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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 17:37

Retour sur image

Audi A8 03

Si l’actualité d’Audi, c’est d’abord la petite A1, dont nous vous livrerons bientôt l’essai et le nouveau coupé A7, officialisé au Mondial, il nous a semblé nécessaire de revenir sur le vaisseau amiral de la marque, tant cette nouvelle génération d’A8 fait preuve d’un tel degré de raffinement et de sophistication. C’est ça le vrai luxe. Même si il se paie au prix fort…

Par Jean-Michel Cravy

 

Génération après génération, Audi met la barre toujours un peu plus haut, et l’épée dans les reins de ses rivales de toujours : Mercedes et BMW. Et année après année, lentement mais sûrement, la marque aux anneaux parvient à prendre l’ascendant. Aujourd’hui en Allemagne, l’éternel champ de bataille de cette interminable guerre fratricide, Audi est bel et bien devenue, au grand dam de ses adversaires, la marque favorite des hommes d’affaires et des leaders d’opinion.

Audi A8 05

Surtout avec cette nouvelle génération d’A8, qui conjugue à merveille hyper technologie, performance de haut vol, raffinement extrême, le tout dans une ambiance de luxe certain mais sans esbroufe inutile de nouveau riche, comme il sied à ceux qui recherchent une certaine discrétion de bon aloi, susceptible d’être admise par tous, y compris par ceux (les plus nombreux, évidemment) qui ne pourront jamais se la payer. L’Audi A8, c’est tout ça, poussé jusqu’à l’extrême… Ou comment le luxe peut se rendre acceptable aux yeux des « salauds de pauvres », dont nous sommes, ça va sans dire !

Audi A8 18

Comment dire ? Vous rencontrez une Audi A8 au hasard de vos pérégrinations. Vous appréhendez sa stature considérable (5,14 mètres de long) qui la démarque du commun des modestes citadines lambda, et marque sa classe… évidemment supérieure. Mais vous n’êtes pas heurté par un design exacerbé et provocateur, style « je vous en mets plein la vue, parce que j’en ai plein les poches », façon Rolls Royce ou autres Maybach. Au contraire, vous appréciez les volumes parfaitement équilibrés, la simplicité des formes, qui trahissent, en réalité, un soin maniaque à effacer les effets de style inutilement agressifs.

Audi A8 15

Vous jetez un coup d’œil à travers la vitre. Vous contemplez un habitacle que vous devinez raffiné et cossu, fait d’un cuir de la meilleure eau, de quelques parements de bois précieux (dont vous ignorer la palette de choix, considérable), entourés de fins filets d’aluminium. Vous enviez cette ambiance dont vous ne profitez qu’avec les yeux, comme jadis les pauvres ne pouvaient humer dans la rue que le fumet d’une volaille rotie à la broche, faute de pouvoir se l’offrir.

Audi A8 04

Et puis vous avez la chance, comme nous, de pouvoir en prendre possession, ne serait-ce que quelques jours… Et là vous découvrez un autre monde. Un monde de vrai luxe, celui qui sait se faire discret. Le luxe véritable, celui de la perfection, sans inutile esbroufe, avec robinets en or à tous les étages…

Audi A8 11

L’Audi A8, alors, est-ce une voiture de maître avec chauffeur ? Ou bien une voiture à conduire avec volupté ? Les deux ! On peut certes profiter à l’arrière des fauteuils cossus (chauffants et ajustables en tous sens) qui s’offrent à vous, séparés par un accoudoir digne d’un lobby d’hotel 5 étoiles, de la climatisation automatique, quadrizone comme il se doit, des stores électriques de vitres latérales et de lunette arrire qui vous mettent à l’abri du manant, de la sono Bang & Olufsen 1 400 watts déversée par 19 haut-parleurs (!). Le tout dans une habitabilité quand même mesurée, comparée à celles d’une Classe S ou d’une Série 7 comparables. Vous me direz que l’A8 existe aussi en version Limousine, plus longue de 13 cm (5,27 m au total). Tout est possible chez Audi…

Audi A8 01

Mais le meilleur reste à l’avant, au volant. Au point de rêver d’être engagé comme chauffeur. Même sans salaire… A condition d’avoir fait le stage de formation pour maîtriser la somme technologique que représente une A8 pour en maîtriser toutes les subtilités. Par exemple le Predictive Road Data, ou le système Pre Sense, qui utilisent Audi A8 16la navigation GPS pour analyser la route et le trafic afin d’adapter le comportement de l’auto avec ses assistances de conduite (régulateur de vitesse, éclairage multi-directionnel, gestion d’un risque de pré-collision…). Ou encore le système de vision de nuit auto-adaptatif (pleins phares qui passent en code à l’approche d’une voiture, vision infrarouge, détection de piétons sur la route ou sur le bas côté). Et on vous passe de multiples autres raffinements qu’il faudrait des semaines de fréquentation assidue pour les découvrir et les maîtriser…

Audi A8 08

Sous le long capot, on peut envisager un V6 essence 3.2 TFSI (290 ch, transmission intégrale, nouvelle boîte tiptronic 8 vitesses), à 84 000 € déjà. Ou un incontournable diesel (soit un classique 3.0 TDI Quattro de 250 ch (82 000 €), soit un beau V8 4.2 TDI, Quattro lui aussi, de 350 chevaux, frôlant les 100 000 € en finition « de base », si l’on peux dire). On peut, à l’opposer, carrément se lâcher et s’offrir, si on en a les moyens (plus de 130 000 €, au diable l'avarice) le fameux W12 6 litres de 450 chevaux avec son originale architecture en double V12, depuis adapté à l’injection directe comme ses petits frères, soit en version berline, soit en version limousine.

Audi A8 10

Mais à notre sens la motorisation idéale d’une Audi A8, le « juste milieu » si on peut dire, c’est avec un V8 4.2 FSI essence de 372 chevaux. Certes moins coupleux que son homologue à gazole, mais tellement plus soyeux, alerte, enthousiasmant dans son usage quotidien ! Le tarif, c’est 110 000 €, en finition haut de gamme Avus. C’est beaucoup d’argent, oui, mais ça les vaut.

Audi A8 09

Une mécanique veloutée, capable de ronronner silencieusement aux allures réglementaires, comme d’envoyer le son avec une formidable énergie pour effacer en un clin d’œil tout ce qui circule, mettant en valeur le dynamisme d’une auto pesant tout de même ses 1,8 tonne malgré sa constitution tout alu. Au risque bien sûr de réveiller un radar sournoisement assoupi dans un bas côté. Une mécanique dont pourtant on ne parvient jamais à se lasser, même quand on l’utilise avec mesure. Surtout quand elle affiche alors une modeste et hypocrite consommation moyenne de 9,5 litres aux 100.

Audi A8 14

Alors de deux choses l’une. Ou bien vous êtes riche, et vous vous offrez une Audi A8 full options (elles sont innombrables, et particulièrement onéreuses, mais vous n'allez quand même pas vous plaindre ?), si possible motorisée au minimum par un V8, il faut bien tenir son rang. Ou bien, pauvre de vous, vous vous faites engager comme chauffeur par celui qui en a eu les moyens, le malheureux, pour la partager avec lui en toute égalité. C’est ce qu’on peut appeler une lutte de classe…

J.-M. C.

Audi-A8-19-copie-1.jpg

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 21:22

Le VW Sharan et son clone, alias Seat Alhambra, remettent les pendules à l’heure dans une catégorie qui, jusqu’à leur arrivée, ronronnait tout doucement, dans une espèce de léthargie qui précède une inéluctable mort douce.... Ces deux-là, pourtant, réveillent l’espèce, et la sauvent de ce dangereux sommeil. Entre eux, c’est juste une histoire de prix. Nous avons voulu en savoir plus…

Par Jean Bourquin

 

Sharan-action1Ils ne sont plus très nombreux sur ce créneau. Il y a d’abord l’Espace, qui vieillit, certes bien, sans qu’on sache s’il sera un jour remplacé. Diverses rumeurs contradictoires circulent  à ce sujet, et dans ces cas-là, la seule chose à faire, c’est attendre et voir. Il y a aussi le Chrysler Voyager, dont l’actuelle génération, apparue il y a trois ans, peine à percer dans nos contrées en raison de ses déficiences, en action en particulier.

 

Alhambra action2Il y a toujours l’antédiluvien couple C8/807, « revisité » à diverses occasions passées inaperçues. A se demander pourquoi Citroën et Peugeot les maintiennent encore sous perfusion, surtout quand dans leurs gammes respectives oeuvrent les redoutables Grand Picasso et 5008. Passons… Et puis, il y a le Ford Galaxy, récemment restylé et revu, très bien sous tous les rapports et seul engin de cette courte liste en bonne forme. Sa variante dite S-Max, au demeurant grosse best-seller quant à elle, joue hors-concours, tant elle est atypique. Nous en reparlerons plus en détails, entre parenthèses.

 

Sharan-action3C’est dans ce contexte guère enthousiasmant que débarque le tandem composé des Volkswagen Sharan et Seat Alhambra. Utile précision : il s’agit du même véhicule, aux calandres et dessins des feux arrière près. Contrairement au reste de sa gamme, formée de voitures très distinctes des Volkswagen dont elles reprennent pourtant plate-formes et motorisations, Seat se contente ici d’un bon vieux « copier-coller ». En vendant l’article à moindre coût. Nous en reparlerons.

 

Alhambra action1En attendant, le couple engendré par le groupe Volkswagen replace l’espèce dite « grand monospace » en déshérence on l’a vu, sous les feux de l’actualité. Et semble en mesure de repousser sa marginalisation, voire son extinction, à une date ultérieure.Tout simplement parce que le produit est bon. Excellent, même.

 

Sharan-modularite1 LPour commencer, les fondamentaux sont ici respectés à la lettre. Longs de 4,85 m et reposant sur un empattement qui s’étend sur 2,92 m, les deux engins offrent un habitacle spacieux, dans des proportions qui forcent le respect. Premier bon point. Le second concerne la modularité, laquelle reprend à son compte des recettes éprouvées. Trois sièges séparés de taille égale composent la seconde rangée, ils coulissent sur 16 cm et se rabattent en un seul mouvement pour former un plancher alors complètement plat. La capacité de chargement passe, du coup, de 809 à 2 430 litres. La maison VW a vu large.

 

Sharan-coffreA noter : les deux sièges supplémentaires sont livrés en option, de part et d’autre, à chaque niveau de finition. L’espace dégagé pour les jambes s’avère ici plus généreux qu’à l’ordinaire, à tel point que deux adultes y prennent place sans trop souffrir le martyre. Le fait est à souligner. Enfin, les immenses portières arrière coulissantes – électriques en option sur la seconde finition et en série sur la troisième, des deux côtés – s’ouvrent dans les grandes largesses, histoire d’accéder à ce bel ensemble le plus aisément possible.

