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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 18:54

 Alfa Romeo MiTo QV 03

L’arrivée de la Giulietta, la remplaçante de la 147, est imminente. Impatient, (Alfa) Romeo peaufine sa mise et se fait beau avec une nouvelle technologie moteur dont elle bénéficiera, évidemment. En attendant, c’est la cadette, la MiTo, qui tient le voile, et inaugure cette nouvelle livrée…

Par Jean-Michel Cravy


Chez Alfa Romeo, c’est une tradition, on aime les moteurs. Souvenez vous du fameux bialbero (double arbre) tout alu inauguré au milieu des années 50 par une certaine… Giulietta, et qui fit souche d’une longue et belle lignée, et aussi du double variateur de phase et du Twin Spark (double allumage) en vogue dans les années 90…

Alfa Romeo MiTo QV 14

Aujourd’hui, Alfa remet le couvert avec une technologie originale, le MultiAir, qui ambitionne de révolutionner, tout simplement, la technique du moteur à explosion.

Pour être tout à fait honnête, c’est la louve tutélaire turinoise qui a été à l’œuvre, par le biais de son département Fiat Powertrain Technologies, et bien évidemment, la Fiat ne se privera pas de l’utiliser à son propre bénéfice, ce qui est déjà le cas dans la Grande Punto.

 

Mais le mythe Alfa a tellement la vie dure qu’on feint volontiers de croire que que ce sont les motoristes de la firme au biscionne qui auraient une fois de plus fait preuve de créativité. On ne prête qu’aux riches, n’est-ce-pas ?

Alfa Romeo MiTo QV 15

De quoi s’agit-il ? D’un système électro-hydraulique de gestion des soupapes visant à optimiser la gestion de l’air et du carburant, cylindre par cylindre, cycle par cycle, sans recourir au traditionnel papillon et en supprimant la dépendance immémoriale à l’action de l’arbre à cames. En gros, un piston actionné par une came mécanique est relié à la soupape d’admission par une chambre hydraulique contrôlée au moyen d’une électrovanne, qui s’ouvre ou se ferme, indépendamment de l’action de l’arbre à cames…

Alfa Romeo MiTo QV 18

Vous n’avez pas tout compris ? Euh… Nous non plus, enfin pas tout à fait ! On vous explique quand même : l’idée-force est de ne pas attendre l’intervention de l’arbre à cames pour optimiser, en amont, par le biais de ces électrovannes (une par cylindre), sans obéir obligatoirement au profil prédéterminé des cames, le meilleur mélange air/carburant, en fonction de la demande de l’accélérateur.

 

Pour quel résultat ? Le constructeur annonce une augmentation de puissance de l’ordre de 10 %, du couple jusqu’à 15 %, en parallèle d’une réduction de la consommation et des émissions de C02 allant jusqu’à 10 %. Mais le plus grand bénéfice est « caché », puisqu’il promet une réduction des émissions de particules de 40 % et des NOx jusqu’à 60 % quand le MultiAir sera transposé sur des motorisations diesel…

 

Alfa Romeo MiTo QV 09Mais pour l’heure, le MultiAir est dévolu à des moteurs essence. Ainsi la MiTo 1.4 MPI affiche 105 chevaux, la 1.4 TB (secondée par un petit turbo à faible puissance), 135 chevaux (contre 120 pour une version T-Jet dépourvue du MultiAir), tandis que la gamme MultiAir est aujourd’hui chapeautée par une version 1.4 TB Quadrifoglio Verde (une fameuse référence historique !), toujours équipée d’un petit 1.4 turbo, mais affichant 170 chevaux.

 

Pour être honnête (bis repetita), à l’usage, volant en mains, ça ne change pas grand-chose. Un petit peu plus de pêche peut-être, un poil moins de consommation, sans doute (encore que le gain ne nous ait pas sauté aux yeux…), mais dans l’ensemble, la MiTo, quelle que soit sa motorisation, et même dans son exécution la plus puissante, reste égale à elle-même…

Alfa Romeo MiTo QV 16Alfa Romeo MiTo QV 17

Belle dehors (avec une personnalité bien à elle, qui ne ressemble à rien d’autre qui circule alentour), séduisante dedans (avec ce charme à l’italienne si indéfinissable, renforcé par une sellerie cuir rouge optionnelle). Mais toujours un peu décevante, et frustrante, à conduire…

Alfa Romeo MiTo QV 21

La faute à un poids certain pour un aussi petit gabarit, à une direction pas assez incisive, à des choix de châssis aussi, qui privilégient nettement la facilité de conduite, au détriment d’un caractère qu’on aurait aimé plus affirmé, voire nettement sportif, s’agissant de la Quadrifoglio Verde, forte tout de même de 170 chevaux, et dont le ronflement viril laissait présager mieux, et plus corsé…

Alfa Romeo MiTo QV 20

Et puis la « bella machina », rivale déclarée de la Mini Cooper, a une nouvelle challenger sérieuse avec la Citroën DS3. Si, à 22 100 €, l’italienne est bien placée (en prix, en équipement aussi) face à l’anglaise, la française, en revanche, risque de la faire souffrir… Notons quand même que la MiTo QV, avec ses 139 g/km de C02, échappe à toute forme de malus, ce qui permettra de s’offrir le luxe d’une suspension pilotée, à 800 €…

J.-M. C.

