30 l’est aussi dedans. La planche de bord présente un dessin clair, naturel, très bien agencé, rehaussé de parements aluminium à profusion (et ce dès le second niveau de finition, Inventive). La coiffe est en plastique moussé de belle apparence, les parties basses, en plastiques durs, sont un peu moins convaincantes, mais on les oublie vite.

Hyundai i30 01Et le conducteur trouve sa place d’emblée, sans contorsions ni compromis douteux, contrairement à une française essayée récemment... La dotation en équipements est comme toujours très complète, à condition d’opter au minimum pour les versions Pack Sensation ou Pack Business, qui constituent le bon compromis prix, ou mieux encore Pack Premium, qui fait dans le haut de gamme. Pour plus de détails, reportez-vous à la liste des équipements en fin d’article.

Hyundai i30 20Puisqu’on parlait d’épaules, on notera que celles des occupants gagnent en aisance par rapport à l’ancienne i30 (de l’ordre de 3 centimètres)... mais que les genoux des passagers n'ont guère gagné dans ce nouveau dessin..

Hyundai i30 18Le coffre, lui non plus, n'a pas progressé dans sa contenance, se contentant d'un volume de 378 dm3, tout juste dans la moyenne. Ah, la tyrannie du design !

 

Hyundai i30 04Des motorisations, on dira qu’il y a, pour l’anecdote, un petit 1.4 essence de 100 chevaux qui n’intéressera sans doute pas grand monde en France, mais qui a tout le même le mérite de mettre l’accès à la i30 aux environs de 17/18 000 € selon la finition. Et que les diesels proposés sont tous au dessus de la barre des 20 000 €. On trouve donc en magasin un 1.4 de 90 chevaux (que nous n’avons pas eu l’opportunité d’essayer), un 1.6 CRDi de 110 chevaux, et le même en version 128 chevaux, qui constitue le sommet de la gamme de puissance. Lequel peut être choisi attelé à une boîte automatique 6 rapports, qui a le handicap d’afficher un 145 g/km d’émissions de CO2 qui lui valent 200 € de malus, ce qui reste raisonnable, toutes les autres motorisations étant au minimum affectées d'une valeur neutre, il faut le souligner.

 

Hyundai i30 12A la conduite de cette Hyundai i30, pas de mauvaises surprises. La tenue de route est têtue (quoique moins incisive, plus pataude, que dans une Peugeot 308 par exemple, la référence en la matière). La i30 privilégie plutôt le confort, avec un amortissement assez soft, un peu trop mou à notre goût, avec parfois d’assez amples mouvement de caisses verticaux sur routes bosselées, mais c’est une option qui se défend, s’agissant d’une familiale sans prétention sportive. En revanche le CRDi 128 nous a plutôt déçus compte tenu du fait qu’elle est la motorisation théoriquement la plus étoffée de la gamme, et partant... la plus chère !

 

Hyundai i30 16Et par comparaison, la version 110 n’a pas fait moins bonne figure. Certes les performances « absolues » sont logiquement inférieures, mais ça ne se ressent pas du tout en usage courant. Il se trouve que le couple dont elle dispose (260 Nm à 1 900 tr/mn) est strictement identique à la version 1.6 CRDi 128, de sorte qu’elle est tout aussi souple dans la circulation... et même plus discrète à l’oreille, les bruits de roulement des roues de 16 étant également moins importants qu’avec la monte en 17 pouces de la 128. Et puis, ce CRDi 110 est doté d’un stop & stard, lui, dont est inexplicablement dépourvu la version 128 !

Hyundai i30 07Dès lors, la conclusion s’impose d’elle-même. Puisque cette nouvelle Hyundai i30 séduit à beaucoup d’égard (présentation, prestance, équipements, sans oublier la fameuse triple garantie de 5 ans - kilométrage illimité, assistance et contrôles annuels gratuits -), autant la préférer en version 1.6 CRDi 110, en finition Sensation, qui nous paraît être le meilleur compromis. Pour à peine plus de 23 000 €...

J.-M. C.

 

 

Les finitions, les équipements

Pack Evidence

Jantes acier 15 pouces, 8 airbags, aide au démarrage en côte, aide au freinage d’urgence, ESP, phares antibrouillard, dossier arrière rabattable 40/60, boîte à gants ventilée, climatisation manuelle, autoradio/lecteur CD et MP3.