 

Sharan-portesPour le reste, c’est du Volkswagen pur jus, de la qualité de fabrication irréprochable à l’organisation très rationnelle des commandes, dénuée de  toute originalité. Dernière remarque, la position de conduite n’appelle pas la critique, le pédalier étant placé suffisamment loin du siège. Les jambes du conducteur ne sont dès lors pas trop pliées – le gros problème des monospaces, en général et toute espèces confondues. En sus, le volant se règle dans les deux sens sur de fortes amplitudes. Bref, c’est le sans-faute, et on n’en attendait pas moins de la part du groupe allemand.

 

Sharan-PDB1

Alhambra PDB1La bonne surprise, c’est la conduite. Les mensurations comme le profil « mastoc » de l’engin laissaient en effet craindre un comportement de péniche prise dans la tempête, avec force tangages et roulis en perspective. Il n’en est rien, bien au contraire. De fait, la caisse est très bien tenue par une suspension rigoureuse. Sans vraiment virer à plat – il ne faut pas exagérer - Sharan et Alhambra ne donnent pas le mal de mer à leurs occupants, ce qui n’est pas à la portée du premier monospace, surtout de cette taille, venu. Mieux, les vertèbres desdits occupants ne remontent pas dans leur cervelet, et c’est ce qu’on appelle un bon compromis. Totale réussite de ce côté-là. Le guidage des trains roulants, la précision de la direction et la tenue de route en général appellent le même commentaire. Moralité, le conducteur mène le véhicule sans déplaisir, une nette avancée s’agissant d’un monospace de cette nature.

 

Sharan-action4Les motorisations proposées sont dans le ton, notre coup de cœur allant au bloc essence 1.6 TSI de 150 ch – injection directe et turbo, pour rappel. Voilà un moteur comme nous les aimons, plein et énergique, doux et agréable à vivre au quotidien. Cela dit en passant, il pèse moins que les diesels sur l’avant, et donne du coup à l’engin le zeste d’agilité qui lui fait défaut quand il carbure au gazole. Nous invitons, ce faisant, les « petits rouleurs » à consulter attentivement les tarifs  indiqués ci-dessous. Ils y découvriront des écarts de prix significatifs entre cette motorisation et le diesel 2.0 TDI de 140 ch, l’amortissement de ce dernier n’étant dès lors garanti qu’aux familles qui parcourent toute l’Europe dans tous les sens toute l’année. A méditer.

 

Sharan-moteurLesdits diesels restent pour autant très recommandables. Les deux variantes de 140 et 170 ch du bien connu 2.0 TDI ont tout ce qu’il faut, là où il le faut, et elles permettent d’échapper au malus. En ce qui concerne le « 140 », c’est encore mieux avec la boîte robotisée DSG à six rapports, qu’on ne présente plus.


Au bilan, le groupe Volkswagen a frappé dans le mille, en présentant un engin qui bouscule (et reveille !) la hiérarchie de la catégorie. C’est ce qui se fait de mieux dans le genre, avec le Ford Galaxy pas loin dans le rétroviseur. La crème de la crème, donc. Reste à choisir entre les deux. Entre le Sharan et l’Alhambra. Là, ça se complique. Il est question d’argent, et mieux vaut lire ce qui suit avant de prendre une décision.

 

Alhambra equipement2

 Radiographies comparées

 

Le VW Sharan et le Seat Alhambra sont identiques, mais le premier est plus cher que le second. Partant de là, rien ne justifie, dans les faits, ces différences de prix. Bien sûr, nous ne sommes pas naïfs. Sans le dire ouvertement, le groupe VW hiérarchise ses marques en fonction de leur image supposée – Volkswagen devant Seat, dans le cas présent -, et pratique une politique tarifaire en rapport. Reste que l’explication est un peu courte pour légitimer des écarts qui peuvent aller jusqu’à 3 654 €  au plus haut des deux gammes…

Les équipements ne seraient pas répartis de la même manière, nous a-t-on dit de part et d’autre. Ce que nous avons voulu vérifier. Attention, c’est long, mais très instructif.

Pour comprendre ce qui suit, les deux gammes se déclinent selon le même schéma : trois motorisations – les mêmes de chaque côté, associées aux mêmes transmissions aux mêmes endroits – et trois finitions.

 

Sharan-modularité5

 Premier niveau de finition 

 

Reference pour l’Alhambra ; Trendline pour le Sharan

 

1.4 TSI 150 ch BVM6 – Alhambra : 28 700 € ; Sharan : 30 990 €

2.0 TDI 140 ch BVM6 – Alhambra : 31 150 € ; Sharan : 34 390 €

2.0 TDI 140 ch DSG6 – Alhambra : 33 650 € ; Sharan : non proposé

2.0 TDI 170 ch DSG6 – Alhambra : 34 850 € ; Sharan : non proposé

 

Ils ont en commun : ESP + antipatinage + régulateur de couple + diverses assistances au freinage ; direction asservie à la vitesse ; système Stop & Start ; 6 airbags ; airbags genoux conducteur. Autoradio –CD MP3 ; frein à main électrique ; jantes acier 16 pouces avec pneus anti-crevaison ; ordinateur de bord ; portes latérales coulissant manuellement ; régulateur de vitesse ; sellerie tissu ; 5 sièges indépendants ; volant réglable en hauteur et profondeur.

Le Sharan a en plus : système audio 8 HP – 4 sur l’Alhambra ; climatisation automatique bizone – manuelle sur l’Alhambra ; tapis de sol AV et AR ; volant cuir.

 

L’Alhambra a en plus : rails de toit noirs – 270 € sur le Sharan.

 

2 sièges supplémentaires

Alhambra : + 1 535 €. Avec climatisation automatique trizone.

Sharan : + 865 €. Idem.

 

Conclusion : en finition d’entrée de gamme, l’Alhambra est moins bien équipé que le Sharan, en configuration 5 places. Les différences de prix sont donc justifiées, à part le fait qu’elles prennent une ampleur inconsidérée avec la motorisation 2.0 TDI 140 ch BVM6. Avec ce moteur, et en ajoutant l’optionnelle climatisation automatique bizone (650 €), l’Alhambra prend donc l’avantage pour qui n’a cure des 4 HP et des tapis de sol supplémentaires. En configuration 7 places, la confrontation tourne clairement en sa faveur, puisqu’il gagne dans l’affaire la climatisation automatique trizone – 2 555 € de différence entre les deux véhicules avec la motorisation susmentionnée…

 

Alhambra equipement1

 Deuxième niveau de finition

 

Style pour l’Alhambra ; Confortline pour le Sharan

 

1.4 TSI 150 ch BVM6 – Alhambra : 31 150 € ; Sharan : 32 950 €

2.0 TDI 140 ch BVM6 – Alhambra : 34 350 € ; Sharan : 36 340 €

2.0 TDI 140 ch DSG6 – Alhambra : 36 100 € ; Sharan : 38 090 €

2.0 TDI 170 ch DSG6 – Alhambra : 37 300 € ; Sharan : 40 035 €

 

L’Alhambra gagne : 4 HP ; climatisation automatique bizone ; tapis de sol AV et AR ; volant cuir.

 

Le Sharan gagne : rails de toit noirs.

 

Ils gagnent en commun : antibrouillards ; capteurs de pluie et de luminosité ; jantes alliage 16 pouces ; prises auxiliaire/USB ; rétroviseur intérieur électrochromatique ; dossier du siège conducteur électrique ; siège passager réglable en hauteur ; volant multifonctions.

 

L’Alhambra gagne en plus : rails de toit en aluminium ; rétros rabattables électriquement ; sellerie velours – tissu sur le Sharan.

 

Le Sharan gagne en plus : chargeur CD ; écran tactile pour l’ordinateur de bord ; radars de stationnement AV/AR.

 

Option commune : portes latérales coulissantes électriques – Sharan : 675 € ; Alhambra : 960 €, avec le hayon électrique. 590 € en sus pour ce dernier sur le Sharan…

 

2 sièges supplémentaires

Alhambra : 885.

Sharan : 865 €. A noter, le Sharan propose un configuration 6 places à partir de la finition intermédiaire, moyennant 770 € - configuration indisponible sur l’Alhambra.

 

Conclusion : l’un préfère les rétros rabattables, l’autre les radars de stationnement, mais, globalement, les deux dotations s’équivalent au niveau de finition intermédiaire, quelle que soit la configuration intérieure choisie. Du coup, l’ampleur des écarts de prix, en très nette défaveur du Sharan, laisse perplexe. A tel point qu’on frise l’absurde avec la motorisation 2.0 TDI 140 : l’Alhambra équipé de la boîte robotisée DSG6 demande moins d’argent que le Sharan doté de la BVM6. Comble de malchance, le chargeur CD, les radars de parking et… la caméra de recul sont, sur l’Alhambra, regroupés dans un pack optionnel réclamant 455 €. Moralité, l’espagnol est alors mieux équipé que l’allemand, et il coûte toujours moins cher.

 

Alhambra equipement4

 Troisième niveau de finition

 

Techside pour l’Alhambra ; Carat pour le Sharan

 

1.4 TSI 150 ch BVM6 – Alhambra : 33 885 € ; Sharan : non proposé

2.0 TDI 140 ch BVM6 – Alhambra : 37 085 € ; Sharan : 40 440 €

2.0 TDI 140 ch DSG6 – Alhambra : 38 835 € ; Sharan : 42 190 €

2.0 TDI 170 ch DSG6 – Alhambra : 40 035 € ; Sharan : 43 690 €

 

L’Alhambra gagne : radars de stationnement AV/AR.

 

Le Sharan gagne : rétroviseurs rabattables

 

Ils gagnent en commun : aide au démarrage en côte Auto Hold ; caméra de recul ; connexion Bluetooth ; navigateur GPS avec écran tactile ; portes latérales coulissantes + hayon électriques.

 

Le Sharan gagne en plus : éclairage d’intersection ; jantes 17 pouces ; sellerie Alcantara ; sièges AV chauffants ; toit ouvrant panoramique.

 

2 sièges supplémentaires

Alhambra : 885 €

Sharan : 1 430 €

 

Conclusion : au plus haut niveau de gamme, le Sharan est mieux équipé, en série, que l’Alhambra et justifie ainsi ses prix plus élevés. C’est juste une histoire de proportions, là encore très déraisonnables. Résultat, même en additionnant toutes les options – les jantes 17 pouces et le toit ouvrant panoramique sont regroupés dans le pack Design : 1 375 € - de l’Alhambra, ce dernier demeure toujours plus avantageux. La sellerie cuir comme les phares bi-xénon, avec feux diurnes, sont optionnels dans les deux cas.

