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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 22:33

Ce qu’il faut retenir du concept-car R-Space, c’est son style, qui donne un aperçu assez précis des futurs monospaces Renault. Il y a aussi un trois-cylindres essence de grand intérêt.

 

Renault-RSpace7

Comme tout concept-car qui se respecte, le R-Space, exposé au récent salon de Genève, fait la part belle à l’imagination. Manifestement au pouvoir chez Renault, du moins en ce qui concerne show-cars. Des cubes modulables pour composer les places arrière, il fallait y penser. Idem pour les deux écrans placés de part en d’autre du pare-brise, en hauteur, et qui servent de rétroviseurs. La chose n’est pas tout à fait idiote, cela étant dit. L’absence de pied milieu, l’immense pare-brise en contraste avec la minceur des vitres latérales, la planche de bord sortie d’un épisode de la série « Star Trek » et les sièges flottants font le reste.

 

Renault-RSpace4

A noter, les portes s’ouvrent de façon antagoniste. Et on le sait, le procédé n’est plus une vue de l’esprit sur un véhicule de série depuis l’apparition de l’Opel Meriva. Renault opérera-t-il de même sur ses futurs monospaces, la question reste en supend. En gardant bien en tête que l'acte gratuit n'est pas dans la culture du français.

 

Renault-RSpace3

Pour preuve, le R-Space interprète à sa manière la nouvelle signature visuelle de la maison. Composée d’une fine calandre courant d’une optique à l’autre et ornée, en son centre, d’un logo placé bien en évidence, pour rappel. Les monospaces de la marque à venir, Modus en tête, devraient avoir cette « tronche », portée par une silhouette tout en rondeurs car totalement dénuée d’arrêtes. L’ensemble a un côté rassurant, voire débonnaire, sans pour autant manquer d’élégance.

 

Renault-RSpace6

Pourquoi le Modus ? Parce que l’actuelle mouture est en fin de vie et qu’on attend donc la prochaine d’ici un peu plus d’un an. Et pour bien faire comprendre que le R-Space annonce le remplaçant de son minispace, Renault envoie deux messages subliminaux. La taille de son prototytpe, d’abord, qui atteint 4,25 m en longueur. Une valeur qui situe le R-Space entre le Grand Modus et le Scénic, et qui pourrait bien sûr diminuer pour la production en série.

 

Renault-RSpace5

Le moteur, ensuite, et c’est là l’information la plus probante. Le R-Space reçoit en effet un petit trois-cylindres essence 0.9 qui fait appel à l’injection directe et développe pas moins de 110 ch. Une boîte robotisée à double embrayage et  système Stop & Star viennent en renfort, et ce faisant, Renault donne une consommation de 3,7 l/100 km en cycle mixte. Le bloc idéal pour une petite voiture. Le Modus, justement. CQFD.

 

Renault-RSpace8

Une chose est sûre, ce moteur, tout nouveau tout beau, ne restera pas lettre morte. Accessoirement, son existence témoigne de la volonté des constructeurs, français y compris, de renverser la tendance en faveur des motorisations essence, en opposition aux diesels. En termes de consommation et d’émissions de CO2, s’entend. Il était temps.

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 21:30

Volkswagen dévoile un concept-car qui sent bon les 60’s. Alias Bulli, ou Combi chez nous. Une légende automobile à laquelle cette étude rend hommage sans sombrer dans la nostalgie. Témoin, le moteur électrique.

 

VW-Bulli11

Baptisé Bulli en Allemagne, Microbus aux Etats-Unis et Combi en France, l’ancêtre des monospaces est une légende automobile. Un mythe roulant, qui évoque dans toutes les têtes le fin des sixties, la vie en communauté, les routards, la contre-culture, Woodstock… Le grand vent de liberté qui soufflait sur ces années-là. Et que d’aucuns regrettent, pour tout dire. Le Combi était le symbole de tout ça, voire l’incarnation, raison pour laquelle il garde une place privilégiée dans notre cœur. Pas pour ses qualités routières… Avec son moteur implanté à l’arrière, la chose réclamait une grosse dose de sang-froid. Fumer les cigarettes qui font rigoler à son volant était vivement déconseillé.

 

VW-Bulli8

 

C’est ce mythe parmi les mythes que Volkswagen ressuscite avec le concept-car Bulli, dévoilé récemment à Genève. Sur le plan visuel, du moins. La forme cubique, marquée par un capot moteur à peine esquissé, et le très caractéristique vitrage latéral rectangulaire rappellent de bons souvenirs. La teinte bicolore, de rigueur sur les premières versions du Combi « canal historique », et le gros logo « VW » ornant la face avant font le reste.

 

VW-Bulli3

Autre clin d’œil au bon vieux temps, la banquette avant continue, divisée en deux parties égales, qui peut accueillir trois personnes. Le plancher est entièrement plat, puisque, par la force des choses, il n’y a pas de console centrale. Le tout met en valeur un espace de vie communautaire, bien dans l’esprit de l’époque. Pour rester dans le ton, la banquette arrière peut se transformer en couchage. Le coup de génie…

 

VW-Bulli9

Les références au passé, très marquées, s’arrêtent là. En précisant que dans son ensemble, cette interprétation demeure très actuelle. Les fines optiques étirées en témoignent. Dans les faits, le Bulli des temps modernes s’éloigne de son illustre aïeul par sa taille, nettement plus courte. L’engin atteint tout juste 3,99 m en longueur, et il s’agit donc d’un minispace tel qu’on l’entend aujourd’hui. L’équivalent du Citroën C3 Picasso, pour ne citer que lui. L’empattement, de son côté, s’étend sur 2,62 m, une valeur record pour une voiture de cette taille, les porte-à-faux étant dès lors réduits au strict nécessaire. En résulte un volume habitable exceptionnelle, la condition de base pour un véhicule qui fait de la convivialité une vertu cardinale.