Alfa Romeo MiTo QV 04Fiche Express

Alfa Romeo MiTo MultiAir

1.4 TB 170 Quadrifoglio Verde

Puissance : 170 ch

Couple : 250 Nm

Emission CO2 : 139 g/km

Bonus/malus : neugre

Consommation mixte : 6,0 l/100

Prix : 22 100 €

1.4 TB 135

Puissance : 135 chevaux

Couple : 180 Nm

Emissions CO2 : 129 g/km

Bonus : 200 €

Consommation mixte : 5, 6 l/100

Prix : 20 200 € (Selective), 18 500 € (Distinctive)

1.4 MPI 105

Puissance : 105 chevaux

Couple : 130 Nm

Emissions CO2 : 134 g/km

Bonus/malus : neutre

Prix : 18 400 € (Selective), 16 700 € (Distinctive)

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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 12:44

Affiche CC&UVLe désormais traditionnel salon de printemps de l'automobile de loisirs se tiendra cette année Porte de Versailles à Paris, du 9 au 11 avril prochains.

Au fil des années, ce salon, initialement consacré aux seuls cabriolets, s'est progressivement enrichi avec les coupés, puis les SUV.

Et c'est toujours l'occasion de voir (et d'acheter) quelques uns des plus beaux spécimen de l'automobile plaisir....

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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 12:12
Morgan-Roadster-Sports 1
La vénérable marque anglaise (et la seule "vraie de vrai" anglo, sans morceaux de saxon dedans !), fête cette année ses cent ans. Et se porte comme un charme...


Voilà une petite entreprise qui ne connaît pas la crise ! Acquérir une Morgan (la seule voiture ancienne entièrement neuve), ça se mérite. Faut faire preuve d'une patience angélique pour toucher le Saint Graal. Quelquefois une année entière...

Et pour marquer ce centenaire d'une pierre blanche, quoi de mieux qu'un retour aux sources, aux fondamentaux, comme on dit ? Morgan a repris son éternel Roadster (tout jeune, lui, puisqu'il n'affiche que trois quarts de siècle au compteur) en le dépouillant de toutes les fioritures qui s'y étaient accumulées au fil des ans : planche de bord en ronce de noyer, pare chocs, appuie tête... Et pourquoi pas une climatisation automatique pendant qu'on y était ?

Le Roadster Sport Classic arbore, lui, un tableau de bord laqué de la même teinte que la carrosserie sur lequel ressortissent les cadrans chromés, un cockpit garni d'un cuir vieilli, comme déjà patiné par l'âge, un volant en bois riveté et aluminium poli. Simple comme le bonheur, quoi... On y ajoute une calandre noire, des roues fil (avec même, luxe suprême, une roue de secours "light" sur le panneau de coffre, des sangles de capot en cuir de mouton, des rétros ronds chromés, et puis voilà !

Ah on oubliait : le V6 3 litres est bien toujours de la partie. Avec ses 220 chevaux pour un poids total de 938 kilos, sur un châssis qui date quand même du début du 20e siècle, imaginez les poils des bras qui se hérissent sous le bombers en cuir, et les cheveux qui se dressent sur la tête, heureusement protégée par l'indispensable serre-tête sans lequel on ne serait pas digne de piloter une Morgan !

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 19:07

Nissan Micra 2

La précédente Micra était-elle trop originale, voire décalée, avec ses phares haut perchés ? Son physique très particulier aurait-il plombé sa carrière commerciale ? Apparemment, c’est ce que pense Nissan, qui, avec la nouvelle mouture de sa citadine, revient à un style plus consensuel. A la limite de la banalité. Le risque quand on veut plaire au monde entier…


Chez Nissan, c’est tout ou rien. Soit, d’un côté, un petit SUV dit Juke qui ne ressemble à rien de connu sur la planète automobile, baroque au-delà de ce qu’il est permis d’attendre, et, de l’autre, une nouvelle Micra passe-partout. L’auto idéale pour les agents secrets de toute espèce, appelés à se fondre dans le décor par obligation professionnelle. A Genève et sur le stand de la marque, le contraste était saisissant, les deux modèles étant placés à une dizaine de mètres de distance.

Nissan Micra 1

En ce qui concerne la Micra, donc, Nissan a volontairement raboté à la toile émeri tout ce qui faisait son originalité. On pouvait ne pas aimer l’insolite face avant – les optiques globuleuses s’étiraient pratiquement jusqu’au pied du pare-brise -, mais au moins donnait-elle de la personnalité à la voiture. Une denrée interdite à la nouvelle venue, la faute à un ensemble calandre/phares dessiné dans le souci de ne choquer personne. Banal, en d’autre terme.


C’est voulu et assumé par le constructeur, qui entend vendre son produit dans 160 pays sans l’adapter aux goûts et couleurs locaux. En résulte une voiture lisse et uniforme, qui devra séduire telle quelle tant à Paris qu’à Calcutta – Nissan s’étant donné l’objectif d’écouler 80 000 Micra en Inde d’ici un an. L’opération, certes légitime, peut pourtant s’avérer contre-productive sur les marchés où l’esthétique demeure un critère d’achat majeur.

Nissan Micra 4

Dans le genre et dans l’alliance Renault-Nissan en particulier, un exemple donne, il faut bien le dire, matière à réflexion. Affligée d’une robe anonyme et dénuée de charme, la Twingo, pour la nommer, ne bat pas les records de vente que ses excellentes prestations pouvaient légitimement lui laisser espérer. Une tristesse pour cette Renault, à nos yeux la meilleure citadine du moment. Nissan s’apprête à répéter la même erreur.


Sur l’essentiel, la Micra cru 2010 s’allonge de 6 cm, et atteint désormais 3,78 m. L’empattement suit le mouvement, mais dans une moindre mesure - 2,450 mm sur la nouvelle mouture -, et partant de ce constat, le volume habitable ne devrait guère progresser. A vérifier, quoi qu’il en soit, lors des premiers essais.

Nissan Micra 3

A ce sujet, le dossier de presse indique que «  les ingénieurs se sont surpassés pour développer une liaison au sol qui conjugue, agilité et confort. » Nous en prenons acte, en précisant que ledit dossier de presse n’a pas la bonté d’indiquer par le détail la composition de ladite liaison au sol.