 

Sharan-action2

 Conclusion générale : sauf à considérer Volkswagen comme une marque plus valorisante que Seat, ou à trouver la face avant du Sharan plus jolie que celle de l’Alhambra, l’achat du Sharan est une perte d’argent pure et simple. Avec l’Alhambra, vous aurez les mêmes qualités pour moins cher. Avec en sus un équipement aussi bien fourni, voire plus, en jouant avec les diverses options. Comprenne qui pourra, ou qui voudra…

J. B.

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 11:27

Vokswagen Touareg 24

Pour un coup d’essai, ce fut alors un coup de maître. Pour son entrée dans le monde élitiste des SUV haut de gamme, le Touareg premier du nom, lancé en 2002, avait enlevé la mise, à la barbe des spécialistes de la spécialité. Aujourd’hui arrive la deuxième génération, dans un contexte bien plus difficile. Avec des arguments non négligeables, pour transformer ce premier essai. Des arguments… de poids. Sans compter une spectaculaire version hybride, histoire de donner des gages écologiques.

Par Jean-Michel Cravy


 

Comme les choses sont curieuses, et parfois imprévisibles… Il y a huit ans, Volkswagen, « spécialiste » de la voiture « généraliste et populaire » se lançait un double défi : attaquer simultanément les bastions des gros 4x4 de haute volée, et celui des limousines de business class. On ne peut pas dire que la Phaeton, malgré ses réelles qualités, directement héritées de la cousine… germaine, l’Audi A8 d’alors, ait réellement convaincu l’élite fortunée avide de paraître. Dommage, peut-être, mais quand on s’appelle « voiture du peuple », le challenge était sans doute trop ambitieux. Avec le 4x4 Touareg, en revanche, VW a tout de suite fait un tabac…

 

Directement concocté (en particulier du côté de la structure, du châssis et de la transmission intégrale) par l’autre lointain cousin, Porsche, plus ou moins ami/ennemi, aujourd’hui intégré de gré ou de force dans la grande famille, le Touareg a vite connu un grand succès. Grâce en particulier à un savant mélange de gros gabarit rassurant, alors très en vogue, de capacités de franchissement hors norme (qui a vrai dire n’intéressent pas grand monde) et de motorisations diesel, au coût d’utilisation relativement raisonnable.


Vokswagen Touareg 13

Voilà donc qu’a sonné l’heure d’une nouvelle génération de Touareg. Dans un contexte beaucoup plus difficile, cette fois. C’est que la crise « écologique » est passée par là, qui a sérieusement remis en cause l’existence, et la justification « citoyenne » des gros SUV, mis par certains au ban de la société. Un peu vite sans aucun doute… C’est que les constructeurs automobiles s’emploient toujours à concilier les aspirations individuelles des automobilistes et les problématiques collectives dont ils doivent prendre compte. Et Volkswagen n’échappe évidemment pas à la règle…

 


Vokswagen Touareg 14

D’apparence, le nouveau Touareg est assez proche de l’ancien : silhouette presque identique, massive et imposante, juste modernisée ce qu’il faut, mais sans rupture avec le passé. En y regardant de près, le successeur est un peu plus long que l’ancien (de 4 cm, soit quand même 4,80 m), un poil plus bas (de 17 mm), avec des voies élargies qui le campent avec plus d’autorité sur la route. Ce qui se voit moins, mais se ressent très vite à la conduite, et se traduit aussi en termes de rapport performances/consommation/émissions de CO2, c’est que le fils pèse la bagatelle de 200 kilos de moins – au bas mot- que le père, pour un poids à vide qui tourne désormais autour des 2200/2300 kilos, selon la version. Quand même ! Incontestablement, Porsche (toujours prestataire de service pour cette nouvelle génération) a bien travaillé son sujet. Les gains ont été obtenus sur la caisse, un peu plus légère certes, mais surtout sur les ensembles moteur/boîte/transmission, dont certains sont bien entendu spécifiques à VW. On a beau faire partie de la même famille, chacun vit sa vie…

 


Vokswagen Touareg 10

Un mot sur la transmission intégrale. En standard, elle est constituée d’un différentiel Torsen autobloquant, assorti d’un blocage de différentiel électronique, et d’un programme de conduite facile en tout terrain, ce qui suffira très largement à l’immense majorité des utilisateurs, avec des capacités de franchissement pouvant aller jusqu’à 31°. Bien plus que l’usage qui sera généralement fait d’un Touareg, voué à rester sur la route à 99,9 %. Les acharnés des ornières et des orions devront passer par la case option « pack Terrain-Tech » pour obtenir (sur la seule motorisation V6 TDI) une boîte de réduction, un blocage manuel des différentiels central et arrière, à quoi s’ajoute une garde au sol rehaussée et un réservoir de 100 litres au lieu de 85, une attention qui plaira aux baroudeurs au long cours…

 

Vokswagen Touareg 09

La gamme des mécaniques Volkswagen (toutes servies par une nouvelle boîte automatique Tiptronic à 8 rapports) comprend donc deux diesels TDI, un 6 cylindres 3 litres de 240 chevaux, un V8 4.2 de 340 ch, et puis un 6 cylindres essence 3.6 de 280 chevaux. Bien évidemment, la version qui sera la plus vendue sera le V6 3.0 TDI, non seulement parce qu’elle sera la plus « abordable » - si l’on peut dire s’agissant d’un tarif de base de 55 600 € en version Carat, et 62 950 € en Carat Edition (soit facilement 4 500 € de plus que l’ancien Touareg) - mais aussi du fait d’un malus réduit à 750 €, et d’une consommation mixte s’affichant fièrement à 7,4 litres aux 100. Même si cette affirmation est –comme souvent- plutôt optimiste.

 


Vokswagen Touareg 15

Et de fait, à l’usage, les performances de ce diesel « de base » ne déçoivent pas, et s’avèrent satisfaisantes pour une utilisation dans la circulation courante. Le système Stop & Start intégré fait, lui, preuve de toute la discrétion nécessaire en ville. On n’en dira pas autant des grosses roues de 20 pouces de notre modèle d’essai, qui réagissent assez fermement sur les petites inégalités à basse vitesse, perturbant un confort par ailleurs de bon aloi, qui devrait être encore plus moelleux avec la monte standard de 17 Vokswagen Touareg 16pouces. Ce qui n’empêche pas d’apprécier le beau raffinement de la présentation intérieure, digne des meilleures limousines de luxe, surtout en finition Carat Edition, qui se caractérise entre autres par un hayon à ouverture et fermeture électrique, une centrale multimédia incluant un GPS, des projecteurs bi-xénon, une sellerie cuir Nappa, un démarrage sans clé, un toit ouvrant panoramique et autres babioles et raffinements d’aide à la conduite dont on est sensés ne plus pouvoir se passer… Quant à juger de la suspension standard, on reverra ça plus tard, n’ayant eu à notre disposition que des suspensions pneumatiques (une option à 3 269 €, sauf pour les versions V8 TDI et Hybrid, où elles sont de série).


Vokswagen Touareg 23

Cette motorisation hybride est évidemment l’attraction la plus spectaculaire de cette nouvelle génération de Touareg. Il s’agit là de l’attelage d’un V6 TFSI (injection directe d’essence et compresseur) 3 litres titrant déjà 333 chevaux à lui seul, avec un moteur électrique fonctionnant en parallèle offrant un complément de 46 chevaux, alimenté par une batterie nickel-hydrure métallique, qui prend la place de la roue de secours. Soit, l’ensemble utilisé à pleine charge, la coquette somme de 380 chevaux, et 580 Nm, qui permettent d’exciper un 0 à 100 km/h en 6,5 secondes, et une vitesse de pointe de 240 km/h !


Vokswagen Touareg 18

Mais ce n’est pas vraiment le but du jeu, du moins officiellement. Le but affiché, ce sont d’une part des émissions de CO2 juste sous la barre des 195 g/km, qui valent à cette version de se satisfaire d’un « petit » malus de 750 € (pour jusqu’à la fin de l’année du moins, en 2011, ça ne passera plus), et d’autre part une consommation moyenne normalisée de 8,2 l/100, ce qui est plutôt remarquable, vu la puissance du V6 et le gabarit de la bête… De surcroît, Volkswagen assure que ce Touareg hybride est capable de fonctionner sur son seul moteur électrique à une vitesse de 50 km/h… sur deux kilomètres. Oui, vous avez bien lu !


 

Vokswagen Touareg 22Figurez-vous qu’on a vérifié. Ça le fait, oui. Mais au prix d’une attention constante, l’œil rivé sur l’écran de contrôle qui vous montre comme s’y prendre pour rester sur l’énergie électrique, le doigt de pied ultra léger… Au moindre excès d’optimisme, le V6 se remet en route, et tout est à refaire… Et puis deux kilomètres, ça ne fait jamais que 2000 mètres, ou on se trompe ? En tout cas, ça ne fait vraiment pas beaucoup, et au total la consommation urbaine, sans abuser de l’accélérateur, tourne plutôt en réalité autour de 14 litres… Alors on se lasse vite d’un exercice qui s’avère finalement assez gratuit, surtout propre il est vrai à se donner à bon compte une bonne conscience aux yeux soupçonneux des écolos donneurs de leçons.


Vokswagen Touareg 07

A bon compte ? Voire ! Car l’objet s’affiche gaillardement à 84 550 € (en finition exclusivement Carat Edition). Ça fait cher l’achat d’indulgences pour mériter le paradis, vous ne trouvez pas ? Alors tant qu’à faire, autant se faire plaisir et lâcher les chevaux au feu vert, de mettre à la fois les gaz, et l’électricité. On vous l’assure : un couple instantané de près de 600 Nm, ça arrache le bitume, ça vous garantit à tout coup d’arriver premier au prochain feu rouge, et c’est bien plus drôle que de s’obliger à ramper péniblement pour grappiller hypocritement quelques misérables centilitres de carburant…

J.-M. C.

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 15:35

 Mercedes Classe E cabriolet 07Mercedes Classe E break 04

Tel un rouleau compresseur que rien n’arrête, Mercedes développe avec une étonnante constance dans l’effort la gamme de sa récente « moyenne supérieure ». Après la berline et le coupé lancés l’année dernière, voici le cabriolet et le break. Ça va être dur de choisir ! Et si vous preniez les deux ?

Par Jean-Michel Cravy & Jean Bourquin

 

Le cabriolet d’abord… L’héritier d’une longue lignée de découvrables initiée en… 1927, eh oui, c’est déjà le 24e du nom ! Ce Classe E cab remplace le rare CLK du même métal, diffusé à seulement 2234 exemplaires en France, entre 2003 et 2009. Un cabriolet 4 places, comme il convient à une auto qui peut déjà largement prétendre au qualificatif de « statutaire ». Statutaire et grandement confortable, on n’est pas à bord d’une voiture de sport, que diable !

Mercedes Classe E cabriolet 11

Et dans la grande tradition de la capote en toile, loin des tentations modernistes du toit dur escamotable. La raison en est simple. Compte tenu du gabarit de l’objet (4,60 mètres de long) et du souci de préserver intégralement l’habitabilité, la capacité du coffre pour quatre occupants, et le style initié sur le coupé (en poussant le mimétisme jusqu’à adopter sa calandre spécifique à deux grosses lames), les designers ont considéré que l’option du toit en dur n’était vraiment pas la bonne.

 

Et de nos jours, une capote en toile bien réalisée est loin d’être un choix obsolète et rétrograde. On s’en rend compte dès les premiers kilomètres, surpris et ravis par le grand silence acoustique de cet équipement… digne d’une voiture fermée.