 

VW-Bulli4

Pour se déplacer, enfin, le Bulli utilise l’électricité fournie par les centrales nucléaires. Preuve de sa modernité… L’unité ici utilisée fournie 85 kW et un couple de 270 Nm, et elle est alimentée par des batteries au lithium-ion. Volkswagen donne une vitesse maximale de 140 km/h, et, mieux encore une autonomie de 300 km. Sans préciser par quel miracle, d’autant que ladite batterie se rechargerait en une heure, mais il y a là de quoi inquiéter M. Carlos Ghosn, empêtré dans ses inénarrables histoires de barbouzes. A se demander si, pour le coup, ce n’est pas Renault qui devrait aller espionner Volkswagen…

 

Cela étant, le Bulli peut recevoir des moteurs thermiques. Le constructeur n’en fait pas mystère, et de citer des bloc 1.0 et 1.4, sans plus de précision là encore. Partant de là, l’inévitable question se pose avec encore plus d’acuité que d’habitude, concernant un concept-car : le Bulli donnera-t-il naissance à un modèle de série ? Il semblerait que oui, d’après des journalistes anglais généralement bien informés.

 

VW-Bulli6

M. Volkswagen, y a plus qu’à… Moi, j’achète. Tel quel. Et en attendant, je pars à la recherche des mes CD des années 60 – j’en ai beaucoup… - avant de les graver dans l’IPad amovible qui, à bord du Bulli, sert d’écran tactile multifonctions. Brillante idée, entre parenthèses.

 

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 16:56

Une Alfa, une vraie, comme dans le temps. Avec les roues arrière motrices, avec un quatre-cylindres pétillant, avec un châssis pointu, le tout livré sous forme d’un petit coupé. Beau comme Marcello Mastrioanni. Et ça fait du bien. Plus encore quand on apprend que cela sera produit en série. 

 

Alfa-4C-3

 

Il faut croire aux miracles. Il faut croire en une marque qui renoue avec son passé. Avec sa culture. Une Alfa Romeo moderne qui fait appel à ses roues arrière pour se mouvoir, ce n’est pas rien. D’aucuns objecteront que la 8C  était une propulsion, mais reconnaissons que cette sorte de supercar était une parenthèse dans l’histoire récente de la marque. Une édition limitée, restée sans suite depuis que les 500 exemplaires produits en tous trouvé preneurs.

 

Avec la 4C, on parle d’un futur modèle de grande série, qui, à en croire la fiche technique de l’étude dévoilée à Genève, se déplacera à l’aide de ses roues arrière. Une propulsion, donc, comme en faisait Alfa dans le temps, et l’information risque fort d’enflammer le landernau des « alfistes » tombés dans le chaudron milanais quand ils étaient petits. Lesquels considérent que la marque a un peu perdu son âme depuis qu’elle s’est convertie à la traction. Les voilà servis, et en beauté.

 

En effet, le concept-car 4C ne saurait se résumer à son mode de proplusion. Cette  étude réaliste annonce de manière officelle un futur petit coupé sportif bien dans l’héritage de la maison. Les Giulietta et Giulia Sprint des années 50/60 viennent immanquablement à l’esprit quand on consulte la fiche technique à l’item « dimensions ». Compter 4 m en longueur, une valeur qui situe la 4C sous la MiTo – 4,06 m. Un petit coupé Alfa, les « Alfistes » se pincent pour y croire…

 

Alfa-4C-2

Très clair sur ses intentions, Alfa s’en tient à l’existant. Pas de concepts fumeux avec ce projet, qui hérite de bon nombre d’élèments tirés de la gamme actuelle du constructeur. A commencer par le moteur, soit le quatre-cylindres essence 1750 TBi à l’œuvre sur la Giulietta pour le présenter. Qui passe de 235 à 200 ch sous le capot de la 4C et reçoit, pour rappel, le renfort d’un turbo. Injection directe de rigueur, comme quoi c’est un moteur moderne. Placé en position centrale arrière, et, pour le coup, c’est une première dans l’histoire de la marque – le V8 de la 8C était situé à l’avant. Miam miam… Il n’est pas interdit de saliver. Ce quatre-cylindres est associé, sur la 4C, à la boîte robotisée à double embrayage TCT récemment étrennée par la MiTo.

 

Ces choses dites, un concept-car laisse toujours planer quelques doutes. Par principe. Une partie de la structure de la 4C est en fibre de carbone, et bien évidemment, les esprits tordus se demandent si produire la chose en série est envisageable. Elle suppose, en effet, un coût de fabrication élevé et par là même, un prix de vente appelant le même adjectif. Toujours est il qu’il serait dommage de s’en priver, car ainsi faite, la 4C pèse 850 kg. Pas plus. Du coup, le moteur peut s’exprimer à cœur joie, comme le soulignent les performances fournies par le constructeur. Soit plus de 250 km/h en vitesse de pointe et moins de 5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Bingo.

 

Alfa-4C-1

Dit comme ça, va pour le carbone… Même si la facture du futur modèle de série s’élève aux alentours de 40 000 € d’après d’insistantes rumeurs. La note comprend également une suspension très sophistiquée et donc côuteuse, avec, notamment, un quadrilatère haut à l’avant. D’accord, c’est cher, mais, vous en conviendrez, revenir à des solutions plus conventionnelles briserait le rêve…

 

Reste le style. C’est beau, c’est sensuel, c’est furieusement italien, et on se tait. On se contente d’admirer le travail de l’artiste. Merci Alfa.