 

Pack Inventive (en plus)

Jantes acier 15 pouces, poignées intérieures finition métal, volant et pommeau de levier de vitesse gainés cuir, éclairage additionnel en virages, rétroviseurs électriques dégivrants, siège conducteur réglable en hauteur, vitres arrière électriques, commandes radio au volant, prises USB et aux, disque dur 1 Go pour stocker la musique. 

 

Pack Sensation/Pack Business (en plus)

Jantes alliage 16 pouces, vitres et pare brise athermiques, airbag genoux conducteur (Business), allumage automatique des feux, capteur de pluie, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, radars de stationnement avant et arrière, caméra de recul, sièges avant chauffants, désembuage automatique, climatisation automatique bi-zone, système bluetooth et reconnaissance vocale, système multimedia avec écran couleur tactile, GPS Europe.

 

Pack Premium (en plus)

Jantes alliage 17 pouces, compteurs supervision avec écran couleur, sellerie mixte cuir/tissu, accès mains libres et démarrage sans clé, toit ouvrant électrique panoramique.

 

Option peinture métallisée : 500 €

 

Les motorisations, les tarifs

Essence

1.4 100 chevaux (6,0 l/100, 139 g/km)

Pack Evidence : 16 900 €

Pack Inventive : 18 200 €

 

Diesel

1.4 CRDi 90 chevauxBlue Drive (4,0 l/100, 105 g/km)

Pack Inventive : 20 300 €

 

1.6 CRDi 110 chevauxBlue Drive (3,7 l/100, 97 g/km)

Pack Inventive : 20 700 €

Pack Sensation : 23 100 €

Pack Business : 23 900 €

 

1.6 CRDi 128 chevaux(4,3 l/100)

Pack Premium : 25 700 €

 

1.6 CRDi 128 chevaux boîte auto (5,5 l/100, 145 g/km)

Pack Premium : 26 500 €

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 14:53

 Caroll Shelby 08 L’inoxydable Texan, créateur (entre autres) de la fameuse AC Cobra et chef d’orchestre des victoires Ford au Mans dans les années 60, avait longtemps survécu à une opération à cœur ouvert. Mais il vient de lâcher le volant, à 89 ans...

 

Caroll Shelby 04Une véritable légende du sport automobile, oui. Pilote de course éclectique, célèbre pour sa salopette d’éleveur de poulets avec laquelle il se plaisait à courir, Caroll Shelby fut celui qui donna en 1959 à Aston Martin (avec Roy Salvadori) sa seule victoire au Mans, avec la DBR1. Mais, confronté à des problèmes cardiaques (qui lui valurent plus tard une lourde opération à cœur ouvert), le grand Texan sera alors contraint à mettre prématurément un terme à sa carrière de pilote.


Caroll Shelby 03Qu’importe. Cela lui donnera l’occasion de se consacrer à plein temps au projet qui lui tenait particulièrement à cœur : créer une sportive américaine capable de rivaliser avec les meilleures européennes. Ce sera l’AC Cobra, étonnant cocktail d’un frêle roadster anglais auquel il aura greffé un gros cœur (eh oui, déjà !), un V8 Ford culbuté, de 289 ci d’abord, bientôt remplacé par le fameux 7 litres 427 ci...

Caroll Shelby 07Et, avec son dérivé coupé « Daytona », il parviendra à faire plier les redoutables Ferrari 250 GTO en remportant le championnat du Monde des GT.

Caroll Shelby 05Séduit, Henri Ford II, qui désirait conquérir Le Mans où Ferrari régnait sans partage, lui confia alors la conduite du débarquement américain dans la Sarthe. Après le cuisant échec de 1965, l’équipe Ford managée par Shelby fera mettre un genou à terre à la Scuderia italienne en 66 (GT40 Mk II) et récidivera en 67 (GT40 Mk IV). Vexé et humilié, Enzo Ferrari ne reviendra plus jamais au Mans avec une équipe d’usine.

Caroll Shelby 01Dès lors, la collaboration entre l’artisan de Venice (Los Angeles) et le géant de Detroit devint plus étroite, avec la création d’une sportive de « grande série », les Mustang Shelby 350 et 500 de fameuse mémoire. Mais c’est Chrysler qui tira Caroll Shelby de sa seconde retraite en lui faisant parrainer dans les années 90 la Viper GTS, bien dans l’esprit initial du texan, avec son V10 camionesque, avant que Ford ne récupère une fois de plus dans les années 2000 l’icône en créant des modernes Mustang millésimées Shelby.