Mercedes Classe E cabriolet 03

Fidèle à son programme, ce cabriolet dispense un excellent confort bourgeois, fort agréable il faut le dire, mais qui tranche quelque peu avec des lignes agressives, avec sa face avant acérée et ses rebonds d’ailes arrière qu’il affiche à l’extérieur.

Mercedes Classe E cabriolet 06

Non pas qu’il fasse preuve d’une quelconque faiblesse côté tenue de route, on n’a pas dit ça (d’autant plus qu’une large batterie d’aides à la conduite se charge de juguler tous les écarts de cette propulsion traditionnelle). Mais disons simplement que ce cabriolet Classe E n’est pas une sportive dans l’âme. Légèrement pataud « dans les petits coins » dès lors qu’on essaie d’attaquer un peu sur une sinueuse route de montagne, il rechigne à se laisser bousculer, préférant être mené en une conduite « rapide-coulée », en profitant d’une boîte automatique bien gérée, qui dispense de devoir en prendre les commandes manuellement. En revanche, en courbes rapides, telles que nous en avons trouvé du côté de Montcenis, au large de Barcelone, ce châssis excelle par sa grande stabilité qui permet de s’offrir des cadences que beaucoup de routières pourraient lui envier. Même sur chaussée mouillée, c’est dire…

Mercedes Classe E cabriolet 16

Pour en rester sur l’aspect dynamique des choses, notons que le Cabriolet Classe E est proposé avec une très large gamme de motorisations, comprenant trois diesels : 220 CDI (170  ch, boîte manuelle 6 ou auto 5), 250 CDI (204 ch, boîte manuelle 6 ou auto 5) et 350 CDI (231 ch, boîte auto 7), et quatre essence : 200 CGI (183 ch, boîte manuelle 6 ou auto 5), 250 CGI (204 ch, boîte auto 5), 350 CGI (292 ch, boîte auto 7), auxquels s’ajoute la 500 (387 ch, boîte auto 7 rapports). Pour des tarifs s’échelonnant entre 46 900 € en essence (et 48 500 € en diesel), jusqu’à 76 500 € pour une 500 Executive. C’est cher, oui, mais c’est une Mercedes, voyons… Bonne nouvelle quand même : le surcoût de 5000 € par rapport au coupé est sensiblement moindre que pour la génération précédente.

Mercedes Classe E cabriolet 15

Pour notre part, nous nous sommes concentrés sur une version 4 cylindres 250 CDI boîte auto, en finition Exclusive, qui à 56 700 €, devrait représenter le cœur de gamme de ce nouveau cabriolet Classe E. Et de fait, ses 204 chevaux, sont suffisants pour animer dignement un ensemble de 1 800 kilos (quand même !), moyennant une consommation fort raisonnable de 8,5 l/100 de gazole, et un tout petit malus de 200 €.

 

Mercedes Classe E cabriolet 04Et il faut avouer qu’il est fort agréable de profiter du moindre rayon de soleil (ou tout au moins de l’arrêt d’une pluie aussi insidieuse que frisquette) pour décapoter en une vingtaine de secondes, avec pour seule contrainte de réduire sa vitesse à 40 km/h avant de reprendre son allure de croisière. Les remous d’air sont limités au maximum grâce à un ingénieux déflecteur Aircap qui se déploie électriquement au dessus du pare brise et au petit filet anti-remous qui trône entre les bossages des places arrière, complété par le système Airscarf (des buses orientables incluses dans les appuie tête avant, soufflant de l’air chaud dans la nuque). Deux options regroupées dans un Pack Confort tarifé 1 250 €. C’est plutôt cher, mais ça vaut le coup pour profiter pleinement des joies d’un cabriolet sans en supporter les inconvénients…

J.-M. C

 

 

 

 

Pourquoi achète-t-on un break ? Réponse : pour son gros coffre. Selon une tradition solidement établie, le break tiré de la Classe E doit pouvoir figurer dans le parc automobile d’une société de déménagement, et le nouveau venu ne déroge pas à la règle. Cela ne le transforme pas une camionnette pour autant… Ce serait faire injure aux designers de la marque, qui connaissent leur métier. Comme quoi respecter les fondamentaux de l’espèce n’est pas incompatible avec un goût marqué pour les jolies choses. Bref, Mercedes a l’art et la manière.

Mercedes Classe E break 06

Les fondamentaux, donc. Le coffre, de formes très régulières, mesure 1,20 m en longueur, 1,10 m en largeur et 46 cm en hauteur sous le cache-bagages. Résultat, la capacité de chargement s’élève, en configuration cinq places, à 695 litres en valeurs « normalisées ». Nos confrères et néanmoins amis de L’Auto-Journal – saine lecture, et recommandable, en sus de la nôtre - relèvent, de leur côté, 618 dm3 en utilisation « réelle », une valeur qui reste de toute façon très au-dessus de la moyenne, y compris dans la famille des breaks extrapolés de grandes routières.

Mercedes Classe E break 02

Et si cela ne suffit pas, l’espace situé sous le plancher offre 132 litres supplémentaires. Il est possible, à ce propos, de placer ledit plancher à la verticale, contre la banquette. Conclusion, cette soute à bagages est immense, au-delà de ce qu’il était permis d’espérer. Cela va sans dire, la banquette se rabat – en deux parties inégales - pour l’agrandir. De manière simplissime, en déverrouillant, d’une part, le petit levier logé dans chaque encadrement de portière, et de l’autre, en tirant sur la gâchette placée dans le montant gauche du coffre. Dans les deux cas, l’ensemble se rabat en un seul mouvement, sans que l’opérateur n’ait rien d’autre à faire. La surface ainsi dégagée est, bien sûr, totalement plate, et le volume de chargement atteint 1 950 litres, de bout en bout et du sol au plafond – 1 220 litres à hauteur du bas des appuie-tête des sièges avant.

Mercedes Classe E break 03

Les antiquaires comme leurs clients apprécieront le geste. Charger une horloge comtoise ne devrait guère poser problème, le seuil de chargement atteignant tout juste 55 cm. Et pour ne pas gêner la manœuvre, le hayon s’élève à 2,06 m du sol. Dans les parkings bas du plafond, l’angle d’ouverture peut toutefois varier, utile précision. Ledit hayon s’ouvre et se ferme automatiquement – via la clef de contact ou la commande ad-hoc placée directement dans l’ouvrant – et ce de série sur l’ensemble de la gamme.

Tant de générosité de la part de Mercedes, c’est rare… Autre luxe fourni en série, un filet de séparation – entre le coffre et l’habitacle – intègre le cache-bagages.

 

Ces choses dites, il ne faut pas trop rêver : les rails d’arrimage, tiges télescopiques et sangle de fixation qui permettent de retenir les petits objets dans le coffre réclament 320 €. Le tout est regroupé dans un pack dit Easy Pack, lequel incorpore également une très utile protection en caoutchouc du seuil de chargement. Voilà, c’est à peu près tout, en signalant, tout de même, que le break Classe E reçoit à l’arrière un amortissement pneumatique. Cela peut s’avérer utile, quand la charge atteint jusqu’à 550 kg…

Mercedes Classe E break 07

Pour le reste, nous n’allons pas vous faire un grand discours sur les mérites – innombrables – et désavantages – insignifiants, aux prix pratiqués et longues listes d’options près – de la Classe E. Retenez que le break reçoit les mêmes motorisations que la berline, excepté le V8 6.2 de 525 ch de la version 63 AMG – en France, du moins. Dans le lot, les trois variantes du quatre-cylindres diesel 2.2 (200 CDI/136 ch, 220 CDI/170 ch et 250 CDI /204 ch) échappent au malus quand ils sont associés à la boîte mécanique, et ça, c’est une bonne nouvelle. Ce n’était en effet pas gagné d’avance au regard de la morphologie du véhicule et du poids à tracter. Soit 1 825 kg dans le meilleur des cas. A vide, bien sûr. Tous les diesels, au demeurant, se singularisent par leur sobriété exemplaire, le label BlueEfficiency aidant. Cette dénomination, pour rappel, désigne dans le langage Mercedes une série d’artifices censés réduire la consommation, non sans réussite.

Mercedes Classe E break 01

Une note personnelle, pour terminer. Air connu, la profession reproche à la Classe E son relatif manque de dynamisme, surtout quand on la compare à son ennemie héréditaire qu’est la BMW Série 5. Il y a du vrai là-dedans. Il n’empêche qu’après avoir passé une semaine en compagnie du break E 220 CDI, j’avoue avoir eu beaucoup de mal à le rendre à son légitime propriétaire. Ce n’est pas toujours le cas. La sérénité et l’art de rouler qui font la griffe Mercedes ne sont pas des inventions de journaliste.

J. B.

Essence

- E 200 CGI BE * : 4 cyl. 1.8 ; 184 ch ; BVM 6 ; 225 km/h ; 7,9 l/100 km ; 184 g/km. Classic : 41 800 € ; Elégance : 46 800 € ; Avantgarde : 48 200 €. Malus : 750 €.

- E 250 CGI BE : 4 cyl. 1.8 ; 204 ch ; BVA 5 ; 230 km/h ; 8 l/100 km ; 185 g/km. Classic : 48 800 € ; Elégance : 53 800 € ; Avantgarde : 55 200 €. Malus : 750 €.

- E 350 CGI BE : V6 3.5 ; 292 ch ; BVA 7 ; 250 km/h ; 8,8 l/100 km ; 206 g/km. Elégance : 61 700 € ; Avantgarde : 63 100 €. Malus : 1 600 €.

- E 500 : V8 5.5 ; 388 ch ; BVA 7 ; 250 km/h ; 11,1 l/100 km ; 258 g/km. Elégance : 76 500 € ; Avantgarde : 77 900 €. Malus : 2 600 €.

Diesel

- E 200 CDI BE : 4 cyl. 2.2 ; 136 ch ; BVM 6 ; 205 km/h ; 5,8 l/100 km ; 152 g/km. Classic : 41 800 € ; Elégance : 46 800 € ; Avantgarde : 48 200 €. Ni bonus ni malus.

- E 220 CDI BE : 4 cyl. 2.2; 170 ch ; BVM 6 ; 218 km/h ; 5,7 l/100 km ; 150 g/km. Classic : 44 800 € ; Elégance : 49 800 € ; Avantgarde : 51 200 €. Ni bonus ni malus.

- E 250 CDI BE : 4 cyl. 2.2 ; 204 ch ; BVM 6 ; 233 km/h ; 5,7 l/100 km ; 150 g/km. Classic : 47 800 € ; Elégance : 52 800 € ; Avantgarde : 54 200 €. Ni bonus ni malus.

- E 350 CDI BE : V6 3.0 ; 231 ch ; BVA 7 ; 240 km/h ; 7,2 l/100 km ; 191 g/km. Elegance : 58 300 € ; Avantgarde : 59 700 €. Malus : 750 €. Transmission intégrale 4Matic : + 2 800 € sur les 2 finitions. Malus : 1 600 € (200 g/km ; 7,6 l/100 km).