 

 

 

 

 

 

 

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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 14:58

Une fois n’est pas coutume, Renault ne dévoile pas un énième concept-car électrique. Le Captur utilise, de fait, un bon vieux diesel de derrière les fagots. Tout nouveau, d’ailleurs, et l’acte n’est pas gratuit. Cette sorte de 4x4 concentre d’autres enseignements.

 

Renault-Captur8

Passons rapidement sur les aspects futuristes de l’étude Captur, qui n’auront aucune application concrète dans un avenir même lointain. L’aspect purement ludique de l’affaire, à l’image du dessin en lui-même, qui ne retient ni angles ni lignes tendues. Le Capteur est tout en rondeurs, et le résultat visuel n’est pas laid tant que cette école stylistique s’applique à un concept-car.

 

Renault-Captur2

 

Et puis, il y a tous ces éléments somme toute assez classiques s’agissant d’un prototype de salon, tels les portes en élytre, la planche de bord translucide, les sièges suspendus et les jantes de 22 pouces. Un « show-car » doit cependant se différencier de ses congénères par des signes distinctifs qui marquent les esprits, c’est la règle.

 

Renault-Captur5

Et ça tombe bien, Renault en fait des tonnes. Ca commence par des LED qui prolongent les clignotants le long de la carrosserie, donnant à la chose un effet d’ondes. Très joli. Les cordages en technofibre qui forment les sièges et tapissent la surface du coffre appellent le même adjectif. Et pour finir en apothéose, le toit rigide se retire pour libérer une structure en carbone trouée. L’automobile d’après-demain, peut-être…

 

Renault-Captur3

En attendant cet avenir radieux, le Captur n’est pas un exercice totalement gratuit. L’article retient, de fait, de précieux enseignements. Il y a, en premier lieu, le dessin de la face avant, repris tel quel du précédent concept-car Dezir dévoilé au Mondial de Paris. Ce n’est pas un hasard, bien sûr. Renault instaure ainsi sa nouvelle signature visuelle, marquée par un logo surdimensionné placé au centre une calandre incurvée. Elle même reliée aux optiques par un mice filet. Le tout, assez complexe, offre de la personnalité à l’engin, et c’est tant mieux, car les prochaines Clio et Twingo devraient plus ou moins ressembler à ça.

 

Renault-Captur7

Deuxième leçon à retenir, le choix de la carrosserie surélevée et les dimensions. Le Captur annonce très clairement la couleur : Renault entend bel et bien produire un petit SUV dans un délai assez proche. Le pendant, dans sa gamme, des Nissan Juke et Qashqai, en quelque sorte. Avec ses 4,22 m en longueur, le Captur se situe pile poil entre les deux, comme c’est curieux. Pas question, pour autant, d’une transmission 4x4 en bonne et dûe forme. Le Captur bénéficie, cependant, d’un différentiel autobloquant mécanique, qui, à l’occasion, peut envoyer jusqu’à la totalité du couple sur l’une ou l’autre des roues avant. Une affaire à suivre, donc, tant les travaux pratiques parraissent très avancés. Question susbsidiaire : quid du Koleos ? A notre humble avis, ce dernier ne devrait pas tarder à partir à la retraite.

 

Renault-Captur6

Dernier enseignement, essentiel à nos yeux : le moteur. Thermique, en l’occurrence. Pour une fois, Renault a laissé ses lubies électriques de côté pour produire une mécanique digne d’un très grand intérêt. D’abord, parce qu’elle est inédite. Par ses choix techniques, ensuite. Ce quatre-cylindres diesel 1.6 fait en effet appel à deux turbos – une première, à notre connaissance, à ce niveau de cylindrée -, et libère de ce fait 160 ch. Avec à la clef une puissance spécifique de 100 ch/litre, ce qui n’est pas rien pour un diesel de petite envergure. Le couple, lui, culmine à 380 Nm, disponibles de 1 750 tr/mn. Une valeur record pour un quatre-cylindres, et quasiment surréaliste pour la cylindrée. Bref, voilà une bien belle mécanique, qui, cerise sur le gâteau, limite ses émissions de CO2 à 99 g/km.

 

Un moteur aussi alléchant ne devrait pas rester sans lendemain…

 

Renault-Captur10

 

 

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 23:42

Ford dévoile à Detroit l’étude quasi achevée d’un SUV appelé à mener carrière sous la même forme de chaque côté de l’Atlantique. C’est nouveau pour ce constructeur, qui jusqu’à présent mélangeait pas les torchons américains avec les serviettes européennes. Faisons connaissance.

 

FordVertrek2

 

L’industrie automobile américaine étant devenue ce qu’elle est, le salon annuel de Detroit n’a désormais plus l’envergure des grands raouts européens et asiatiques. Il n’empêche, il a encore son importance, ne serait-ce que par la taille du marché nord-américain. Lequel, malgré une baisse significative des ventes depuis deux ans, a toujours de quoi faire saliver plus d’un constructeur. A l’exception notable des nôtres. Une Peugeot 508 ne ferait pourtant pas tâche dans le décor… Chaque édition de ce salon réserve donc son lot de surprises, et cette année, la première d’entre elle prend la forme d’un SUV dit Vertrek. Siglé Ford, par souci de précision. Le style affiché, pour le coup, ne saurait tromper sur les origines de ce concept-car tout ce qu’il y a de plus réaliste.


L’école propre à la marque a pour nom « Kinétic », et le Vertrek s’y conforme à un point qui fleure la caricature. De fait, pas la moindre rondeur – à part l’oval du logo Ford… - ne vient affadir cet ensemble tendu, tout en nervures et angles vifs. La ligne de toit fuyante, marquée par un pare-brise très incliné, évoque celle d’un coupé, et le tout donne une silhouette ramassée, sobre, élégante et suggestive. Peu banale, en quelque sorte, s’agissant d’un SUV. Totale réussite sur le plan visuel.