On en sait un peu plus, en revanche, sur les motorisations. Pour information, la Micra étrennera un trois-cylindres essence 1.2 décliné en deux versions, l’une sans turbo et l’autre avec, la seconde ayant en sus droit à l’injection directe. Résultat, cette dernière rejettera du CO2 à raison de 95 g/km, « une valeur record pour un moteur essence », comme le dit si bien le dossier de presse, encore lui. Le tout donne respectivement 80 et 96 ch. Pas de diesel en vue, pour l’heure. Commercialisation annoncée avant l’été.

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 18:30

Opel Meriva 2 1

Quand Opel fait table rase du passé, il n’y va pas avec le dos de la cuiller. Il fallait bien ça pour relancer la carrière de ce monospace de poche, plus le petit truc qui fera couler des hectolitres d’encre : des portes arrière à ouverture antagoniste, la chose n’est, de fait, pas banale.

Il y a bien longtemps, on appelait ça des « portes suicide ». Parce qu’elles avaient la fâcheuse tendance à s’ouvrir à grande allure, et à éjecter le malheureux passager qui paressait, le coude à la portière… D’où cette qualification morbide et l’abandon du procédé sur la production en grande série dès le début des années 60.


Et jusqu’à l’apparition du nouveau Meriva en ce début d’année 2010, lequel remet au goût du jour les ouvrants arrière antagonistes. Une première depuis des lustres, donc, sur un modèle courant. L’idée, au demeurant, n’est pas forcément idiote s’agissant d’un monospace, le véhicule à vivre par excellence. Et partant de cette définition, censé faciliter l’accès à son bord.

La portière coulissante est, à ce sujet, la solution la plus usitée, mais reste coûteuse à produire. Raison pour laquelle on la voit rarement sur les petits modèles, à l’exception de la Peugeot 1007, dont on connaît le retentissant succès commercial.

Opel Meriva 2 3

Opel, pour sa part, fait simple, en plaçant les charnières sur les montants arrière. Les portières, du coup, s’ouvrent quasiment à l’équerre – 84 ° très exactement -, et ce faisant, les passagers arrière prennent place sans se contorsionner, le passage entre le montant central et l’arche de roue étant totalement libre.

Opel Meriva 2 4

Inutile de faire un dessin, il est également plus aisé d’attacher un siège-bébé et le bébé qui va avec dans ces conditions. Et pour empêcher toute personne en délicatesse avec la vie de passer à l’acte, lesdites portières se verrouillent automatiquement dès 4 km/h. Opel a pensé à tout…

Opel Meriva 2 5

Pour le reste et d’après ce que nous en avons jugé de visu à Genève, le Meriva fait valoir un volume habitable très généreux aux regards de ses mensurations. Non précisées, hélas, dans le dossier de presse – une donnée de base, pourtant… - étant entendu que le nouveau Meriva est un peu plus long que l’ancien, pour atteindre 4,04 m. Et comme il se doit, cet habitacle est modulable. Grosso modo, les trois sièges séparés coulissent indépendamment les uns des autres, et les deux latéraux se déplacent en diagonale après avoir escamoté celui du milieu. On passe dès lors de cinq à quatre places. Le principe est connu, notamment sur le Zafira du même constructeur, mais encore peu courant dans le segment des petits monospaces, en série sur toute la gamme qui plus est.

Mieux, Opel perfectionne la formule. L’assise et le dossier de chaque siège se rabattent dans le même mouvement, et l’opération ne demande qu’un seul geste.

Opel Meriva 2 2

Le Meriva « new look » - plutôt réussi, en l’occurrence – sera commercialisé en juin prochain, avec quatre motorisations sous son capot. Trois essence et un diesel, soit, dans le premier cas un quatre-cylindres 1.4 décliné en trois variantes, atmosphérique pour la première et turbocompressée pour les deux suivantes. Ce qui donne respectivement 100, 120 et 140 ch. Le diesel, de son côté, est un quatre-cylindres 1.3 CDTi de 75 ch. Les « mazouts » plus puissants viendront plus tard, en septembre prochain.

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 16:31

Peugeot RCZ 13

Après avoir (enfin) terrassé le seigneur des anneaux au Mans après une longue traque, la marque au lion envoie son coupé « hors série » RCZ à l’assaut de l’Audi TT. On l’a longuement essayée –et copieusement essorée !- Et vous savez quoi ? C’est que du bonheur ! Quand Peugeot ose, ça cause…

Alors, ce petit lionceau sera-il le saigneur des agneaux ? A voir… C’est bien connu : il ne faut jamais vendre la peau du loup (Piëch) avant de l’avoir trucidé. D’autres s’y sont cassé les crocs. Mais le défi ne manque pas de panache…

Par Jean-Michel Cravy

 

 

RCZ… Peugeot en avait raté, des rendez-vous, avec lui-même et avec ses aficionados, tout prêts à plonger dans une relation fusionnelle avec la marque au lion, qui avait apposé, il y longtemps déjà, sa marque sur la plus haute compétition automobile, en rallye beaucoup (avec la 205 T16), en rallyes-raids aussi, en F1 un peu, mais surtout aux 24 heures du Mans, avec la fameuse 905… Prototype Oxia, concept car RC, pour ne citer que quelques rendez-vous manqués, par frilosité et pusillanimité du staff de l’époque, étaient restés hélas à l’état de rêves inachevés….

Peugeot RCZ 16

Mais cette fois, Peugeot n’a pas manqué à ses devoirs. Peugeot a osé. Cette fois ! Osé passer d’un concept car de salon toujours alléchant sur la moquette d’un salon à une vraie auto commercialisée, que les amateurs pourront acquérir, et au volant de laquelle ils pourront prendre du plaisir, tout simplement… C’était si compliqué ?

Fallait juste oser… Sous la forme d’un « hors série », d’accord (pour reprendre la pudique terminologie officielle), mais qui en appellera d’autres, si la réponse du public est au rendez-vous. Mais qui en douterait ?