- BVA 5 associée aux moteurs 4 cyl. : + 2 100 €.

* BE pour BlueEfficiency

Dimensions

Longueur x largeur x hauteur : 4,895 x 1,854 x 1,512 m.

Empattement : 2,874 m.

 

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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 14:52

BMW Série 5 Gran Turismo 06BMW Série 5 berline 08

Pour sa nouvelle génération de Série 5, BMW s’était lancé il y a quelques mois dans un pari osé et risqué avec une originale Gran Turismo, à deux volumes et hayon. Une véritable révolution en Bavière. Au risque de choquer les traditionalistes... Qu’ils soient rassurés : voilà que s’avance la version « classique » d’un grand classique de la marque à l’hélice. Désormais, chacun n’aura plus que l’embarras du choix. A condition d’y mettre le prix, évidemment. Mais ça… c’est la tradition !

Par Jean-Michel Cravy


BMW Série 5 Gran Turismo 10

A une Série 5, succède toujours une Série 5. C’est la loi du genre, la loi de l’espèce. Ainsi en va-il depuis déjà cinq générations. Pour mettre au monde la sixième du nom, BMW a osé transgresser les immuables codes génétiques de son « haut de gamme intermédiaire », classique entre les classiques, avec son éternelle réinterprétation d’une silhouette trois volumes à malle, en mettant à mal la conception que s’en font les amateurs… de toute éternité.

 

Lancée en novembre dernier, la Gran Turismo avait de quoi troubler la quiétude des esprits conservateurs. Une nouvelle Série 5, oui, mais une Série 5 à la silhouette bicorps, plutôt massive, qui annonçait un hayon de coffre. Une spécialité très française (inventée avec la Renault 16, ça ne nous rajeunit pas !), à l’opposé de la tradition allemande, qui elle s’était toujours fondée sur une carrosserie à malle arrière apparente, et séparée de l’habitacle.

BMW Série 5 Gran Turismo 05

Mais pour tenter de rassurer les tenants des Saintes Ecritures de la Vraie Foi, les ingénieurs BMW s’étaient ingéniés à concilier les Anciens et les Modernes, et éviter toute querelle entre eux. Une berline à hayon, oui certes, mais aussi à coffre conventionnel ! La 5 Gran Turismo s’efforce de réunir le meilleur des deux mondes.

BMW Série 5 Gran Turismo 12

BMW Série 5 Gran Turismo 11

Explication indispensable : quand ça vous chante, vous pouvez ouvrir le portillon de coffre, bien classique, de votre 5 GT, comme d’habitude pour une Série 5, pour y enfourner vos précieux bagages de voyage. Mais si d’aventure vous avez besoin d’accéder à une ouverture nettement plus grande, pour y loger l’horloge comtoise acquise de haute lutte à une enchère de vide grenier… la Gran Turismo s’y prête aussi !

 

C’est comme vous voulez, et c’est selon vos besoins du moment. Il suffit d’une simple ou d’une double impulsion sur la poignée ou sur la télécommande… Mais ça n’a pas été aussi simple que ça à réaliser, avec une complexe cinématique qui a du être un sacré casse-tête à mettre au point. Mais ça marche… et c’est bien l’essentiel.

BMW Série 5 Gran Turismo 07

Bon, sinon, la 5 Gran Turismo, c’est quoi ? Une silhouette haute et massive, on l’a dit. 5 mètres de long, 1,90 de large, 1,56 m de haut, basée sur une plateforme de Série 7… raccourcie. Plateforme, mais aussi trains roulants, et même la plus grande partie de son tableau de bord ! Un beau morceau, un gros bébé qui tourne autour des deux tonnes en ordre de marche !

BMW Série 5 Gran Turismo 08

Avec à la clé une fort belle habitabilité (pour cinq, mais pour quatre seulement en option, ce qui d’ailleurs s’avère préférable à l’usage) qui peuvent y prendre toutes leurs aises, avec des assises légèrement surélevées, à mi-chemin entre une berline classique et un SUV, qui donne un confort d’assise digne d’une série 7, et profiter de l’ambiance raffinée et luxueuse de l’habitacle. Comme il se doit pour une Série 5 moderne… Et des vitres sans encadrement, comme dans un coupé, un immense toit panoramique, qui permettent de laisser la lumière entrer à flots.

BMW Série 5 Gran Turismo 06

Et puis bien sûr des moteurs. Et un châssis. Et une technologie embarquée impressionnante… Côté moteurs, que du bon, comme toujours chez Béhème, et attelés pour l’occasion à une boîte automatique à huit rapports, héritée de la récente Série 7. Le 530d (évidemment promis à la plus grande diffusion chez nous) affiche gaillardement ses 245 chevaux, pour une consommation normalisée de 6,5 l/100 et des émissions de C02 de 173 g/km (malus de 750 €), le 535i essence 306 chevaux (8,9 l/100 et 1 600 € de malus), tandis que le V8 550i culmine à 407 chevaux, pour une conso limitée à 11,2 l/100… mais un malus qui culmine, lui aussi, à 2 600 € !

BMW Série 5 berline 13

La techno ? Omniprésente, omnipotente… Impossible de tout lister… et impossible d’y échapper aussi. Entre les aides à la conduite de plus en plus sophistiquées (pour le bien du conducteur) et les raffinements multimédias (pour le bien des occupants), on s’y perd, il faut bien l’avouer. Vrai : pour chaque Série 5 achetée, BMW devrait offrir un stage de deux jours pour se familiariser avec la machine et ses arcanes !

BMW Série 5 Gran Turismo 13

Le Châssis, intégralement repris de la Série 7, avec notamment un train avant à double articulation, et une suspension pneumatique à l’arrière, réserve évidemment le meilleur du savoir faire des metteurs au point de la marque. Efficacité et précision de conduite sont bien au rendez-vous, pour peu qu’on actionne le mode sport qui affermit légèrement la suspension et donne plus de consistance à la direction. Il n’empêche que l’auto fait preuve d’une lourdeur certaine dans les enchaînements de virages serrés, surtout sur chaussée mouillée.

BMW Série 5 Gran Turismo 02

Son poids, important, ne se fait jamais oublier, rançon du choix de confort et de raffinement d’une auto véritablement haut de gamme… capable de faire de l’ombre même à une certaine… Série 7, et d’autant plus que ses tarifs sont (très relativement !) plus abordables… Compter 64 500 € pour une 530d Luxe, soit la bagatelle de 15 000 € de moins que pour la grande sœur de même finition. Pour une finition Exclusive, compter quand même 73 400 €. On n’arrête pas le progrès…

 

De la 5 Gran Turismo à la 5 classique


Bon, ok, BMW s’est lancé dans un pari légèrement risqué en bousculant sa clientèle habituelle. Mais n’a quand même pas mis tous ses œufs dans le même panier, pas fou quand même…

BMW Série 5 berline 03

Voilà donc la nouvelle Série 5 « classique » qui arrive ces temps-ci en concessions. Quelle est la différence ? La silhouette à trois volumes, bien sûr, plus conforme à l’idée qu’on s’en fait traditionnellement. Mais il y a d’autres différences, plus subtiles. Dans les dimensions d’abord. Légèrement plus courte (4,89 m, même si c’est 8 cm de plus que l’ancienne), aussi large, évidemment, mais plus basse aussi (1,46 m seulement). On retrouve, effectivement, des proportions plus habituelles à une berline qui se veut « haut de gamme statutaire ». Et puis dans des variations de style presque subliminales. Ne parlons pas, bien sûr, de la partie arrière, forcément différente par nature.

BMW Série 5 berline 08

Mais du côté des faces avant, vous avez joué au jeu des sept erreurs ? Pas les mêmes phares, pas les mêmes naseaux (plus étroits sur la GT, plus larges sur la berline), pas le même capot non plus, plus fortement nervuré sur la nouvelle venue. Avec au final, une ligne plus classique, certes, mais aussi plus dynamique, élégante, plus éternelle… Question de goût et de culture, en fait, et chacun fera selon son envie…

BMW Série 5 berline 10

En tout cas, l’ère Chris Bangle, le chief designer autant décrié qu'il a été porté aux nues, est bien terminée. La nouvelle génération de Série 5 (GT, comme berline, comme la Touring qui viendra un peu plus tard, baptisée en interne F10) est l’œuvre d’un nouveau venu, Adrian Van Hooydonk, qui ferme une parenthèse contestée, avec la E60, pour revenir aux fondamentaux de la marque, et à ses ADN…

BMW Série 5 berline 06

Petit détail qui a son importance, la Série 5 berline se montre sensiblement moins lourde que la 5 Gran Turismo, avec des valeurs oscillant autour de 1 700 kilos. C’est quand même trois cents kilos de moins, et c’est toujours bon à prendre. Côté confort de marche, la nouvelle Série 5 s’avère plus moelleuse que son aînée, moins agressive aussi en termes de sportivité, changement d’époque oblige. Mais toujours plus sûre, et plus facile à conduire. Mais du fait de son poids plus contenu que la Gran Turismo, la 5 berline s’avère aussi plus dynamique, plus efficace, plus plaisante à l’usage.

BMW Série 5 berline 12

Les motorisations proposées sont évidemment identiques à celles de la 5 GT, auxquelles s’ajoutent deux six cylindres essence de 204 ch (523i) et 258 ch (528i), et la 525d de 184 ch. Ce qui permet d’abaisser le seuil d’accès à cette nouvelle génération de Série 5 à moins de 50 000 €. Alors, heureux ?

J.-M. C.

BMW Série 5 berline 09

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 13:01


Opel Astra 01

La nouvelle génération d’Opel Astra s’inscrit dans le sillage et dans la lignée de la grande berline Insigna. Même souci de bien faire, même ambition de grande qualité intrinsèque. On ne peut que saluer. Même si, à certains égards, l’Astra a les défauts de ses qualités, à force de trop vouloir en faire…

Mais ne faisons pas la fine bouche. Si l’Astra nouvelle manière n’est pas la plus excitante à conduire, du moins respecte t-elle parfaitement l’acheteur, l’utilisateur, le père de famille. Un contrat de mariage qui manque peut-être un peu de piquant, mais qui garanti la perspective d’une vie commune sans nuage…

Par Jean-Michel Cravy


Opel Astra 05Oui, Opel est dans la tourmente. Ballottée entre les désirs initiaux de General Motors de se séparer de sa filiale européenne pour apurer ses comptes, le projet de reprise par l’équipementier Magna, piloté en sous-main par le démagogue autocrate Vladimir Poutine via ses bras armés financiers, et avalisé par le gouvernement allemand… et le soudain retournement de GM, qui ne veut plus ce qu’il voulait hier, et prétend maintenant garder intégralement Opel dans son giron !

 

Mais oui, pendant les parties de poker menteur, la vraie vie continue. Et il en va de la pérennité de la marque, quelque soit son futur, dont elle n’a pas la maîtrise.