 

FordVertrek1

Dans tous les cas, cette forme paraît suffisamment achevée pour envisager une production en série – plus ou moins - telle quelle. Ford n’en fait pas mystère, et profite d’ailleurs de l’occasion pour installer sous le capot de son étude deux motorisations inédites, bien réelles quant à elles. Il s’agit, d’une part, d’un 1.6 essence dit EcoBoost, associé à un système stop & stard, et de l’autre, d’une nouvelle génération du diesel 2.0 TDCi à l’œuvre dans la gamme Ford depuis quelque temps déjà. Sans plus de précisions pour l’heure quant à leurs cylindrées exactes et leurs puissances.

 

FordVertrek3

Le premier composera l’entrée de gamme aux Etats-Unis comme en Europe, et le second n’est évidemment destiné qu’à nous autres. Tout ça pour dire que le Vertrek est une voiture mondiale – l’Asie est également ciblée -, c’est-à-dire commercialisée sans modification majeure d’un marché à l’autre. Une première pour Ford, qui a toujours maintenu deux gammes distinctes de chaque côté de l’Atlantique. D’aucuns pourraient nous objecter qu’il existe une Focus américaine, mais, dans les faits, cette dernière n’entretient qu’un lointain cousinage avec la Focus bien de chez nous. Dans tous les cas, la version définitive du Vertrek sera visible au salon de Francfort, à l’automne prochain, pour un début de carrière annoncé dans le courant de l’année 2012. C’est du rapide, donc.

 

FordVetrek4

Reste à savoir quelle place ce SUV occupera dans la gamme Ford. Aux Etats-Unis, il ne fait aucun doute qu’il remplacera l’antédiluvien Escape, au demeurant énorme best-seller de la marque sur son marché domestique. En Europe et selon bon nombre de nos confrères, le Vertrek enverrait le Kuga aux oubliettes. A voir. Ledit Kuga n’a en effet que trois ans d’existence, et on le voit mal prendre une retraite anticipée, d’autant qu’il mène une honnête carrière commerciale. A moins que Ford décide de le sacrifier au profit d’un véhicule plus spacieux – le Kuga pêche de ce côté-là, il est vrai -, le Vertrek, donc, qui mesure 10 cm de plus. Soit 4,53 m au total. Rien n’interdit de penser, pour autant, que Ford pourrait dédoubler son offre SUV, comme il le fait avec les C-Max et Grand C-Max. L’affaire est à suivre.

 

 

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:20

Porsche a dévoilé au salon de Detroit un concept-car qui va faire du bruit. Une voiture course au fort goût de 917, et ce faisant, de de 24 Heures du Mans. Tout ce qu’il y a de plus moderne, cependant : pour preuve, elle fait appel à une motorisation hybride. Son nom : 918 RSR.

 

Porsche918RSR-4


Décidément, Porsche sait entretenir le suspense. Dans un premier temps, ce fut la 918 Spyder, une machine à fantasmes autrement plus efficace qu’un DVD de la famille Dorcel. Un concept-car promis à la production en série, limitée en l’occurrence. Sans donner de date précise, histoire de tenir en haleine les foules tombées sous le charme. Pour faire patienter, Porsche sort de son chapeau cette 918 RSR, la sensation automobile de ce début d’année visible en ce moment-même au salon de Detroit.Il suffit de prendre l’avion, avec correspondance à New-York… Cette étude, là encore, vaut au demeurant le déplacement, en ces temps où les occasions de rêver les yeux ouverts se font rares. Sinon, il faudra attendre le mois de mars, car il ne fait guère de doute que Porsche exposera cette pierre précieuse à Genève.

 

Porsche918RSR-3

De quoi s’agit-il ? Pour faire vite, de la déclinaison « compétition » de ladite 918, le terme « Spyder » n’ayant plus cours puisque la voiture est fermée. La 918 RSR est donc un coupé, et c’est déjà une information en soi. Entre parenthèses, les portières s’ouvrent en « papillon », comme sur tout « proto » qui se respecte. Poupe et proue sont celles de la 918, et le tout coupe, il faut le reconnaître, le souffle du contemplateur. Pour ma part, j’aurai tendance à trouver cette Porsche encore plus sensuelle, et troublante, sous cette forme. Une affaire de proportions, à mon sens plus harmonieuses que celles de la « décapotable ». Cette variante taillée pour la course paraît, paradoxalement, moins brutale. Pour autant, l’immense aileron arrière, fixe pour le coup, ne saurait tromper sur la marchandise. Tout comme le ventilateur placé bien en vue entre les deux prises d’air situées quant à elles juste derrière le cockpit.

 

Porsche918RSR-5-copie-1

Sur le principe, la 918 RSR reste une hybride, comme la Spyder, en reconduisant le même schéma. Pour rappel, un V8 thermique est épaulé par deux unités électriques placées l’une et l’autre à hauteur de chacune des roue avant. Les similitudes s’arrêtent là. A vrai dire, Porsche donne à la 918 RSR le dispositif à l’œuvre sur la 911 GT3 R Hybrid, laquelle fait depuis peu sensation sur divers circuits de par le vaste monde. On la vit, entre autres, à Road Atlanta, aux Etats-Unis, dans le cadre de l’American Le Mans Series (ALMS). Au cœur de ce système se tient donc le V8 3.4 emprunté à la barquette RS Spyder et développant à lui seul 563 ch. Libérés quant à eux au régime de 10 300 tr/mn, pour la petite histoire. De leur côté, les moteurs électriques fournissent à eux deux 150 kW – 75 de chaque côté -, et l’addition donne une puissance maximale de 767 ch. Rien de moins. A noter, ces deux électro-moteurs répartissent, en sus, le couple entre les deux roues avant de manière variable, via la fonction baptisée Torque Vectoring. L’auto n’en est que plus directe.

