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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 20:35

C’est peu dire que le vaisseau amiral suédois n’est pas parvenu à bousculer les positions inexpugnables des citadelles allemandes que sont l’Audi A6, la BMW série 5 ou la Mercedes Classe E.
Alors pour faire appel de son relatif anonymat, la S80 soigne sa mise, se dote de nouveaux diesel performants, d’un châssis sport, et de tarifs très attrayants.
Pour faire savoir qu’elle le vaut bien !
Par Jean-Michel Cravy


L’actuelle Volvo S80 est encore toute jeune : elle s’est dévoilée il y tout juste deux ans, au salon de Genève 2007. Avec des ambitions légitimes, au vu de ses prestations de routière haut de gamme, son univers soigné et confortable.
Il faut croire que ça n’a pas suffi pour entamer les positions commerciales de celles qui se partagent le gateau depuis des lustres : Audi, BMW, Mercedes…

Vous me direz, elle n’est pas la seule. On a les noms, à consonance française, suivez mon regard… Ce n’est évidemment pas une consolation.

Il faut dire que les trois marques allemandes se sont acquis un leadership qui, certes, ne doit pas tout au hasard, mais du coup les autres, tous les autres, ont un peu de mal à sortir de leur ombre, encombrante, envahissante…


Prenez la Volvo S80. Qu’a t-on pu lui reprocher ? Honnêtement pas grand-chose. Spacieuse, confortable, raffinée même, bien construite, dotée d’une solide tenue de route, sans fantaisie c’est vrai, et d’une solide réputation de sécurité passive. La silhouette ? fine, élancée, très agréable à l’œil, mais manquant peut-être de stature, c’est-à-dire de statut. Et par là même un peu de séduction, à une époque où le paraître prime sur l’être…

Le constructeur suédois a donc décidé de faire appel, et de tenter de relancer la carrière en demi-teinte de son vaisseau amiral. De faire savoir son savoir faire…

Comme toujours, la relance d’un modèle passe d’abord par l’exercice obligé du restyling. Mais comme la S80 est encore toute jeunette (deux ans, pour une voiture, c’est encore à peine l’adolescence), Volvo n’a pas eu recours à la chirurgie lourde. D’autant plus que les finances en délicatesse du constructeur (comme bien d’autres, c’est vrai, en ce moment) n’ont pas permis d’investir beaucoup d’argent dans un relooking massif.

On pourrait même jouer au jeu des sept erreurs ! Ce qu’on s’est amusé à faire, sur l’autoroute, en rattrapant une « ancienne » S80… au volant de la « nouvelle »…


On avait déjà remarqué les entourages de cadrans de compteurs style « montre de marque » orientés vers le conducteur, le volant et la console centrale « flottante » ornés d’une finition « alu soyeux ». Parce qu’on nous l’avait fait remarqué ! A vrai dire, c’est très agréable de vivre à bord de cette S80, dans ces selleries de cuir fin et souple à surpiqures. Mais on avait, naïvement, l’impression qu’on avait toujours connu cette ambiance scandinave, raffinée et épurée à la fois…

L’extérieur ? Subtilement, très-très subtilement plus expressif qu’avant. Ça tient à des minuscules détails. Une calandre un poil plus marquée, dotée d’un sigle agrandi, des entrées d’air plus présentes, des lettres Volvo plus étalées sur l’arête de la malle à bagages, des baguettes chromées soulignant les feux arrière… Pas grand-chose, on en conviendra.

Beaucoup plus fondamentale est la refonte des motorisations diesel qui font l’essentiel des ventes de routières haut de gamme en France. Il s’agit de deux cinq cylindres 2,4 litres, très profondément revus.

Le premier, à simple turbo, voit sa puissance passer de 163 à 175 chevaux, son couple de 340 à 420 Nm, avec à la clé des performances évidemment en nette hausse, alors même que sa consommation moyenne est abaissée à 5,9 l/100, et ses émissions de C02 réduites à 155 g/km (en boîte manuelle), qui le font échapper à la trop fameuse écotaxe… En boîte auto, par contre, ce moteur remonte à 174 g/km, qui induisent un malus de 750 €, encore acceptable.

En haut de gamme, le diesel D5, entièrement nouveau, doté d’un petit turbo pour les bas régimes, et d’un gros pour les hautes vitesses, d’injecteurs piezoéletriques, de bougies de préchauffage en céramique, et d’un système de post-combustion des particules fines imbrûlées, affiche, lui, 205 chevaux, pour une consommation à peine supérieure au 2,4 litres de base (6,2 litres aux 100), et des émission de C02 ramenées à 164 g/km (toujours en boîte méca), soit un malus de seulement 200 €.

Avec la boîte automatique, qui, évidemment, est parfaitement justifiée sur une telle unité, la consommation a été ramenée de 7,3 à 6,7 l/100 (c’est peu, mais toujours bon à prendre), tandis que les émissions de C02 limitent le malus à 750 €. Le tout étant évidemment conforme à la nouvelle norme Euro5.

A l’usage, ce moteur, rond et plein, ronronnant agréablement, s’avère très souple  et linéaire d’utilisation, sur autoroute, où la S80 excelle. On pourra juste regretter un manque de réaction en sortie de virage, dû à la boîte automatique, assez lymphatique, et c’est un peu dommage.


Oui, parce que, même sur les routes sinueuses et accidentées de l’arrière-pays niçois, il n’est pas du tout interdit de titiller cette grande (4,85 m) et auguste routière. Surtout avec le châssis sport optionnel, qu’elle propose désormais, moyennant 300 petits euros. La S80, en effet, jusqu’ici perçue comme une voiture de gens « arrivés », soucieux d’un confort douillet, bien mérité. Ceux-ci n’ont pas été oubliés, avec un châssis « de base » encore plus souple, mais pas moins efficace pour autant.

Mais le châssis « sport », un peu plus ferme sans être extrême, s’adresse à une clientèle plus jeune et plus active. Une manière de rajeunir l’image d’une S80 qui le mérite bien. On ne perd rien à l’adopter, d’autant plus qu’avec une assise abaissée de 20 mm à l’avant, et 15 mm à l’arrière, la S80 « new look » gagne en stature et en agressivité, qui la fait paraître plus large et plus présente. Sans compter, donc, un comportement plus incisif, sans pour autant en faire une voiture de course, il ne faut quand même pas exagérer…


Last but not least, les tarifs, qui positionnent la « nouvelle » S80 de manière particulièrement favorable, avec un gap positif moyen d’environ 20 %, par rapport à la concurrence. Alors que le prix de base démarre à 32 400 €, la 2.4 D s’affiche à 35 900 €, et la D5 à 40 300 €, le cœur de gamme se situant à 40 150 € pour une 2.4D Momentum Geartronic, et 47 600 € pour une D5 Summum Geartronic. Des prix incontestablement attirants, si l’on considère les tarifs des fameuses références allemandes qu’on a évoquées…

Alors, cette Volvo S80 mérite vraiment qu’on s’y intéresse de près. Parce que, tous comptes faits...elle le vaut bien !

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