 

Et oui, les gens d’Opel, dirigeants et ingénieurs, continuent de bosser comme des fous, comme si de rien n’était. Et de prouver leur savoir faire, pour ne pas se laisser décrocher dans la dure compétition mondiale. Quelle que soit la sauce à laquelle la marque allemande sera finalement cuisinée…

 

Un savoir faire, et une volonté de bien faire (ce qui n’avait pas toujours été le cas par le passé) illustré par l’excellente Insigna. Moderne, efficace, de prestations de haut niveau, jolie et séduisante de surcroît, elle avait remporté l’an dernier, et à juste titre, le titre envié de « Voiture de l’année ».

 

Opel Astra 11

Sa cadette (on devrait dire sa Kadett !), l’Astra, dixième génération de berline compacte de la marque, toutes appellations confondues depuis 1936, s’inscrit dans la droite ligne de l’Insigna. Même souci de qualité perçue, même volonté d’en « donner largement pour son argent », même envie d’offrir le maximum, en termes de confort, d’équipements, de sécurité, de protection de ses occupants. En ces temps de « discours idéologique » qui vise à faire accepter la précarité et l’inquiétude du lendemain au nom d’une certaine mondialisation, dont Opel est également une victime collatérale, l’Astra a quelque chose de rassurant. 

 

Et c’est même sa principale qualité. On ne peut que saluer bien bas… L’Astra, comme son aînée l’Insigna, est, elle aussi, candidate au titre de « voiture de l’année », 2010 cette fois. Elle pourrait le mériter. Mais le miracle ne pourra pas avoir lieu deux fois de suite. Même si, à ce jour, elle peut déjà se flatter de figurer parmi les sept dernières nominées encore en lice… Et c’est déjà une performance en soi !

 

Opel Astra 07

Côté style, on peut dire que… c’est une belle voiture. Un compliment qui ne vient pas si spontanément que ça aux lèvres quand on contemple le gros de la production courante. La ligne est particulièrement flatteuse, à la fois massive et râblée, mais non sans finesses qui allègent opportunément la silhouette. Bâtie sur la plateforme de l’Insigna, l’Astra en reprend le thème stylistique, en plus compacte évidemment, en reprenant même la « virgule » qui souligne et allège le bas de caisse… mais à l’envers !

 

Opel Astra 12

Longue de 4,41 m, la nouvelle Astra affiche un empattement allongé de 71 mm par Opel Astra 13rapport à l’ancienne, gage d’une confortable habitabilité. A l’intérieur, même gros effort de présentation, soignée jusque dans ces moindres détails, avec une très belle planche de bord largement soulignée d’inserts façon alu, des espaces de rangements disséminés un peu partout,, pour un total de 25 litres... Et des sièges particulièrement ergonomiques, pour lesquels, rien que sur ce chapitre, Opel a dépensé 50 millions d’euros…

 

Opel Astra 15Le coffre, quant à lui, bénéficie de trois hauteurs de plancher pour mieux se prêter aux besoins de l’utilisateur. Et puis l’Astra reprend (en option) le fameux porte vélos escamotable FlexFix inauguré sur la petite Corsa. Ultérieurement, d’ailleurs, ce système sera adapté pour recevoir un fauteuil roulant.

 

La présence de ce système, lourd et costaud comme il se doit, a été rendu possible par l’adoption d’une suspension originale, qui dégage bien la partie arrière du véhicule : un classique essieu de torsion, réputé pour son faible encombrement, associé à un parallélogramme De Watt qui contrôle parfaitement le mouvement parasite des roues et les garde bien à plat sur la route.

 

Avec à la clé, une excellente tenue de route, même si les sensations sont largement gommées (et même avec les motorisations les plus puissantes) par le poids considérable (entre 1400 et 1500 kilos selon la version, soit 100 à 150 kilos de plus que l’ancienne génération). On peut le dire : Opel n’a pas lésiné sur la marchandise ! Au bénéfice du confort, certes, qui est d’excellent niveau, tant en terme d’acoustique que de filtration de suspension.

 

Opel Astra 17Mais du coup, les différentes motorisations proposées, associées à des boîtes à l’étagement très long pour privilégier les émissions de C02, donnent toutes l’impression de « ramer ». Même le 2.0 diesel CDTI de 160 chevaux et 350 Nm de couple, ou le nouveau moteur essence 1.4 Turbo de 140 chevaux, qui remplace un ancien 1.8… Autant dire que les diesels 1.7 de 110 et 125 ch et bien plus encore les 1.4 Twinport de 100 ch ou 1.3 CDTI ecoFLEX de 95 ch, que nous n’avons malheureusement pas pu essayer, risquent bien d’être à la peine !

 

C’est là un peu la limite de la démarche. Pour avoir voulu très bien faire, Opel en a peut être fait… un peu trop. Il n’empêche. Ce bémol étant posé, cette nouvelle Astra s’est incontestablement donné les moyens de sa réussite, face aux Golf et autres Mégane, d’autant que côté tarifs, Opel a fait de gros efforts, puisqu’ils sont inférieurs de 500 à 1000 € à ceux de l’ancienne génération. Un enjeu de taille pour le constructeur allemand puisque l’Astra représente à elle seule un tiers des ventes d’Opel en Europe. Une réussite indispensable. Sous peine de disparaître…

J.-M. C.

 

Opel Astra 09

Pour tout savoir sur l’Opel Astra

Berline 5 portes/5 places

L/l/h : 4,41/1,81/1,51 m

3 moteurs essence : 1.4/100 ch, 1.4 Turbo 140 ch, 1.6 Turbo 180 ch

4 moteurs diesel CDTI : 1.3 CDTI EcoFLEX/95 ch, 1.7/110 ch, 1.7 125 ch, 2.0/160 ch

4 niveaux de finition : Essentia, Enjoy, Sport, Cosmo

Tarifs : de 16 700 € (1.4 Twinport 100 ch Essentia) à 25 100 € (2.0 CDTI auto 160 ch Cosmo).

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 15:50


 

Comment concilier ses envies de rouler en « 4x4 » chic et sport avec le regard soupçonneux et lourd de reproches des militants écolos « amis de la nature » ? BMW propose sa réponse avec son nouveau X1, un petit SUV mâtiné de X3 et de Série 1… façon break.

Une stature légèrement surélevée, mais pas trop, une allure de break familial, un long capot au mufle frappé des caractéristiques naseaux, transmission intégrale ou propulsion : le X1 est bien une « béhème » jusqu’au bout des pneus…

Par Jean-Michel Cravy

 

C’est dans l’air du temps : les « gros 4x4 » sont dans le collimateur des bien-pensants qui pensent détenir, eux seuls, la vérité écologique. Rouler en gros 4x4 en ville, c’est mal, point ! N’empêche. Les BMW X5 et surtout X6 se portent bien, merci. L’importateur aurait même des difficultés à fournir, c’est dire… Et le succès du plus compact X3  ne se dément toujours pas, malgré son âge déjà avancé.

 

Cela dit, tout le monde n’a pas les moyens de rouler en X6, X5 ou même X3, et nombreux sont ceux qui aimeraient bien quand même rouler dans un SUV BMW relativement abordable. Très relativement, image de marque oblige. Une « béhème », ça se mérite, tout le monde sait ça... 

 

Un SUV « 4x4 », donc, mais pas trop… Ça aussi, c’est dans l’air du temps. Il y a peu, quelques années à peine, les berlines se poussaient du col pour ressembler à ces hautains 4x4 qui dominaient la route de toute leur stature et emplissaient leur rétroviseur. Et puis on a pu constater ces derniers temps une certaine tendance… à la baisse. Dans le même temps où les 4x4 se faisaient plus compacts, plus modestes, plus passe-partout, plus… SUV, comme pour mieux se fondre dans le paysage automobile. La fameuse notion de downsizing ne s’applique pas qu’à la cylindrée des moteurs, mais aussi à la taille des véhicules !

 


Le nouveau BMW X1, donc, s’inscrit bien dans l’air du temps. « 4x4 » mais pas trop dans son allure, pour ne pas heurter les sensibilités exacerbées, gros break quand même, avec une stature légèrement surélevée pour le confort de conduite et de vie à bord : voilà de quoi séduire tous ceux qui veulent rouler « différent »… mais pas trop. Une tendance initiée par le Toyota RAV4, mais plus encore par le Nissan Qashquai, suivis par le VW Tiguan ou le Ford Kuga. Mais à la manière BMW, c’est-à-dire tendance « Premium ». Faut pas confondre les torchons et les serviettes, quand même !

 

Bâti sur une plateforme de Série 3 Touring, le X1 ressemble à une grosse Série 1. Long capot, mufle agressif aux gros naseaux frémissants, tout y est. Plus tendance « break » que « 4x4 » comme peut l’être le X3, le petit dernier n’en est pourtant pas si éloigné côté taille. Avec ses 4,45 mètres de long, il ne lui rend qu’une douzaine de centimètres. Au risque de provoquer l’hésitation au moment de passer à l’acte d’achat. Il faut dire que le remplaçant du X3 sera, lui, de taille plus imposante. Mais autre différence… de taille, le X1 est plus bas que le X3 de… douze centimètres ! Pas de doute, on ne pourra pas les confondre…

 


A l’intérieur, on retrouve l’ambiance typiquement BMW, déclinée dans toutes les gammes, de la modeste Série 1 à l’aristocratique Série 7 : quasiment la même planche de bord, à quelques nuances près, une présentation toujours soignée mais un peu austère, du moins dans les finitions de base.

Mais qui devient franchement raffinée et séduisante avec la ligne « Esthète », une option qui comprend une belle sellerie cuir crème clair rehaussée de liserés noirs et jaunes, des inserts décoratifs en bois précieux, des sièges avant Sport, une partie basse du tableau de bord de couleur assortie. Une option au prix modeste de… 2 600 euros !

 


On l’aura déjà compris, le X1 se veut bien plus un SUV à vocation essentiellement routière, qu’un engin d’évasion hors des sentiers battus. Même si il se propose avec la désormais classique transmission intégrale xDrive (avec une répartition initiale 40/60 privilégiant le train arrière), le petit dernier sacrifie à la mode (et à la demande des consommateurs !) des SUV à deux roues motrices. Mais au contraire de tous ses congénères qui se présentent comment des banales traction avant, le X1 en version sDrive est une pure propulsion. Tradition BMW oblige !

 

Pour être précis, le X1 tel qu’il est commercialisé depuis la fin octobre n’est proposé qu’en deux versions essentielles, le turbodiesel 20d de 177 chevaux en version sDrive (propulsion donc, associée à une boîte manuelle 6 rapports), et le turbodiesel 23d de 204 ch, en version xDrive à transmission intégrale, et boîte auto, également à 6 rapports. Auxquelles s’ajoute le six cylindres essence xDrive28i de 258 ch boîte auto, dont la carrière sera forcément très marginale, avec des tarifs oscillants entre 42 950 et 47 350 €, sans compter un malus écolo de 1 600 €. A la fin de l’année viendra s’ajouter le petit quatre cylindres diesel 18d de 143 chevaux, soit en version sDrive deux roues motrices, soit en xDrive quatre roues motrices, qui permettra à la gamme X1 de démarrer autour de la barre psychologique des 30 000 €.