 

Porsche918RSR-7

Il y a mieux, si l’on ose dire. En lieu et place du siège passager, se trouve un impressionnant accumulateur à volant d’inertie dont le rotor tourne à 36 000 tr/mn, pour vous faire une petite idée de la chose. En réalité, c’est lui qui alimente en électricité les deux unités électriques, et en contrepartie, ces dernières, faisant alors office de générateurs, le rechargent en phase de freinage. Simple comme bonjour, même si cela prend un peu plus de place qu’une batterie d’hybride « ordinaire » (voir photo). Et pour ne rien oublier, le pilote peut libérer la totalité de la puissance quand l’accumulateur est à pleine charge. Il lui suffit d’appuyer sur un bouton, et ça dure 8 secondes. Le temps d’un dépassement…

 

Porsche918RSR-6-copie-1

Une fois la carte de visite lue à la loupe, l’inévitable question se pose : cette étude est-elle un coup d’épée dans l’eau ? On sait que la 918 Spyder sera un jour produite en série, mais quid de la 918 RSR ? La verra-t-on dans un avenir proche, en compétition ? Porsche laisse sciemment planer le mystère, tout en donnant quelques indices censés nous mettre la puce à l’oreille. Le numéro « 22 » apposé sur le capot est, à l’évidence, tout sauf un hasard. La 917 Martini victorieuse au Mans en 1971, pilotée Helmut Marko et Gijs van Lennep, portait en effet ce « dossard ». Partant de là, les rêves les plus fous sont permis, d’autant que Porsche multiplie les références à sa mythique voiture de course – les coloris de la 918 RSR ne vous rappellent pas quelque chose ? - et par là-même, au Mans.

 

Porsche918RSR-1-copie-1


Reste que le rendez-vous dans la Sarthe n’est pas encore pris. Car si l’ACO a bien introduit une catégorie « hybride » dans sa réglementation 2011, il y a encore quelques petites choses à affiner pour que cette 918 RSR y soit conforme et puisse postuler. Notamment le « push to pass » y sera interdit, et seules les roues arrière seront utilisées pour propulser la voiture. Encore un peu de boulot, donc, avant de voir la 918 RSR au départ. C’est quand vous voulez, Monsieur Porsche.

Dans tous les cas, une telle splendeur, qui plus est techniquement aussi aboutie, ne peut pas partir aux oubliettes. Ce serait un crime.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 15:00

Jaguar C-X 75 13

La plus belle surprise du Mondial est incontestablement la Jaguar C-X75 Concept. D’une beauté somptueuse par la grâce d’un Ian Callum en état de grâce. Mais la C-X75, c’est aussi une somme technologique vraiment innovante, avec le gaz et l’électricité à tous les étages ! Avec à la clé des performances hallucinantes…

 

D’abord elle est belle. Ensuite… elle est belle ! Si le concept car C-X75 (qui marque les trois-quarts de siècle d’existence de la marque) fait spontanément penser à la XJ220 des années 90

(pas très réussie d’ailleurs, ni du point de vue du style, un peu empâté, ni sur le plan des performances, décevantes),

Jaguar XJ13 3

c’est plutôt dans la superbe XJ13 de compétition de 1966 que Ian Callum, le directeur du design Jaguar, a puisé son inspiration à la meilleure source, mêlant avec talent des courbes sensuelles « à l’ancienne » à des lignes tendues extrêmement modernes.

Jaguar C-X 75 09

Lignes ultra basses, élancées et savamment sculptées, poupe fine et élégante faisant penser au bord de fuite d’une aile d’avion : la C-X75 exprime la souple agressivité d’un félin musclé prêt à bondir. Un Jaguar, quoi…

Jaguar C-X 75 02

L’habitacle, lui aussi, est somptueux. Revêtu d’un cuir gris et crème de toute beauté, rehaussé d’éléments en aluminium poli ou sablé, il arbore un design futuriste digne d’un avion de chasse… de luxe, avec son éclairage d’ambiance bleutée assuré par des tubes de leds qui changent d’intensité selon l’usage qu’on fera de l’engin.

Jaguar C-X 75 16

Les sièges sont fixés au tablier arrière (comme dans une monoplace). Ce sont donc le volant, le pédalier, les organes de commande, le combiné instrumental principal (qui change d’apparence selon l’humeur : mode Standard, mode Circuit ou encore mode Héritage, qui reproduit à l’exact les compteurs de la mythique Jaguar D !) qui se déplacent vers le conducteur, tandis que l’affichage intégré à la console centrale fait appel à des écrans TFT haute résolution.

Jaguar C-X 75 18

Dans le dos des occupants, une boîte hermétique abrite des… microturbines, bien visibles sous un dôme transparent, comme il y a 45 ans l’alors tout nouveau V12 de la marque inauguré par la XJ13.

Jaguar C-X 75 10

Car si cette Jaguar des temps modernes marche à l’électricité selon la mode en vigueur, elle marche aussi au gaz ! Comme les Rover de course des années 60 aux 24 heures du Mans. On vous explique…

Jaguar C-X 75 12

La C-X75 se veut une voiture de sport électrique. Mais pas seulement électrique : hybride. Non pas hybride essence comme c’est l’habitude, ni hybride diesel à la mode PSA. Hybride gaz !