Peugeot RCZ 01

C’est vrai que de nouveau Peugeot a le vent en poupe. Après une longue quête, la vieille marque de Sochaux (qui fête cette année ses 200 ans d’activité, entamée avec des outils, des vélos et des… moulins à café !), est enfin parvenue à terrasser l’ogre d’Ingolstadt, qui depuis une décennie tenait les 24 Heures du Mans sous sa coupe. De là à avoir envie de lui tailler des croupières sur la route, il n’y avait qu’un pas…

 

Un concept car sur la route !


Du concept car 308 RCZ du salon de Francfort 2007, crée par l’Allemand Boris Reinmöller à la RCZ qui prend la route aujourd’hui, il n’y a de différence que… la moquette du salon, et les rétroviseurs, à peine retouchés ! Bel, et rare exploit que de faire descendre dans la rue un fantasme de designer sans être obligé de le trahir profondément…

Peugeot RCZ 05

Alors, oui, la Peugeot RCZ attaque frontalement l’Audi TT. Telle est sa mission, clairement identifiée. De là à dire que ces deux coupés compacts se ressemblent, il y a loin. Autant la TT arbore une allure râblée, épaisse, rassurante, avec sa ligne ponton et sa ceinture de caisse haute, autant sa jeune rivale française fait preuve d’une sveltesse d’athlète de haut niveau, « au plus près du corps », un peu à l’image de sa grande sœur, la 908 de compétition.

Peugeot RCZ 04

Fine, basse, élancée, avec une ligne de cabine cintrée, des reins cambrés ornés d’un aileron escamotable et des ailes rebondies qui musclent la silhouette et suggèrent la performance et l’agressivité : la RCZ donne envie, même à l’arrêt, déjà, et multiplie les références provocatrices.

Peugeot RCZ 18

Si, de face, la RCZ arbore l’identité familière de la marque (avec une large bouche, surmontée d’un lion redessiné et rajeuni, qu’on retrouvera dorénavant sur tous les futurs modèles), vu d’arrière, elle prend des accents de « baby » Porsche Boxster, en plus fluet toutefois. Les arches de toit en aluminium ne vous disent rien ? Elles ne vous font pas penser au fameux « Space Frame » qui fut longtemps l’orgueil d’une certaine Peugeot RCZ 19marque aux anneaux ? En tout cas, elles structurent un toit à double bossage qui rappelle furieusement le « double bubble » inventé en d’autres temps par le carrossier Zagato, prolongé par une lunette arrière elle aussi d’un dessin très sophistiqué, qui a poussé à ses limites le savoir faire du verrier Saint Gobain. Le résultat est absolument superbe, pour un « hors série » fabriquée -hors grande série- chez Magna (Ex Steyr Püch), en Autriche.


Elle se prête à merveille à la personnalisation


A l’intérieur, l’ambiance est sportive à souhait, avec des sièges enveloppants et maintenant bien le corps, une planche de bord simple et nette (on aurait aimé, soit dit en passant, qu’elle s’inspire plus de celle de la 3008 que de celle de la 308).

Peugeot RCZ 07

Peugeot RCZ 08L’ensemble dégage une impression fort sympathique, bien aidée, il faut le dire, par l’option « cuir intégral » gainant même le tableau de bord, tarifée 3 700 €, qui équipait tous les modèles mis à notre disposition, de sorte que nous n’avons pas pu juger d’une RCZ « de base »… A ce stade, il faut préciser que la RCZ n’est proposée qu’en un seul et unique niveau de finition, à charge pour l’acquéreur de piocher dans un gros catalogue d’options pour personnaliser sa voiture à sa convenance, on y reviendra plus en détail…

 

Terminons le tour du propriétaire en constatantPeugeot RCZ 09 que si la RCZ s’affiche comme une 2+2, c’est bien le cas : les minuscules places arrière ne peuvent servir qu’en dépannage sur de très courts trajets. En revanche, leurs dossiers se rabattent individuellement pour augmenter la capacité du coffre qui est loin d’être négligeable, puisqu’elle peut évoluer de 320 à 640 dm3. Une volonté de se montrer serviable au quotidien fort louable.

 

Moteurs : à chacun selon ses besoins


Bon maintenant, assez rigolé, passons aux choses sérieuses ! Les mécaniques d’abord. Dans un premier temps, la RCZ est commercialisée avec un moteur essence, un 1.6 THP de 156 chevaux (27 400 €), et un diesel, le 2.0 HDI 163 chevaux (29 900 €). Et au mois de juin sera introduite (pour 30 000 € environ) une nouvelle motorisation, un 1.6 THP toujours (injection directe, levée variable des soupapes, turbocompresseur), mais porté à 200 chevaux cette fois, par les soins des motoristes maison, sans recourir à ceux de BMW, qui avaient conçu le moteur pour les deux firmes.

Peugeot RCZ 06

Ce sont ces deux dernières modèles que nous avons longuement essayés, qui possèdent chacun leur personnalité propre. Typée relativement « soft » pour le HDI, avec un châssis assez souple et des roues de 18 pouces. Typée plus « sport » pour le THP 200 ch, avec un châssis plus ferme, des freins un peu plus gros, une barre anti-rapprochement inférieure pour assurer un meilleur guidage du train avant, des jantes de 19 pouces, un volant plus petit et un levier de vitesses plus court (le tout étant regroupé dans un Pack Sport, disponible pour le HDI, moyennant 350 €), sans oublier 70 kilos de moins, qui pèsent sur le nez de la version mazout…

 

Châssis : à chacun selon ses envies


On commence par laquelle ? La plus affûtée ? Banco. Allez, en route ! Dès les premiers tours de roues, on sent, instantanément, que les ingénieurs châssis s’en sont donné à cœur joie pour prouver à tous leur légendaire savoir-faire, sans trop de contrainte ni compromis, comme c’est souvent le cas. Au programme : rigueur, précision, netteté, efficacité, vivacité, homogénéité. Et, conséquence directe : un vrai plaisir de pilotage, comme on n’en connaît plus guère de nos jours… Que du bonheur ! L’amateur pourra vraiment « attaquer » sans arrière-pensée, comme nous l’avons fait sans mesure sur un parcours sinueux et accidenté à souhait au pays Basque espagnol.

