Ce qu’il faut retenir du concept-car R-Space, c’est son style, qui donne un aperçu assez précis des futurs monospaces Renault. Il y a aussi un trois-cylindres essence de grand intérêt.
Comme tout concept-car qui se respecte, le R-Space, exposé au récent salon de Genève, fait la part belle à l’imagination. Manifestement au pouvoir chez Renault, du moins en ce qui concerne show-cars. Des cubes modulables pour composer les places arrière, il fallait y penser. Idem pour les deux écrans placés de part en d’autre du pare-brise, en hauteur, et qui servent de rétroviseurs. La chose n’est pas tout à fait idiote, cela étant dit. L’absence de pied milieu, l’immense pare-brise en contraste avec la minceur des vitres latérales, la planche de bord sortie d’un épisode de la série « Star Trek » et les sièges flottants font le reste.
A noter, les portes s’ouvrent de façon antagoniste. Et on le sait, le procédé n’est plus une vue de l’esprit sur un véhicule de série depuis l’apparition de l’Opel Meriva. Renault opérera-t-il de même sur ses futurs monospaces, la question reste en supend. En gardant bien en tête que l'acte gratuit n'est pas dans la culture du français.
Pour preuve, le R-Space interprète à sa manière la nouvelle signature visuelle de la maison. Composée d’une fine calandre courant d’une optique à l’autre et ornée, en son centre, d’un logo placé bien en évidence, pour rappel. Les monospaces de la marque à venir, Modus en tête, devraient avoir cette « tronche », portée par une silhouette tout en rondeurs car totalement dénuée d’arrêtes. L’ensemble a un côté rassurant, voire débonnaire, sans pour autant manquer d’élégance.
Pourquoi le Modus ? Parce que l’actuelle mouture est en fin de vie et qu’on attend donc la prochaine d’ici un peu plus d’un an. Et pour bien faire comprendre que le R-Space annonce le remplaçant de son minispace, Renault envoie deux messages subliminaux. La taille de son prototytpe, d’abord, qui atteint 4,25 m en longueur. Une valeur qui situe le R-Space entre le Grand Modus et le Scénic, et qui pourrait bien sûr diminuer pour la production en série.
Le moteur, ensuite, et c’est là l’information la plus probante. Le R-Space reçoit en effet un petit trois-cylindres essence 0.9 qui fait appel à l’injection directe et développe pas moins de 110 ch. Une boîte robotisée à double embrayage et système Stop & Star viennent en renfort, et ce faisant, Renault donne une consommation de 3,7 l/100 km en cycle mixte. Le bloc idéal pour une petite voiture. Le Modus, justement. CQFD.
Une chose est sûre, ce moteur, tout nouveau tout beau, ne restera pas lettre morte. Accessoirement, son existence témoigne de la volonté des constructeurs, français y compris, de renverser la tendance en faveur des motorisations essence, en opposition aux diesels. En termes de consommation et d’émissions de CO2, s’entend. Il était temps.