Jaguar C-X 75 04

Au rayon électricité, la Jaguar C-X75 embarque quatre générateurs logés dans chacune des roues (ce qui en fait de facto une transmission intégrale), produisant 197 chevaux chacun, soit un total de 788 chevaux, et un couple dantesque de 1 600 Nm ! Tellement énorme d’ailleurs qu’il a fallu brider artificiellement le déferlement de ce couple instantané au démarrage…

Jaguar C-X 75 21

Ces moteurs électriques sont alimentés par un jeu de batteries lithium-ion, capable d’assurer zéro émission de CO2 pendant 110 kilomètres. Et quand les batteries sont vides ? Elles peuvent être rechargées sur une prise en 6 heures. Mais surtout, en marche, par une paire de microturbines à gaz ultra légères (35 kilos chacune) installées en central arrière, tournant à 80 000 tours/minute, alimentées par un réservoir de 60 litres. Ainsi gréée, la C-X75 est capable d’atteindre une autonomie de 900 kilomètres, tout en n’émettant au total que 28 g/km de CO2 !

Jaguar C-X 75 20

Plus fort encore : ces fameuses turbines à gaz peuvent également fournir, en mode Circuit, une force d’appoint de 190 chevaux. Avec à la clé des performances ébouriffantes : 0 à 100 km/h en 3,4 secondes, 400 mètres départ arrêté en 10,3 secondes. Et une vitesse de pointe de 205 mph, soit 330 km/h…

Jaguar C-X 75 05

Ce n’est pas tout. Cette C-X75, à la carrosserie en aluminium accostée à un châssis en profilés d’aluminium extrudés/collés de type aéronautique, n’a pas seulement une plastique avantageuse, fruit d’un caprice gratuit de designer, aussi inspiré soit-il. Elle a aussi été soigneusement travaillée sur le plan aérodynamique.

Derrière les occupants, la cloison fait office de « boîte à vent » pour alimenter les turbines en air frais, qui en avalent 25 000 litres à la minute à pleine charge ! Elle excipe aussi d’un Cx de 0,32, avec un effet de sol s’accroissant avec la vitesse grâce à un système Venturi dans le soubassement et un contrôle des gaz d’échappement directionnel dans le diffuseur arrière en carbone. Ce qui lui permet de se passer de tout aileron disgracieux pour la plaquer au sol, et de garder toute son élégance naturelle.

Jaguar C-X 75 17

Alléchant tout ça. Mais cette Jaguar C-X75 n’est malheureusement qu’un concept-car, aussi sublime soit-elle. Un démonstrateur comme le sont les Audi eTron, Mercedes SLS e-cell et autres Porsche 918 Spyder. Alors quel est son avenir ? D’abord signer la nouvelle identité stylistique de la marque. C’est une première bonne nouvelle. Ensuite on n’imagine pas qu’une telle beauté ne rentre pas un jour en production, pour de vrai. Ils ne vont pas encore nous faire le coup, chez Jaguar, après d’innombrables concept-cars restés lettre morte ?

Jaguar C-X 75 07

Et puis enfin, cette technique hybride gaz-électricité semble tellement prometteuse, tellement aboutie déjà, avec la collaboration active des plus grands spécialistes de l’industrie anglaise de pointe, qu’elle ne pourra pas en rester là. Jaguar, incontestablement, vient d’ouvrir une nouvelle voie. Il serait dommage qu’elle ne soit pas explorée plus avant, et exploitée à fond. Parce que si il y a un avenir à la voiture électrique, c’est peut-être  celui-là : hybridée par le gaz !

 

Fiche express

 

Dimensions (L/l/h) : 4,65/2,02/1,20 m

Empattement : 2,72 m

Poids : 1 350 kg

Roues : AV : 265/30 ZR21, AR : 365/25 ZR22

Freins : AV : disques ventilés 380 mm, AR : disques ventilés 345 mm

Transmission : intégrale

Propulsion : 4 moteurs électriques, 780 ch au total,

2 turbines à gaz, 190 ch au total

Batteries : lithium-ion

Poids des batteries : 230 kg

Capacité du réservoir de gaz : 60 litres

Performances :

0 à 100 km/h : 3,4 secondes

0 à 160 km/h : 5,5 secondes

0 à 300 km/h : 15,7 secondes

Vitesse maxi : 330 km/h

Autonomie électrique : 110 km

Autonomie avec turbines : 900 km

Emissions CO2 en électrique : 0 g/km

Emission CO2 en hybride : 28 g/km

Jaguar C-X 75 08

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 16:13

Renault Zoe 02

Pour une fois, un concept-car ne laisse planer aucun mystère. La voiture que vous avez sous les yeux est « à 90 % le futur modèle de série ». C’est Carlos Ghosn en personne qui le dit. Lequel mise gros sur la traction électrique, et agit en fonction. Pour preuve, cette étude Zoé Preview très réaliste. Du moins si on la considère non pas comme une future voiture électrique... mais comme la future Clio IV. Ce qui n'est pas pareil !


Il y a déjà eu un concept-car baptisé Zoé – petit nom : Z.E - découvert l’an dernier dans les allées du salon de Francfort. Le concept-car typique, dessiné pour marquer les esprits et sans tenir compte des rudes contingences de ce bas monde. Commerciales, entre autres.

 

Car il est question, un jour, de la vendre, cette voiture électrique, et partant de là, le look futuriste de la première Zoé n’était plus vraiment d’actualité. Oubliées les jantes démesurées, les arches de roues disproportionnées, les cellules photovoltaïques posées sur le toit, les portières en élytre et la forme générale de scarabée, qui n’était d’ailleurs pas sans rappeler l’ancestrale 4 CV.

Renault Zoe 05

Renault revient à des choses plus prosaïques avec la Zoé seconde du nom, alias Preview. « A 90 % le futur modèle de série », selon le grand Manitou en personne, Carlos Ghosn. Lequel veut faire de la Zoé le pilier de la future gamme électrique de Renault. Noble mission, qu’il est bien évidemment hors de question de « foirer » avec une esthétique inappropriée. Au risque de friser la banalité.