Peugeot RCZ 03

Un bémol tout de même : cette THP 200 est dotée d’une « boîte à musique » qui amplifie artificiellement le bruit moteur. Rigolo cinq minutes, puis très vite lassant, surtout dans les très hauts régimes, qui peuvent grimper jusqu’à 6 800 tours. Dommage qu’on ne puisse pas couper le son… Et puis on émettra un petit doute vis-à-vis des performances annoncées (1000 mètres départ arrêté en 27,5 secondes, vitesse de pointe de 237 km/h) que nous n’avons pas pu contrôler avec la rigueur nécessaire, mais qui nous ont semblé tout de même un rien optimistes. A vérifier d’ici sa commercialisation, en juin prochain.

 

Un diesel… de course !


Et puis la HDI 163 chevaux. Autant le dire tout de suite : elle ne nous a pas déçus, loin de là. D’abord le moteur est plus discret, plus reposant à la longue. Ensuite il fait preuve, lui, d’une belle pêche, d’un bel allant, qu’on ne lui connaissait pas sur des berlines ou monospaces forcément beaucoup plus lourds. Bien servi par sa boîte 6 rapports, il se prête très volontiers à une conduite véritablement sportive. Et entre nous, son couple est supérieur à celui du THP 200, et à régime comparable (4 000 tr/mn) il ne nous étonnerait pas qu’il délivre autant de puissance que le moteur essence, même turbocompressé lui aussi.

Peugeot RCZ 20

Alors certes, le châssis est un poil moins incisif, le nez se fait un peu plus lourd en entrée de courbe, le sous-virage est un peu plus marqué, qui déclanche l’ESP plus tôt.

Mais il suffit de le déconnecter (ce qui devient rare !) et de bien gérer la saturation du train avant pour obtenir des cadences véritablement élevées, que bien des rivales pourraient lui envier… 

Peugeot RCZ 26

Au premier rang desquelles l’Audi TT, l’adversaire désignée. Sensiblement plus bourgeoise, sensiblement moins sportive, sensiblement plus chère aussi, à motorisation comparable. Pour exemple, une TT 2.0 TFSI de 200 chevaux est tarifée 36 540 €, et une 2.0 TDI de 170 ch (à quatre roues motrices il est vrai), 38 890 €. Une grosse différence qui devrait largement faire la différence… au profit de la française !

J.-M. C.

 


Fiche express Peugeot RCZ

Dimensions (L/l/h) : 4,28 m/1,95 m/1,36 m

Poids : 1297 kg (THP 200)/1370 kg (HDI 163)

Coffre : 320 à 640 dm3

Transmission : aux roues avant, boîte 6 manuelle

Peugeot RCZ 171.6 THP 200

Moteur : 4 cylindres 1 598 cm3

Puissance : 200 ch à 6 800 tr/mn

Couple : 275 Nm à 4 500 tr/mn

Vitesse maxi : 237 km/h

1000 m DA : 27,5 s

0 à 100 km/h : 7,5 s

Consommation mixte : 6,9 l/100

Emissions de CO2 : 159 g/km

Prix (estimé) : moins de 30 000 €

Peugeot RCZ 232.0 HDI FAP 163

Moteur : 4 cylindres 1 997 cm3

Puissance : 163 ch à 3 750 tr/mn

Couple : 340 Nm à 3 000 tr/mn

Vitesse maxi : 220 km/h

1000 m DA : 29,6 s

0 à 100 km/h : 8,2 s

Consommation mixte : 5,3 l/100

Emissions de CO2 : 139 g/km

Prix : 29 900 €

 

 

Options :

Peinture métallisée : 500 €

Navigation GPS/lecteur DVD : 2 000 €

Pack Confort (allumage automatique des feux, détecteur de pluie, radars de stationnement) : 500 €

Pack cuir (sièges cuir chauffants) : 1 800 €

Pack Premium (pack cuir, pack confort, sièges chauffants électriques) : 2 700 €

Pack cuir intégral (pack premium, cuir sur tableau de bord et contre-portes) : 3 700 €

Pack vision (pack confort, projecteurs xénon directionnels) : 900 €

Pack sport (série sur THP 200, volant petit diamètre, levier de vitesses court, jantes 19 pouces) : 350 €

Peugeot RCZ 21

La personnalisation s’étend aussi à un large choix de jantes, des étriers de freins noirs, des coques de rétroviseurs noires ou carbone, un toit carbone, et trois tonalités de couleurs des arches de toit.

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 10:52

Skoda Superb Combi 02

… Comme on dit au rugby ! Un an après le lancement de sa grande berline, Skoda lance la Superb Combi. De quoi conforter un succès qui ne saurait être complet sans une version break, absolument indispensable dans cette catégorie.

Petit à petit, le constructeur tchèque, membre de la galaxie Volkswagen, s’enracine dans le paysage, et renforce de plus en plus son image…

Par Jean-Michel Cravy

Il est bien loin le temps où Skoda était synonyme de voitures de l’Est, avec ses modestes Favorit évoluant quelque part entre Trabant d’hier et Dacia d’aujourd’hui… Oui d’accord, l’image du constructeur tchèque avait déjà bien changé, et depuis longtemps, en entrant dans la modernité sous la houlette de Volkswagen. Ça avait commencé avec deux générations successives d’Octavia, et ça s’était conforté avec la première Superb, une grande berline au rapport prix/habitabilité record. Mais vous savez ce que c’est. Une image de marque, ça met des années à se construire. Il en faut du temps, pour convaincre une clientèle qu’elle n’achète pas du « bas de gamme », même si les tarifs sont relativement « low price ».