Caroll Shelby 02Tant il est vrai que le vieux Caroll avait su faire de son nom une véritable image de marque. Et nul doute que Ford saura l’exploiter encore avec une Mustang « Shelby Tribute »... C’est ainsi que les légendes se créent. Et ne meurent jamais.

J.-M. C.

 

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 20:29

  Présidentielle 07Un Président s’en va, à bord de sa très hautaine Vel Satis blindée. Son successeur désigné par les électeurs a quitté sa mairie de Tulle pour rejoindre l’Elysée. En Renault toujours, mais lui dans une bien plus modeste mais aussi plus moderne Scénic. Tout un symbole ?

Présidentielle 03Certes, on avait bien aperçu dans la cour de l’Elysée quelques modernes Citroën C5 et autres Peugeot 408, à l’usage des seconds couteaux du désormais ci-devant Président de la République sortant. Celles-là resteront bien évidemment au service de la nouvelle équipe gouvernementale qui défilera, comme toujours, dans le ballet bien réglé des mardis matins de conseils des ministres. Il ne faut pas gâcher en ces temps de restriction budgétaire, n’est-ce-pas ?

Présidentielle 02Un Président passe, donc, et un autre est arrivé. D’abord à bord d’une Renault - eh oui encore ! - mais aussi une bien plus modeste Scénic, infiniment moins prétentieuse que cette antique Vel Satis blindée, au moment de quitter sa mairie de province pour rejoindre la capitale et y fêter son élection.

Présidentielle 05Mais lors de sa prochaine prise de fonctions il faudra bien qu’il change de monture pour changer de stature. On l’avait bien aperçu, tard dans la nuit de son élection, à l’arrière d’une Citroën C5 d’emprunt. Mais demain ?

Présidentielle 06Nous, à autopano, on avait eu envie de lui suggérer, au soir de ce changement d'ère, de mettre au rancart cette antédiluvienne Vel Satis qui fit trop souvent penser à une chaise à porteurs d’ancien régime pour la remplacer, par exemple, par une Citroën DS5, infiniment plus normale, infiniment plus moderne, tant en matière de style que de technologie.

Citroen-DS5-23.jpgEn version Hybrid4, bien entendu, intelligent mariage de motorisation à base d’énergie fossile et d’énergie électrique (nucléaire, diront les mauvaises langues, dont nous sommes ?). Une auto rose/verte en quelque sorte, à qui il ne manquerait qu’une petite touche de rouge pour que ça bouge... 

Présidentielle 10 Et vous savez quoi ? Il semblerait que nous ayons été entendus – ou que la DCRI nous ait déjà mis sur écoute, qui sait ? – puisque son entourage vient d’annoncer que la voiture officielle du nouveau Président sera bel et bien... une Citroën DS5 Hybrid4 ! On dirait bien que le changement, c’est maintenant... Reste le choix de la couleur. Sera t-elle blanche ? Ou simplement grise ?

Mais ça, c'est une autre histoire. Et on verra bien à l'usage...

Citroen-DS5-09.jpgJ.-M. C.

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 15:41

Il y a restylage et restylage. Soit, d’un côté, quelques retouches mineures, et, de l’autre, un travail plus en profondeur. Toyota a choisi la seconde solution pour remettre dans la course sa familiale dite Avensis. Non sans réussite.

Par Jean Bourquin

 

Avensis-action-1

 

 

Il se dit souvent que Toyota produit de bonnes voitures, irréprochables sur bien des points mais sans grande saveur, tant sur le plan visuel qu’à la conduite. Il faut bien reconnaître qu’il y a quelque chose de vrai dans l’assertion, à ceci près que Toyota vend lesdites voitures comme des petits pains à travers le vaste monde. C’est donc que ça marche, la réputation de fiabilité de ses produits aidant. Souvenez-vous de la pub où un mécano désespéré, assis devant un garage au bord de la route, demandait à son compagnon : « C’est quoi, Gus, une Toyota ? » On n’est pas le premier constructeur mondial pour rien, en précisant au passage que sans le tsunami qui a durement frappé le Japon l’an dernier, Toyota aurait gardé le titre en 2011.