 

Pour cette première prise en mains, nous nous sommes donc concentrés sur les deux diesels actuellement disponibles à la vente, le xDrive 23d et le sDrive 20d sur les routes variées et exigeantes du bel état de Bavière, le fief historique de BMW, avec déjà les premières traces de neige sur les bas côtés, et parfois une chaussée froide, humide et plutôt glissante.

 

A ce petit jeu, pas de doute que la version 23d, fort de ses 204 chevaux et de son couple abondant, bien servi par sa boîte Steptronic à laquelle on ne touche jamais, même avec ses palettes au volant, se montre le plus dynamique. Et aussi la plus sûre, avec sa transmission intégrale, sur une route de col. Mais à vrai dire le déjà bien connu 20d, servi lui par une boîte manuelle, ne lui cède pas grand chose. Et si cette propulsion se révèle plutôt… sous-vireuse, les nombreuses aides à la conduite lui permettent de ne jamais être mise en difficulté. Le confort de roulage est du genre assez ferme, avec pour contrepartie un roulis bien maîtrisé, pour offrir un plaisir de conduite, en toute sûreté, digne de la tradition de la marque.

 

L’atout majeur de cette version sDrive 20d, outre une consommation sensiblement plus raisonnable (5,3 l/100, grâce en partie à la présence d’un Stop & Start, surtout utile en circulation urbaine, contre 6,3 litres pour le xDrive 23d, qui en est malheureusement dépourvu), c’est sa position neutre en terme de malus écologique, alors que le 23d est affecté d’un malus de 750 €. Il est également 2 500 € moins cher, à finition comparable. Au prix où sont les BMW, ce n’est pas négligeable…

 


On peut bien entendu se demander quel impact le X1 aura sur d’autres modèles de l’offre BMW (Série 1, Série 3 Touring, X3). Sans doute mordra t-il un peu sur leurs positions. Mais le X1 se présente clairement en position de conquête d’une nouvelle clientèle, prise sur la concurrence. En attendant l’arrivée du petit Q3 chez Audi, et du petit SUV Mercedes conçu dans le même esprit, le BMW X1 voit une voie royale s’ouvrir devant lui. Comme le X3 en son temps…

J.-M. C.

 

La gamme X1 (sDrive = deux roues motrices, xDrive = quatre roues motrices)

 

sDrive/xDrive 18d :

. 4 cylindres en ligne : 143 chevaux

. 0 à 100 km/h : 9,6 (10,1) s

. Consommation mixte : 5,2 (5,7) l/100

. Emissions de CO2 : 136 (150) g/km (sans bonus ni malus)

 

sDrive/xDrive 20d :

. 4 cylindres en ligne : 177 chevaux

. 0 à 100 km/h : 7,3 s

. Consommation mixte : 5,3 (5,8) l/100

. Emissions de CO2 : 139 (153) g/km (sans bonus ni malus)

 

xDrive 23d :

. 4 cylindres en ligne : 204 chevaux

. 0 à 100 km/h : 9,6 (10,1) s

. Consommation mixte : 6,3 l/100

. Emissions de CO2 : 167 g/km (malus 750 €)

 

xDrive 28i :

. 6 cylindres en ligne : 258 chevaux

. 0 à 100 km/h : 6,8 s

. Consommation mixte : 9,4 l/100

. Emissions de CO2 : 219 g/km (malus 1 600 €)

 

Les tarifs :

 

sDrive 18d : de 29 500 à 35 500 € (commercialisation en décembre)

xDrive 18d : de 32 000 à 38 000 € (commercialisation en décembre)

sDrive 20d : de 32 350 à 38 350 €

xDrive 20d : de 34 850 à 40 850 €

xDrive 23d : de 39 950 à 44 350 €

xDrive 28i : de 42 950 à 47 350 €

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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 11:41

 


Certes, les Japonais (Toyota en tête, avec sa première Prius lancée en 1997, suivi par Honda) ont pris une grosse longueur d’avance en manière de motorisations hybrides. Les Européens ne pouvaient rester plus longtemps à la traîne. Et c’est Mercedes qui tire le premier. Fidèle à sa politique, comme jadis avec l’ABS, c’est en commençant par le haut, avec une grosse Classe S.

En attendant des initiatives plus… démocratiques. Mais c’est déjà un bon début.

Par Jean-Michel Cravy

Depuis le temps que les Japonais se sont fait les champions de la motorisation hybride… Sans rival sérieux côté occidental. Douze ans, il aura fallu attendre douze ans !

 

Certains constructeur européens, certes, avaient depuis pas mal de temps affiché leur intention d’y venir (BMW, Volkswagen, pour n’en citer que quelques-uns). Parce que c’est une transition nécessaire vers l’après-pétrole, en attendant mieux.

 

Et c’est donc Mercedes qui, le premier, se pose en challenger européen des pionniers japonais. En n’empruntant pas la voie de la diffusion massive à la Toyota, mais plutôt en se positionnant face à sa division de luxe, Lexus, avec sa grosse Classe S. Un premier pas, donc, qui ne concernera pas précisément le plus grand nombre, avec une voiture diffusée en moyenne à 1 000 exemplaires par an en France, mais un premier pas tout de même.

 

La S 400 Hybrid, lancée au début de l’été en même temps que le restyling général de la Classe S, fait en tout cas bien plus qu’un simple succès d’estime puisqu’elle représente déjà un tiers des ventes du porte drapeau de Mercedes, en mordant même sur les motorisations diesel !

Avant d’aller à l’essentiel, évacuons tout de suite le léger lifting dont a fait l’objet la Classe S : une grille de calandre en forme de flèche plus prononcée, des projecteurs bi-xénon désormais en série, des boucliers avant et arrière redessinés, les inévitables feux à LED, un intérieur plus raffiné encore pour améliorer la qualité perçue, un volant en cuir Nappa pour toutes les finitions, un équipement général enrichi. Toutes choses bienvenues, mais qui ne changent pas fondamentalement la personnalité et l’attractivité naturelle de cette grande auto de classe.

Venons-on plutôt à cette fameuse motorisation hybride. Une S 400 Hybrid, c’est une S 350 V6 secondée par un petit moteur électrique à courant triphasé, qui prend place entre le V6 et la boîte automatique à 7 rapports, délivrant 20 chevaux supplémentaires (et aussi un couple de démarrage de 160 Nm), pour offrir une puissance combinée de 300 chevaux, et un couple maxi de 385 Nm.

 

C’est évidemment mieux qu’une S 350 classique… mais pour une consommation en très nette baisse ! Ainsi la consommation moyenne d’une S 400 Hybrid s’établit-elle à 7,9 l/100, soit 27 % de moins que celle d’une S 350. Mieux : le gain en ville est de l’ordre de 36 %, avec seulement 10,7 litres aux 100, contre 14,6 dans la S 350. Quand on se souvient du poids (une tonne 900) et du gabarit d’un tel engin (5,10 mètres de long), on peut dire que c’est un bel exploit, et Mercedes peut à raison revendiquer pour sa S 400 Hybrid le titre de « berline de luxe à moteur essence la plus sobre ».

Les émissions de CO2 ne sont pas en reste, puisqu’elles chutent de 234 g/km pour une S 350 à 186 pour cette version hybride. Avec à la clé un malus réduit à 750 € (contre 1 600 € pour la S 350), et une base de calcul pour la TVS à destination des entreprises carrément divisée par deux.

 

Et à la conduite, le système est totalement transparent. Hormis le petit surcroît de pêche par rapport à une classique S 350, le conducteur ne s’aperçoit de rien (hormis une information au tableau de bord sur la gestion du système), et n’a qu’à profiter des performances de sa belle auto, et les passagers de l’ambiance luxueuse et raffinée du vaste habitacle.

 

Le tout dans un grand silence de fonctionnement. Et pour se distraire, on pourra toujours faire l’inventaire des équipements dont est équipée cette S 400 Hybrid. Entre autres : contrôle de pression des pneus, caméra de recul, détecteur d’angle mort, avertisseur de franchissement de ligne couplé à un rappel des limitations de vitesse au tableau de bord, interface multimedia qui demande toujours une certaine pratique pour qu’on la trouve… pratique. Mais tout ça, c’est la routine des autos de luxe.

 

Plus intéressant : le conducteur pourra toujours expliquer avec fierté que contrairement aux Lexus hybrides, le moteur électrique de sa Mercedes est toujours en charge pour seconder le moteur thermique, et que la batterie qui alimente le moteur électrique est un module lithium-ion, comme sur n’importe quel téléphone portable, mais là, c’est une première mondiale en matière d’automobile.

 

Bien plus performante que les traditionnelles batteries nickel métal hydrure de la concurrence, avec une densité énergétique 19 fois supérieure, cette batterie est tellement compacte et légère (27 kilos seulement) qu’elle a pu être logée dans le compartiment moteur. Ce composant, par ailleurs alimenté par l’énergie récupérée au freinage, fait également office d’alterno-démarreur, de sorte que la S 400 Hybrid bénéficie d’une fonction Stop&Start, qui permet de couper automatiquement le V6 au feu rouge, et de le redémarrer au feu vert.

 

Incontestablement, si Mercedes est arrivé sur cette technique hybride avec beaucoup de retard sur les concurrents japonais, du moins le constructeur souabe en a t-il tiré profit pour prendre le temps de la réflexion pour développer une technologie plus évoluée.

 

Et combien ça coûte tout ça ? Cher ! Mais pas cher comme une motorisation hybride : cher comme une Mercedes Classe S, ça n’est pas pareil… La S 400 Hybrid est tarifée 92 300 € (et 97 700 € en version limousine). C’est une belle somme, mais c’est à peine 1 740 € de plus qu’une S 350. Et compte tenu de la différence de malus, c’est à peine 2 % de plus… à équipement de série supérieur !

 

Voilà : Mercedes fait la preuve qu’une motorisation hybride à surcoût raisonnable est possible. Reste à en faire la démonstration sur des modèles plus démocratiques. On attend…

J.-M. C.


Mercedes S 400 Hybrid

Fiche technique

Moteur thermique : V6 3 498 cm3

Puissance : 279 ch

Moteur électrique courant alternatif triphasé à batterie lithium-ion

Puissance : 20 ch

Puissance cumulée : 299 ch

Couple cumulé : 385 Nm

Boîte de vitesses automatique 7G-Tronic 7 rapports

0 à 100 km/h : 7”2 s

Vitesse maxi (bridée électroniquement) : 250 km/h

Consommation mixte : 7,9 l/100 km

Emissions CO2 : 186 g/km

Budget

Tarif : 92 300 € (berline) – 97 700 € (limousine)

Ecart de prix entre  S 350 et S 400 Hybrid : 1 740 €

Malus : 750 € (S 350 : 1 600 €) 

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 21:17


A5-Sportback-6.jpg

Entre l’Audi A4 et l’Audi A6, il y avait place pour… devinez ? Gagné !