Skoda Superb Combi 17

Avec la nouvelle génération de Superb, lancée l’année dernière (sans compter le SUV Yeti, et la petite Fabia qui ont d’ores et déjà contribué au fait que Skoda vient de franchir, pour la première fois de son histoire, la barre des 20 000 voitures vendues dans l’hexagone), le doute n’était plus permis.

 

Non seulement la nouvelle Superb continue à être la championne du rapport prix/taille/habitabilité, mais elle fait aussi montre d’un raffinement digne d’un véritable haut de gamme à part entière. Et dans une catégorie qui n’a plus guère le vent en poupe, une version break est absolument indispensable, parce que seule cette configuration garde encore de l’attrait auprès d’une clientèle, conservatrice certes, mais exigeante.

Skoda Superb Combi 08

Et avec la Superb Combi, elle ne sera pas déçue… Il en impose, ce break, avec ses 4,84 mètres de long (la même taille, pourtant, que la berline Superb). Il domine très largement, de la tête est des épaules une Peugeot 407 SW, une Toyota Avensis break, une Laguna Estate, et même d’une courte tête une Ford Mondeo SW ou une Citroën C5 Tourer. Seules une Mercedes Classe E, qui appartient clairement au segment supérieur, ou encore la récente Opel Insignia Sports Tourer ne s’en laissent pas compter, en tournant autour des 4,90 mètres.

Skoda Superb Combi 04Skoda Superb Combi 05

Skoda Superb Combi 06

On se croirait aux Jeux Olympiques du saut en longueur, mais voilà pour vous situer l’objet. Et vous dire que ces dimensions avantageuses s’accompagne d’une habitabilité remarquable, et d’une capacité de coffre record : entre 633 litres en configuration normale, et 1 865 dm3 banquette arrière escamotée. Sans compter un seuil d’accès particulièrement bas (60 cm), un plancher coulissant pour faciliter le chargement, et de nombreux raffinements d’arrimage des bagages, pour qu’ils ne bougent pas pendant la marche. Le tout emballé dans une silhouette élégante et classieuse…

Sortez vos carnets tchèques !

La classe, on la retrouve à l’intérieur, avec un habitacle non pas seulement soigné, mais véritablement raffiné, digne d’une… Volkswagen haut de gamme ou d’une Audi (haut de gamme également, mais là, ce serait un pléonasme !). Bref, on est vraiment bien loin de l’obsolète image qu’on pouvait se faire, en d’autres temps, des autos fabriquées derrière l’ex rideau de fer.

Skoda Superb Combi 07

On peut même dire que cette Skoda Superb Combi chasse carrément sur les terres de la Mercedes Classe E break, a priori nettement plus huppée, mais pour une différence de tarif de l’ordre de 15 000 €, à équipement et motorisation comparables. Sortez vos carnets tchèques ! Et même, comme le veut la traditionnelle hiérarchie inter-marques au sein du groupe VW, une Passat SW reste encore plus chère de 1 500 € environ que sa cousine de l’Ouest.

Skoda Superb Combi 15

Superbe, si l’on peut se permettre ! Surtout que la Superb ne le cède en rien en matière de technologie embarquée, d’équipements de confort, d’aides à la conduite les plus raffinées, les plus « up to date ». On ne va pas tout citer, ce serait fastidieux. Citons simplement la possibilité d’opter pour une transmission intégrale Haldex, ou pour l’aide au stationnement de dernière génération « Park assist », qui permet de se garer dans un trou de souris (40 cm de part et d’autre) le long du trottoir… en se croisant les bras !

Skoda Superb Combi 03

La douloureuse question du stationnement (que celui qui n’a jamais souffert dans son ego d’automobiliste nous jette la première pierre !) étant résolue, reste à conduire… Oui, parce que la conduite est encore (pour combien de temps ?) à l’ordre du jour. Avec les aides ad hoc, bien entendu. Faites confiance… Dans le groupe VW, on sait faire. Ça roule, sans problème. Ça tient la route, sans problème. Sans grande émotion, certes, mais en toute sérénité, et c’est bien l’essentiel pour une auto de cette catégorie.

Skoda Superb Combi 13

Alors, oui, on aurait pu espérer un peu plus de tonus de la part des diesels TDI 140 et même 170 chevaux qui devraient faire l’essentiel des ventes. Mais enfin avec des poids tournant autour de la tonne et demi, il ne fallait pas espérer de miracle. On n’a pas eu la possibilité d’essayer la version 1.9 TDI de 105 chevaux (est-ce vraiment un hasard ?), mais on imagine bien le poumon… A éviter, en tout état de cause.

Skoda Superb Combi 11

Mais vu les tarifs (réellement attractifs) proposés, il ne sera pas difficile pour l’amateur de grimper un peu dans la hiérarchie des motorisations, et il ne pourra que s’en féliciter. Pour que sa satisfaction soit vraiment complète…. Ce serait vraiment dommage d’avoir à choisir entre fromage ET dessert, n’est-ce pas ?

J.-M. C.

 


Pour tout savoir sur la Skoda Superb Combi

Skoda Superb Combi 12Break 5 portes, 5 places

Dimensions (L/l/h) : 4,84/1,81/1,48 m

4 finitions Ambiente - Confort - Elegance - Praha

3 moteurs diesel TDi 105 ch - TDi 140 FAP ch - TDi FAP 170 ch

3 moteurs essence 1.4 TSi 125 ch - 1.8 T-FSi 160 ch - V6 3.6 T-FSi 260 ch

3 boîtes de vitesses mécanique 6 rapports, DSG 6 et DSG 7

2 transmissions 4 x 2 et 4 x 4 avec coupleur Haldex

Tarifs diesel : de 24 910 € (1.9 TDI 105 Ambiente) à 37 050 € (2.0 TDI 170 4x4 ou 2.0 TDI 170 boîte DSG)

Tarifs essence : de 23 200 € (1.4 TSI 125) à 37 940 € (V6 3.6 T-FSI 260 DSG 4x4).