 

Avensis-action-3

Il n’empêche. Toyota a entendu le message et ce faisant, opéré sur l’épineuse question du « sex appeal » de ses voitures un virage si ce n’est à 180°, du moins à 90. L’affaire a débuté à l’automne dernier avec la nouvelle Yaris, à la fois jolie à regarder et plaisante à conduire – voir notre essai de l’époque. Elle se poursuit avec la familiale Avensis, une auto qui jusqu’à présent se conformait à l’image que l’on se faisait d’une Toyota en frisant la caricature. Rigoureuse et bien pensée mais sans âme, beaucoup trop sage et de ce fait peu désirable, pour résumer. Bon, c’est sûr, Toyota ne l’a pas transformée en danseuse du Crazy Horse… Personne ne le lui demandait au demeurant, et surtout pas sa clientèle.

 

Avensis-statique

Il lui a cependant donné la grosse dose de caractère qui lui manquait, en remodelant la face avant dans sa totalité. Fort logiquement puisqu’il s’agit de la même génération, il y a une continuité, dans l’approche générale, entre l’ancienne mouture et la nouvelle, mais chaque élément a été redessiné dans le louable but de rendre la voiture plus expressive. Et c’est réussi. Le bouclier s’offre une large prise d’air, la calandre prend de la hauteur, les optiques sont plus stylées, et le tout compose un ensemble visuel marquant. Au bout du compte, l’Avensis reste une voiture discrète, une qualité plus qu’un défaut s’agissant d’une familiale, mais non dénuée de personnalité. Elle a de la prestance et prend même une dimension statutaire qu’elle n’avait pas auparavant. Gagné sur toute la ligne.

 

Avensis-PDB

A l’intérieur, il n’était bien sûr pas question de tout refaire du sol au plafond. Toyota a procédé par petites retouches, en réorganisant les commandes de la console centrale, par exemple, de fait très ergonomique. La même console centrale est sculptée dans une finition métallisée, ce matériau se répand un peu partout sur la planche de bord, certains plastiques présentent un aspect plus soyeux et la sellerie est de meilleure qualité sur toutes les finitions. En clair, cette nouvelle mouture de l’Avensis paraît plus cossue que la précédente, l’écran tactile fourni d’office donnant à cette composition une touche « high tech » tout à fait dans l’air du temps. La finition est irréprochable, et c’était d’ailleurs déjà le cas au précédent épisode.

 

Avensis-sièges

Dernier point, Toyota a redessiné les sièges, plus exactement leurs maintiens latéraux pour une meilleure tenue du thorax. Résultat, on se sent bien assis dans ce fauteuil enveloppant, épais et moelleux dans la juste mesure. Et pour bien faire, la position de conduite s’ajuste au plus près grâce à l’ampleur des divers réglages du volant et dudit siège. A ce sujet, Toyota connaît la musique et sait faire, par ailleurs, des voitures spacieuses. L’Avensis est accueillante, et c’est même sa vertu première. Le volume du coffre, en revanche, se tient dans la moyenne de la catégorie, qu’il s’agisse de la berline ou du break. Ce dernier se plie à toutes les lois du genre, en offrant une malle dessinée à l’équerre et de ce fait totalement exploitable. L’aménagement modulable du coffre – rails, barre et lanière de retenue, etc. – est disponible en option dès la seconde finition Style, moyennant 200 €. Le break, enfin, ne reçoit que les motorisations diesel.

 

AvensisSW-coffre

Puisqu’on en parle, les trois mécaniques à l’œuvre sur la précédente Avensis sont reconduites. Sont donc recensés un quatre-cylindres essence 1.8 VVT-i de 147 ch et deux diesel. Soit, d’un côté, un 2.0 D4-D de 124 ch et, de l’autre, un 2.2 de 150 ch, lequel s’appelle D4-D quand il est associé à la boîte mécanique et D-Cat quand il est couplé à la boîte automatique. Dans le second cas, un filtre à NOx remplace le filtre à particules, et il y a des palettes au volant – c’est nouveau.

 

AvensisSW-action-1

Dans le lot, seul le 2.0 D4-D a fait l’objet d’une profonde refonte, dans le noble but de le rendre plus propre. Dans les faits, la puissance comme le couple ne changent pas, mais bon nombre d’éléments sont repassés sur l’établi. A commencer par le turbo, désormais doté d’une commande électrique et de roulements censés réduire les frictions. Sont également concernés la pompe à huile à double étage et le carter d’huile à deux compartiments, tout comme les icleurs et la pompe à eau, eux aussi retravaillés. Au bilan, cette mécanique ne rejette du C02 qu’à raison de 119 g/km – soit 20 de moins qu’auparavant. Les gestionnaires de flottes d’entreprise sauront apprécier le geste… La consommation en cycle mixte, quant à elle, se limite à 4,5 l/100 km, sur la berline comme sur le break. La très vertueuse VW Passat 1.6 TDI fait à peine mieux avec 19 ch de moins – 4,3 l/100 km -, étant entendu qu’il est ici question des valeurs « officielles ».