L’Audi A5, ça a d’abord été un coupé. Puis un cabriolet. Et maintenant quelque chose comme un… coupé/berline/break. Un peu des trois, les trois à la fois.

Ce qui s’appelle « bétonner » une gamme pour séduire les derniers hésitants. Comment ne pas se laisser séduire ?

Par Jean-Michel Cravy

 

Longtemps Audi s’était satisfait d’une gamme de voitures traditionnellement structurée : A3, A4, A6, A8, avec dans certains cas les habituelles variantes breaks Avant, Allroad et cabriolets. Sans parler bien sûr des « marginales » que sont la TT et la R8, et de la gamme SUV, Q7 et Q5.

 

Ça ne lui avait pas trop mal réussi jusqu’ici puisque Audi est une des rares marques à n’avoir pas trop souffert de la crise, se permettant même de (presque) maintenir ses chiffres de ventes records précédents, après quatorze année de progression consécutives. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

 

Mais ça ne suffisait pas à l’ogre aux anneaux, qui se sent pousser des appétits de plus en plus féroces. Il y avait des petits trous entre les gammes ? Des niches, comme on dit ? Oui, oui… Par exemple, entre A4 et A6, il y avait place pour une… A5. Plus tard, on poussera un peu les murs pour installer une A1 en dessous de l’A3, et une A7 entre A6 et A8. Gare à l’indigestion ! Mais n’anticipons pas. On verra tout ça en 2010.

 

L’A5 donc. Ça a d’abord été un (confortable) coupé quatre places. Puis, très logiquement un cabriolet du même métal (confortable, quatre places). On pensait qu’Audi en resterait là. Mais non : il y avait encore une petite niche dans la niche… Voilà donc l’A5 Sportback.

 

Un élégant… coupé à la ligne fastback très élancée, qui n’oublie pas de se faire un peu berline, avec ses quatre portes, voire un peu break aussi, avec son long hayon qui s’ouvre sur un coffre de belle contenance : 480 dm3, soit autant que dans une berline A4, et presqu’autant que dans une A4 Avant ! Avec, naturellement, la modularité de banquette qui va avec, permettant d’atteindre une capacité de 980 litres.

 

Etonnant ! La Sportback entend ainsi réunir le meilleur de trois mondes, sans vraiment rien sacrifier, ni au confort, ni à l’habitabilité, ni à l’esthétique, ni à la sportivité. Ce qu’elle fait bien, très bien. Ah si quand même, un petit reproche : la Sportback ne fait pas (encore) cabriolet. Va falloir travailler un peu la question…

 

Trève de plaisanterie. Cette A5 Sportback n’est pas juste un coupé à cinq portes légèrement redessiné. Elle est bâtie sur un empattement allongé de 6 centimètres, sa longueur a cru de 9 cm (au bénéfice de la partie arrière évidemment) pour atteindre les 4,71 m, tandis que la hauteur du pavillon est surélevée de 2 cm. Pour être complet sur la question, les suspensions ont été légèrement assouplies pour s’accorder au programme « universelle » de l’auto.

 

Avec pour résultat, volant en main, un châssis plus tolérant, plus facile, plus stable. Et guère moins efficace. La contrepartie, c’est une certaine prise de roulis, à vrai dire guère perceptible au volant. Il est d’ailleurs étonnant de constater combien une traction avant bien conçue sait se monter agile aujourd’hui, presque dépourvue de sous-virage, grâce en l’espèce au système de différentiel actif dont le train avant de cette auto est doté.

 

Quant aux versions Quattro, elles bénéficient d’un différentiel central « sport » qui permet de faire très agréablement « enrouler » le train arrière quand on lui demande gentiment. Dans les deux cas, le plaisir de conduite est sans mélange, comme celui d’habiter une auto à la finition irréprochable, comme à l’habitude, et fort spacieuse, notamment à l’arrière, même si la banquette est réservée à seulement deux passagers. Il faut bien laisser quelque avantage aux berlines traditionnelles…

 

Bien entendu la plupart des motorisations de la marque sont disponibles sur cette A5 Sportback, parmi lesquelles les vedettes seront sans aucun doute les TDI (2.0 de 143 ch et 170 ch, 2.7 de 190 ch et 3.0 de 240 ch), auxquels s’ajoutent les 2.0 TFSI essence de 180 et 211 ch et le classique V6 FSI 265 ch. En attendant l’inévitable version RS5 qui viendra un peu plus tard.

 

L’Audi A5 Sportback s’inscrit clairement sur le créneau Premium, avec une gamme de prix allant de 33 800 € (2.0 TFSI traction Attraction à 56 150 € (V6 3.2 FSI Quattro Ambition Luxe). Avec des ambitions élevées (5 000 exemplaires diffusés en année pleine, soit un total de 10 % des ventes d’Audi en France), et un taux de conquête de 50 % sur de nouveaux clients. Ceux qui se sont lassés de la Mercedes CLS ?

J.-M. C.

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 22:46



Quand on s’achète une Mercedes dotée d’un puissant et velouté V6, c’est qu’on est arrivé sur les rives d’une certaine sérénité, après avoir vaincu les turbulences des premiers temps de sa vie. On aspire à profiter d’un mode de vie apaisé, à rouler dans une auto statutaire et bien éduquée. Un coupé classe E 350 CGI par exemple…

Par Jean-Michel Cravy


On a beaucoup travaillé. On a bien gagné sa vie. On aspire désormais à un certain apaisement, à profiter des fruits de ses efforts. A les montrer aussi.

Une Mercedes Classe E est déjà une berline statutaire, à même d’exposer (discrètement, hein ?) sa réussite. Et un Coupé plus encore, dont la silhouette plus basse (1,40 m), plus fuyante peut éventuellement porter témoignage d’un certain sens du raffinement de son propriétaire.

En sacrifiant certes quelque peu la garde au toit de l’arrière du compartiment, mais bon : les enfants ont grandi, ils sont partis, et les places arrière, qui ne sont que deux, ne serviront guère qu’à emmener de temps à autre un couple d’amis au restaurant. Pour le reste, le Coupé Classe E, bien que bâti sur un empattement raccourci, est presque strictement identique à la berline du même métal. A quelques menus détails d’aménagement de l’habitacle au dessin plus nerveux, plus rugueux que dans l’ancien coupé CLK, à l’image de la carrosserie, bien plus expressive avec ce grand coup de gouge sur les flancs, ces passages de roues arrière faisant référence à la ligne ponton en vogue chez Mercedes dans les années 50/60, et cette face avant agressive à souhait, avec des double optiques acérées…

Dans le choix du moteur, comme pour la berline, on peut bien sûr opter pour une traditionnelle motorisation diesel, un 250 CDI ou un 350 CDI. Bien sûr… Mais on a déjà tellement roulé au mazout, et tout ça est tellement convenu : tout le monde roule en diesel ! Pourquoi alors ne pas opter, quitte à se faire plaisir, pour un gros V6 essence comme dans le bon vieux temps ? Mais alors un V6 moderne, civilisé, sobre, civique et tout et tout… Un 350 CDI BlueEfficiency par exemple ?

Un nouveau V6 3,5 litres à injection directe développant 292 chevaux, soit 20 de plus que l’ancien, un couple généreux (360 Nm), excipant une consommation moyenne de 8,5 l/100, soit un gain de 14 %, et des émissions de C02 de 199 g/km, soit juste la limite du malus de 700 €. Un poil plus, et le malus passant à la tranche supérieure : 1 600 €. C’est dire que les motoristes ont fait ce qu’il fallait pour que ce moteur ne soit pas réduit à la marginalité…


Ce V6, tout en rondeur et en discrétion, est exclusivement associé à la boîte automatique 7 rapports maison, connue sous le nom de 7G-Tronic, qui va fort bien au programme de « force tranquille » de ce modèle, qui n’a aucune velléité sportive. Les performances sont là, évidemment, avec presque 300 chevaux sous le pied, mais délivrée d’une manière soft et contenue, qui incite plutôt à une conduite alerte mais coulée plutôt qu’à un style véritablement sportif.


D’ailleurs le châssis, rigoureux certes, essaie de ménager un confort de bon aloi, ce à quoi il parvient la plupart du temps. Cette propulsion affiche une grande sûreté de route, en particulier dans les grandes courbes avalées avec une belle sérénité, pourvu qu’on ne la pousse pas dans ses derniers retranchements. Quand on s’y essaie, par exemple avec la version E 500, pourvue d’une centaine de chevaux de plus et d’un couple considérable il est vrai, le train arrière a quelquefois du mal à suivre, et gratifie le conducteur de réactions et de pertes de motricités, heureusement vite jugulées par les aides à la conduite…


Bref cette 350 CGI nous semble être la bonne mesure entre le pas assez et le… trop ! D’autant plus que la E 500 est tarifée à près de 71 000 €. La E 350 CGI s’affiche à un tarif plus raisonnable, sinon plus abordable : 56 500 €. Auxquels il conviendra d’ajouter, selon la bonne tradition de la maison, quelques milliers d’euros supplémentaires en piochant dans l’abondant catalogue d’options, ou en recourant au programme de personnalisation, pour s’offrir, par exemple, le pack Sport AMG moyennant 3 100 €. Mais ça, le fidèle de la marque à l’étoile, y est habitué.

J.-M. C.


Pour tout savoir :
Mercedes Classe E Coupé 350 CGI BlueEffiency

Moteur : V6 à injection directe
Cylindrée : 3 498 cm3
Puissance : 292 ch à 6 400 tr/mn
Couple : 365 Nm à 2 400 tr/mn
0 à 100 km/h : 6,3 s
Vitesse maxi : 250 km/h
Conso moyenne : 8,7 l/100
Emissions C02 : 199 g/km
Dimensions (L/l/h) : 4,69/1,78/1,40
Poids : 1 670 kg
Pneumatiques : 235/45 R 17
Prix : 56 500 € (finition unique Executive)

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Auto Panorama est un nouveau site d’information de l’actualité automobile, réalisé et dirigé par un essayeur spécialisé qui a exercé ses talents pendant plus de vingt ans dans les rédactions les plus prestigieuses (l’Automobile Magazine, l’Auto Journal, VSD et beaucoup d’autres).

" Eh oui, vingt ans déjà que je lime le bitume sur toutes les routes et les circuits du monde, au volant de toutes les voitures de production, de sport et même de compétition...
Aujourd’hui, j’ouvre avec vous un nouveau chapitre, sur internet cette fois, toujours avec la même rigueur, toujours avec la même passion, malgré ces temps difficiles. Mais tant qu’il y aura des hommes pour aimer voitures…
Ici, vous trouverez tous les derniers essais, toutes les nouveautés, les concept cars, tout ce qui fait une actualité riche, foisonnante, passionnante…
Alors, vous montez avec moi ? "


Jean-Michel Cravy

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