Skoda Superb Combi 14

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 20:43

La prune


Celui-là, il a fait très-très fort ! Ce jeune Français est poursuivi pour 206 excès de vitesse commis en un peu moins de quatre ans (sans compter 300 autres prescrits) ! De quoi lui valoir quelque chose comme 450 points retirés (l’équivalent de 38 permis de conduire), sans compter les amendes qui pourraient se monter à 15 000 €…

 

Ça faisait longtemps que la police le traquait, celui-là… Qu’elle était légèrement énervée par une voiture immatriculée au Luxembourg qui faisait régulièrement claquer les radars en région parisienne. Plus de 500 fois en quatre ans ! Sans jamais pouvoir mettre la main dessus…

 

Il a fallu employer les grands moyens. Fin 2009, le centre automatisé de constatation des infractions de Rennes avait dû alerter la Direction de l’ordre public et de la circulation, à la Préfecture de Police de Paris, qui a diligenté une enquête, identifié une société de location du Luxembourg, avant de remonter au nom du loueur, un jeune Français, légèrement "je m'en foutiste"...

 

Pris en filature pendant un mois, il a été contrôlé pour de nombreux excès de vitesse « en live » (sans compter 11 infractions à la réglementation sur le téléphone au volant) avant d’être finalement arrêté.

 

Bien qu’il nie tout en bloc, il devra quand même officiellement répondre que quelque 206 infractions… seulement ! (le reste était prescrit), qui pourraient lui valoir un retrait de 450 points (sur un permis où n’en reste que… 2 !), des amendes cumulées qui pourraient monter jusqu’à 15 000 €, et bien entendu trois ans de suspension.

 

L’histoire ne dit pas si notre homme devra, au terme de sa période d’interdiction, repasser son permis 38 fois pour éponger son solde négatif de points…

 

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 21:22

GQ by Citroën 04

DS3 Racing, future DS4 (High Rider), concept-car Survolt, et maintenant GQ : on n’arrête décidément plus Citroën !

 

La marque aux chevrons a tout fait pour marquer le Salon de Genève de son empreinte. Mais ce n’est pas tout. Hors salon, l’équipe du design Citroën a pondu la GQ. Un somptueux exercice de style, a priori hors sujet. Quoique…

GQ by Citroën 06

A l’origine, c’était un défi lancé à Citroën par le magazine de tuning anglais GQ : créer, en toute liberté, une voiture « masculine », une Grand Tourisme de style contemporain. Sportive, mais classe… Capable de dynamiter les codes traditionnels du tuning qui, c’est vrai, a plus tendance à défigurer le travail originel de designers reconnus pour leur talent, à coups de douteuses opérations de chirurgie « esthétique », qu’à améliorer la race, comme on dit en Angleterre…

 

Qu’à cela ne tienne : Citroën a relevé le défi, en donnant une véritable leçon de design, sous la houlette de Mark Llyold, pour le style extérieur, tandis que Patrick Grant, directeur artistique du réputé tailleur londonien « E.Tautz » s’est chargé de l’aménagement intérieur de la « GQ by Citroën ».

GQ by Citroën 01

Le résultat ? Somptueux. Du moins pour le style extérieur. Face avant sculptée et agressive à souhait, flancs musclés et ailes marquées, traitement des surfaces savamment travaillées, arrière arrondi à lunette arrière concave, signature caractéristique de l’actuel style maison : la GQ by Citroën se présente comme un superbe coupé/break de chasse à quatre portes antagonistes (celles de l’arrière sont minuscules, avec des poignées effacées, comme il se doit), aux vitres latérales effilées, et au pavillon très fuyant, comme il convient à une sportive digne de ce nom…

GQ by Citroën 05GQ by Citroën 07

On est un peu moins séduits par le traitement de l’intérieur, somme toute assez conventionnel, et trop « plastique » à notre goût.

 

Citroën se défend avec force que cette GQ, simple exercice de style ponctuel, soit un avant-goût de la future DS5, programmée pour 2011. Laquelle devrait se présenter sous la forme d’un SUV crossover, à l’image, agrandie, de la DS4 dont on nous a montré une première esquisse avec la High Rider dévoilée à Genève.

 

Oui mais… On n’imagine pas que cette « GQ » reste à l’état de simple récréation gratuite et sans lendemain, de designers en mal de créativité… Trop travaillée, trop léchée, trop… alléchante ! Le « mentir vrai » est chose courante chez tous les constructeurs. Qui, souvent, lancent des bouteilles à la mer, histoire de voir la réaction qu’elles suscitent…

GQ by Citroën 02

Gageons que la GQ By Citroën ne restera pas à l’état. Espérons qu’elle passera du désir à la réalité. Franchement, elle le mérite. Vous ne trouvez pas ?

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 21:00

Kia Venga 23

Petit à petit, le constructeur est en train de construire une vraie gamme de véhicules modernes, bien adaptés au marché européen, et français en particulier.

Entre la citadine Picanto et la compacte Cee’d, voilà le minispace urbain Venga.

Bien vu : il y a une place à prendre aux côtés des C3 Picasso, Renault Grand Modus, Nissan Note et autres Opel Meriva. Avec les atouts propres à la marque : prix attractif et garantie de 7 ans !