 

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A l’usage, ce moteur se signale d’entrée de jeu par l’extrême douceur de son fonctionnement. Il est souple et bien rempli dès les plus bas régimes – le couple passe de 234 à 280 Nm à 1 400 tr/mn, pour la petite histoire -, il relance sur un filet de gaz même en sixième et emmène la voiture à bonne allure – 9,8 secondes pour passer de 0 à 100 km/h, c’est un résultat très correct à ce niveau de puissance. Bref, le diesel 2.0 D4-D 124 « nouvelle formule » a tout pour lui, y compris sa discrétion. A l’évidence, Toyota n’a pas lésiné sur les insonorisants – il y en a partout, jusque dans le tunnel de transmission -, le moteur se laisse à peine entendre et même les bruits d’air et de roulement sont bien contenus. Remarquable. On aura dès lors compris où nous voulons en venir : outre son volume habitable généreux, l’Avensis a pour principale qualité son confort, que nous n’hésiterons pas à qualifier d’exceptionnel.

 

Avensis-action-2

Voilà qui mérite explication. Pour commencer, Toyota a pris l’heureuse initiative de remettre sur l’établi les trains roulants de l’Avensis, voire sa structure elle-même puisque cette dernière a été rigidifiée. Et la direction n’a pas été oubliée elle non plus. La composition de la suspension reste la même – McPherson triangulé à l’avant, double triangulation à l’arrière, soit le top du top dans le second cas – mais tout un tas de choses ont été redéfinies. Nouveaux ancrages pour le berceau avant, fixation haute dédoublée pour les jambes, barre antiroulis plus épaisse, amortisseurs réglés dans le sens du confort : l’auto sort de l’opération transformée en offrant un compromis tenue de route/confort de marche pas loin du sans-faute.

 

Primo, l’Avensis est, cela va sans dire, rigoureuse et précise dans des proportions que ne renierait pas une allemande du meilleur cru, posée comme sur des rails, très sûre et très rassurante, par ailleurs excellente freineuse. Reste qu’une voiture peut être très efficace tout en se montrant empruntée, et ce n’est fort heureusement plus le cas avec l’Avensis, devenue alerte – mais pas agile, notez la nuance… - par la grâce d’une direction moins démultipliée qu’au précédent épisode. Plus directe, donc, mais aussi plus informative. En bref, on ne s’ennuie pas au volant de cette familiale et, mieux encore, on ne subit en aucun cas la route. Grosso modo, ça absorbe gros et petits chocs comme un buvard, ça ne rebondit jamais et ça ne trépide pas à faible vitesse sur les chaussées déformées. Et ça tient bien la caisse, pour bien faire. Du grand art, au final, à la manière des meilleurs spécialistes du genre que sont Ford et Renault. Ca, c’est un compliment, et un gros.

 

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Moralité, l’Avensis a désormais tout le nécessaire en mains pour sortir de l’anonymat. Elle le mérite. Des prix maîtrisés et un équipement servi à la louche devraient aider.

J. B.

 

LES FICHES TECHNIQUES

 

Les données générales

Longueur x largeur x hauteur : 4,71 x 1,81 x 1,48 m (break : 4,78 en longueur)

Empattement : 2,70 m

Coffre : 509 dm3 (break : 543)

Transmission : aux roues AV

Suspension AV/AR : McPherson triangulé/double triangulation

Freins AV/AR : disques ventilés/disques

 

Avensis 1.8 VVT-i

Moteur : 4 cyl. essence, 1798 cm3

Puissance : 147 ch à 6 400 tr/mn

Couple : 180 Nm à 4 000 tr/mn

Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports

Poids : 1 370 kg

Vitesse maxi : 200 km/h

0 à 100 km/h : 9,4 sec.