 

De fait, la nouvelle venue ne frappe pas vraiment la rétine, et paraît même très sage. On a sous les yeux une citadine compacte – 4,10 m en longueur – sortant à peine de l’ordinaire de l’espèce. Au dessin de sa face avant près,  marquée par des optiques aplaties et reliées entre elles par un mince filet en arc de cercle faisant pour sa part office de calandre. Le logo de la marque trône bien en vu au milieu de tout ça. Renault, au demeurant, n’en fait pas mystère : ce trait stylistique constituera la nouvelle identité visuelle de la marque, avec pour première « cliente »  la prochaine Clio.

Renault Zoe 04

Côté ramage, la Zoé Preview est animée par un moteur électrique, donc, libérant 80 ch et 222 Nm de couple. Placées sous le plancher du coffre, lequel offre une capacité de chargement de 292 dm3, les batteries sont au lithium-ion. Le tout se déplace jusqu’à 135 km/h en vitesse de pointe, demande 8,1 secondes pour passer de 0 à 100 km/h – le bon côté d’un moteur électrique – et roule sur une distance de 160 km avant de réclamer sa ration d’électricité.

 

A cet effet, Renault a d’ores et déjà tout prévu. Le rechargement sur une prise, chez soi, en six à huit heures de temps. Ou encore le branchement sur une borne dite « charge rapide » installée sur la voie publique, histoire de récupérer une autonomie plus ou moins importante selon le temps de charge, entre 10 et 30 minutes. Reste juste à demander aux Etats concernés de mettre en place l’infrastructure adéquate…

Renault Zoe 03

La solution la plus probante reste donc les stations d’échange de batteries, où l’on peut remplacer sa batterie vide par une batterie pleine en trois minutes. Ces stations dites « Quickdrop » seront bientôt installées au Danemark et en Israël.


La Zoé sera commercialisée sous sa forme définitive dans un peu plus d’un an, à des prix annoncés très compétitifs. Aux alentours de 15 000 € pour l’entrée de gamme. Trop beau pour être vrai ?

 Renault Zoe 01

  

 

 

 

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 15:44

Peugeot HR1 07

Le Peugeot HR1 est comme tous les concept-cars, il ne verra jamais le jour en série tel quel. Il suffit, cependant, d’utiliser le bon décodeur pour découvrir que se cachent là-derrière deux ou trois petites choses qui n’ont rien de gratuit. Sur tous les plans, technique et visuel.

 

Autant évacuer d’entrée l’hypothèse la moins probable. Le côté « SUV de poche », avec la garde au sol surélevée de rigueur, de l’étude HR1 restera très probablement au fond des tiroirs. A notre connaissance, Peugeot n’a pas le projet de lancer un concurrent du Nissan Juke, étant précisé que le HR1 n’atteint pas 4 m en longueur – 3,89 m exactement. Pour ce type d’engin, PSA s’en tient à sa collaboration avec Mitsubishi et il n’est donc pas question qu’il produise un jour un 4x4, un sens large du terme, de sa propre initiative. A ce sujet, le clonage du Mitsu ASX par Peugeot et Citroën n’est plus vraiment un secret. Exit, donc, l’aspect SUV de l’affaire. C’est bien dommage, d’ailleurs : ainsi fait, le HR1 a de la gueule.

Peugeot HR1 02

La fiche technique, en revanche, ouvre de belles perspectives. Pour cadrer le débat, le HR1 fait appel à une motorisation hybride reliant une unité électrique à un moteur essence. Rien de nouveau sous le soleil, sauf pour Peugeot, qui jusqu’à présent privilégiait l’association diesel/électricité. Témoin, le 3008 Hybrid4 prochainement commercialisé.

Peugeot HR1 04

Première leçon, le Français n’abandonne la « solution essence » pour le moteur thermique de ses futurs complexes hybrides. Selon toutes les apparences, il a même étudié la question avec beaucoup d’attention, tant le dispositif du HR1 semble fin prêt à l’emploi. Sur l’essentiel, la puissance cumulée atteint 147 ch, ce qui n’est pas rien, le moteur électrique en délivrant pour sa part 37. Ce dernier, outre le fait qu’il peut déplacer la voiture à lui seul, entraîne les roues arrière – la marque de fabrique Peugeot, désormais. Et au bout du compte, le tout brûle des quantités de carburant modiques. Compter 3,5 l/100 km, nous dit le constructeur, auxquels s’ajoutent les 80 g/km de CO2 rejetés dans l’atmosphère. Deux valeurs qui ne laissent planer aucun doute quant à la probabilité de voir, dans un avenir plus ou moins proche, ce dispositif hybride animer une voiture de série.

Peugeot HR1 05

Le plus intéressant de cette histoire, pour autant, c’est le bloc essence en lui-même. Il s’agit d’un trois-cylindres 1.2 THP pourvoyant 110 ch, et, faut-il le rappeler, le constructeur n’a rien de tel dans sa gamme. Partant de là, il n’y a pas besoin de savoir lire dans le marc de café pour prédire un bel avenir à ce bloc inédit, avec ou sans l’aide d’un moteur électrique. C’est la seconde leçon à retenir de ce concept-car, et elle a son importance.

Peugeot HR1 01

Ce n’est pas tout. Les commentateurs les mieux informés, dont nous sommes, voient dans la face avant du HR1 les traits de la future 208. Les autorités de la marque regardent le plafond quand on leur pose la question, mais le doute n’est pas permis : l’ensemble composé par la calandre trapézoïdale et les optiques étirées signera, plus ou moins sous cette forme, la remplaçante de la 207. Le reste n’est qu’exercice gratuit, comme l’ouverture en élytre des portières ou encore les sièges arrière gigognes, la chose permettant de configurer l’auto en trois ou quatre places. Quoique… La seconde idée n’est pas du tout bête.