Par Jean-Michel Cravy

Le groupe coréen (Hyundai plus Kia) n’est pas le numéro quatre mondial (devant Ford et PSA, excusez du peu !) pour rien. C’est un constructeur pragmatique qui sait aller au devant des attentes de consommateurs plus tournés vers le pratique que vers l’esbroufe technique à tout crin. Mis à part le concept car Ray qu’il vient de dévoiler à Genève, et qui est plus un manifeste de sa capacité à se préoccuper de l’avenir qu’un réel projet à court terme, Kia (et avec lui Hyundai) va avant tout au plus court pour proposer des produits adaptés à la demande.

 

Pragmatisme encore. Plutôt que d’essayer de diffuser en Europe des autos à l’origine conçues pour les marchés asiatiques, dont les attentes ne sont pas les mêmes, et donc inadaptées (l’expérience, en d’autres temps, n’avait pas été très heureuse, on se souvient de la Rio), le constructeur coréen a choisi depuis une décade déjà de prendre le taureau par les cornes : dessiner (à Francfort) concevoir, développer (à Rüsselsheim, également en Allemagne) et construire (en Tchéquie), en Europe donc, des autos destinées à l’Europe.

Kia Venga 22

Ainsi la Venga, un petit monospace urbain (tout juste quatre mètres de long) à l’allure fort sympathique… Ce minispace Venga est directement décliné de l’étude de style « n°3 » montrée au Salon de Genève il y a tout juste un an. Une intention très transparente qui n’a pas tardé à passer dans le concret, puisque nous avons essayé l’objet en décembre dernier, au soleil d’hiver romain, avant une mise en commercialisation au début de cette année.

Kia Venga 24

Pour faire simple : voilà une silhouette dynamique et râblée, claire et nette, très au goût du jour, contenue en 4 mètres de long, avec les roues aux quatre coins pour privilégier l’habitabilité, également favorisée par une stature haute (1,60 m). Le pare brise plongeant est presque dans l’axe du capot court, flanqué de grandes optiques qui lui donnent de l’expression, ce qui n’est pas toujours le cas de produits purement asiatiques (et aussi de certaines voitures françaises, il faut être juste…), qui font trop souvent assaut d’anonymat. Vrai : on dirait un Ford C-Max… en réduction ! Le compliment n’est pas vain.

Kia Venga 13

Et le Venga va au plus court : offrir la plus grand habitabilité possible, dans la taille la plus petite possible, et avec le minimum d’inutiles fioritures possibles. Pour un tarif le plus attractif possible, mais on y reviendra.

Kia Venga 15Kia Venga 14

Généreux pour cinq passagers, le Kia Venga offre un coffre à la hauteur, si on peut dire, avec une capacité standard de 440 litres, une hauteur de plancher modulable, une banquette arrière (fractionnable, évidemment) coulissant sur 13 centimètres dans le sens de la longueur pour porter sa capacité à 570 litres. Capacité qui peut même aller jusqu’à 1250 litres banquette arrière rabattue… Soit infiniment mieux qu’une certaine… Kia Soul, plus portée sur le fun-hype-fashion-victim » que sur le rigoureux « service-service » familial…

Kia Venga 12

Dans l’habitacle on trouve dans tous les cas un équipement plutôt généreux pour la catégorie. Citons au hasard un tuner/lecteur CD/MP3 intégré, avec commandes au volant, des prises USB ou iPod, un siège conducteur réglable en tous sens, une climatisation manuelle au minimum (automatique dès le niveau Active, complété d’un Kia Venga 18système de téléphonie mains libres, de radars de recul). Le niveau Premium, lui, offre en plus des jantes alliage de 16 pouces, des rétros extérieurs rabattables électriquement, un allumage automatique des feux, un régulateur de vitesse, une sellerie mi-cuir… On peut même y ajouter un système de navigation GPS assorti à une caméra de recul, moyennant une option de 1 500 €. Equipée comme une grande, on vous dit !

 

Côté motorisations, le Venga propose un choix de trois moteurs, deux essence pour l’anecdote (90 et 125 chevaux), et un diesel sur lequel devrait se porter le plus grand nombre. Il s’agit d’un 1.4 CRDi dérivé du classique 1.6 de la marque, délivrant 90 chevaux… manquant quand même un peu de couple pour les 1 300 kilos du bébé (220 Nm), et surtout assez bruyant dans les hauts régimes.

Kia Venga 20

C’est un peu dommage, parce que par ailleurs, ce monospace hyper compact s’avère aussi agile en ville que bien suspendu sur la route, quoique assez fermement. A la limite, le 1.4 essence (pas plus coupleux, évidemment) se montre plus soyeux et discret dans son fonctionnement. Et évidemment moins cher à l’achat.

Kia Venga 25

Nettement même, puisque si le 1.4 essence est accessible dès 14 690 € (en finition de base Style), il faut compter presque 2 000 € de plus pour lorgner sur le diesel. Avec la différence de consommation (5,9 l/100 pour l’essence, contre 4,5 pour le diesel), il va falloir en faire des kilomètres pour effacer la différence. Peut-être 150 000 kilomètres, le temps d’épuiser, en 7 ans maximum, la garantie offerte par le constructeur, qui n’est évidemment le moindre de ses atouts…

J.-M. C.

Fiche express Kia Venga

Dimensions (L/l/h)          4,07/1,76/1,60

Moteurs                           1.4 essence 90 ch, 1.6 essence 125 ch, 1.4 diesel 90 ch

Emissions de C02                  1.4 essence : 136 g/km, 1.6 essence : NC, 1.4 diesel : 117 g/km

Equipement de base         6 airbags, ABS, ESP, climatisation manuelle

Kia Venga 19Les tarifs

1.4 essence 90 ch :

Style                            14 690 €

Active                          16 090 €

Active BVA                 17 790 €

1.4 CRDi 90 ch :

Style                           16 590 €

Active                         17 990 €

Premium                     19 590 €

1.6 essence 125 ch :

Tarifs encore non définis

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