Conso urbaine/extra-urbaine/mixte : 8,6/5,3/6,5 l/100 km

Rejets de CO2 : 152 g/km

Malus : 500 €

 

Avensis 2.0 D4-D 124

Moteur : 4 cyl. diesel, 1998 cm3

Puissance : 124 ch à 3 600 tr/mn

Couple : 310 Nm de 1 600 à 2 400 tr/mn

Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports

Poids : 1 490 kg (break : 1 520 kg)

Vitesse maxi : 200 km/h (berline & break)

0 à 100 km/h : 9,8 sec. (break : 10,1 sec.)

Conso urbaine/extra-urbaine/mixte : 5,6/3,9/4,5 l/100 km (berline & break)

Rejets de CO2 : 119 g/km (berline & break)

Ni bonus ni malus

 

Avensis 2.2 D4-D 150

Moteur : 4 cyl. diesel, 2231 cm3

Puissance : 150 ch à 3 600 tr/mn

Couple : 340 Nm de 2 000 à 2 800 tr/mn

Boîte de vitesses : mécanique à 6 rapports

Poids : 1 515 kg (break : 1 545)

Vitesse maxi : 210 km/h (berline & break)

0 à 100 km/h : 8,9 sec. (break : 9,2 sec.)

Conso urbaine/extra-urbaine/mixte : 7/4,5/5,4 l/100 km (break : 7,1/4,6/5,5)

Rejets de CO2 : 143 g/km (break : 147)

Malus : 200 € (berline & break)

 

Avensis 2.2 D-Cat 150

Même moteur que 2.2 D4-D 150

Boîte de vitesses : automatique à 6 rapports

Poids : 1 515 kg (break : 1 550)

Vitesse maxi : 205 km/h (berline & break)

0 à 100 km/h : 9,5 sec. (9,8 sec.)

Conso urbaine/extra-urbaine/mixte : 7,9/5,3/6,2 l/100 km (break : 8/5,5/6,4)

Rejets de CO2 : 183 g/km (break : 187)

Malus : 750 € (berline & break)

 

Avensis-PDB-2

LA GAMME

 

 Avensis 1.8 VVT-i

Dynamic : 26 450 € ; Style : 28 950 €

 

Avensis 2.0 D4-D 124

Dynamic : 27 700 € ; Style : 30 200 €

 

Avensis 2.2 D4-D 150

Dynamic : 28 700 € ; Style : 31 200 € ; Lounge : 34 200 €

 

Avensis 2.2 D-Cat 150

+ 1 500 € à chaque finition

 

Break SW

Ne sont concernées que les motorisations diesel. La finition SkyView remplace la finition Dynamic en entrée de gamme. + 1 000 € à chaque finition.

 

LES EQUIPEMENTS DE SERIE

 

 Dynamic

Antibrouillards ; autoradio-CD MP3 avec commandes au volant, interface Bluetooth, prises USB/iPod et 6 HP ; banquette fractionnable 60/40 ; capteurs de pluie et de luminosité ; climatisation automatique ; écran tactile ; jantes alliage 17 pouces ; ordinateur de bord ; régulateur-limiteur de vitesse ; rétroviseurs rabattables électriquement ; rétro intérieur électrosensible ; sellerie tissu ; volant cuir réglable en hauteur et profondeur.

SkyView (finition d’entrée de gamme du break Avensis SW)

Idem, plus toit panoramique avec store électrique et vitrage AR surteinté.

 

Style (en plus)

Accès et démarrage sans clé ; audio 11 HP ; navigateur GPS Toyota Touch & Go (connexion Google, affichage SMS, etc.) ; radar de recul ; sellerie mixte cuir/Alcantara ; stores de vitres et lunette AR (berline) ; rails et crochets de coffre (break).

 2.2 D-Cat 150 : idem, plus régulateur de vitesse avec calcul de la distance et prévention de collision, phares au xénon directionnels et feux diurnes et AR à diode.

 

Avensis-écran

Lounge (en plus)

Feux diurnes et AR à diode ; jantes 18 pouces ; navigateur GPS 3D (commande vocale, info trafic, e-mails, agenda, etc.) ; phares au xénon directionnels ; réglage du volant électrique ; sellerie cuir perforée ; sièges électriques et chauffants.

 

LES OPTIONS

 

Navigateur GPS Toyota Touch & Go : 700 € sur Dynamic/SkyView

Radars de stationnement AV : 350 € sur Style et Lounge

Eléments d’aménagement du coffre sur break : 200 € sur SW Style et Lounge

Peinture métallisée : 530 € sur toute la gamme

 

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