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 12:48

Peugeot EX-1 05

C'est comme au Festival d'Avignon : au Mondial de l'Auto aussi, il y a le "On", et il y a le "Off"... Ce qui se passe en marge de la grand-messe de la Porte de Versailles...

 

La marque de Sochaux fête cette année son… deux centième anniversaire. Et puisqu’il paraît qu’on n’est jamais bien servi que par soi-même, elle s’offre un petit cadeau en forme de manifeste futuriste, qui ne sera pas exposé sous les sunlights du Mondial de l’auto…

Peugeot EX-1 06

Eh oui, la vieille marque de Sochaux, qui a débuté dans les moulins à café, les vélos et les clés à molette, affiche gaillardement ses 200 ans au compteur. Mais elle n’entend pas pour autant se confire dans une vaine nostalgie. Au contraire, elle vise hardiment vers l’avenir, en s’offrant un petit cadeau d’anniversaire, pour le moins marginal… et décoiffant !

 

Disons-le tout de suite, ce « proto/concept car » sensé marquer le passage de la marque dans son troisième millénaire d’existence, ne sera pas présent au Mondial de l’Automobile, qui ouvrira ses portes au public le 2 octobre. On peut le regretter, mais c'est pour laisser toute la place, et la vedette, à la nouvelle Peugeot 508, qui remplacera à la fois la 407 et la 607. Un enjeu industriel d’importance, on le comprend…

Peugeot EX-1 01

Du coup, ce concept-car anniversaire aura eu droit à un traitement particulier. Officiellement dévoilé il y a quelques jours à peine, la Peugeot EX-1 s’est déjà parée d’une petite collection de records mondiaux sur le circuit de Montlhéry.

 

Alors c’est quoi, ce fameux EX-1, dont le nom de code suggère « exigence » ? Côté « tronche », il ressemble à une espèce de roadster biplace hyper minimaliste, ultra compact (3,54 m de long, 1,77 m de large, 90 cm de haut), ultra dépouillé à la manière d’une Lotus Seven.

Peugeot EX-1 08

Cuisiné à la sauce moderne, naturellement, à grands renforts de carbone pour la structure et la « carrosserie » (750 kg tout mouillé sur la balance… sans les batteries lithium-ion, qui portent le poids de l’ensemble à une tonne… quand même !),

Peugeot EX-1 13

avec un « volant » réduit à sa plus simple expression (en fait une simple paire de poignées, qui font évoquent celles d’un char à voile…), et des portières « suicide »

Peugeot EX-1 14

sur lesquelles les sièges ont été greffés dans une audacieuse articulation, s’ouvrant dans le sens inverse de la logique, histoire de faire « d’jeuns », même si c’est en réalité une très vieille recette, on ne va pas vous refaire le film...

Peugeot EX-1 02

Ce qui d’entrée frappe le plus, ce sont les roues arrière, très rapprochées et quasi jumelées (voie de 84 cm seulement), alors que la voie avant est normalement typée large (1,54 m). Ça ne vous rappelle rien ? Mais si : souvenez vous du concept car Asphalte de 1996… On peut dire qu’au-delà des innombrables changements à la tête du design PSA, les créateurs maison ont de la suite dans les idées !

Peugeot EX-1 04

Côté motorisation, la Peugeot EX-1 sacrifie à la mode du moment, avec une propulsion purement électrique. Deux moteurs accostés sur chacun des essieux, de 170 chevaux chacun, soit une puissance de crête totale de 240 kW (340 ch), pour un couple instantané de 240 Nm. Soit un rapport poids/puissance permettant d’exciper, officiellement, d’un 0 à 100 km/h en 3,58 secondes, et d’une vitesse de pointe de 260 km/h, atteinte en tout juste 6,6 secondes. Pour une autonomie revendiquée de 450 km, ce qui restera évidemment à vérifier, au delà des rodomontades du communiqué officiel…

Peugeot EX-1 10

En attendant, la Peugeot EX-1 s’est bel et bien offert, avec à son volant l’explorateur et cinéaste Nicolas Vanier, quelques records officiellement homologués, sur le bon vieux circuit de Montlhéry, là où en d’autres temps s’était illustré le proto Peugeot 404 diesel des années 60… ce qui nous renvoie au siècle dernier !

Peugeot EX-1 09

Le 0 à 100 ? bouclé en 4,4 secondes, soit quand même assez loin des 3,58 revendiqués par Peugeot. Le 1000 mètres départ arrêté ? Exécuté en 28,16 secondes… On a connu bien mieux, avec des sportives thermiques conventionnelles, bardées, elles, de tout le confort, et qu'on peut acquérir. Elles !

Peugeot EX-1 11

Alors, oui, l’EX-1 a quand même homologué quelques nouveaux records, dans la catégorie des « véhicules électriques de moins de 900 kg » : 1/8 miles - 8.89 secs ; 1/4 miles - 14.40 sec ; 500 m / 16.81 secs ; : 1/2 miles - 23.85 sec ; 1000 m / 28.16 sec ; 1 mile / 41.09 sec…

Peugeot EX-1 12

De jolies performances, dans l’absolu, mais qui laissent sur sa faim. Comment imaginer rouler sur la route de tous les jours avec une EX-1 électrique régulièrement homologuée ? Et à quel prix ? nul ne le sait. Hélas…Et d'ailleurs la question n'est même pas à l'ordre du jour. Circulez, y'a rien à voir !

Comme aurait pu le dire Camille Jenatzy (auteur du tout premier record d’une vitesse de pointe de 100 km/h en 1899 au volant d’une voiture électrique) : jamais content !

Peugeot EX-1 07

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