Il ne manquait qu’une chose à la Twingo, du style ! Voilà, c’est fait, Renault la remise entre les mains du chirurgien esthétique, qui n’a pas opéré dans la dentelle. Et c’est tant mieux !
Renault fait de très bonnes autos, mais il les dessine mal. Cet incompréhensible manque d’inspiration, apparemment voulu jusqu’ici par le grand manitou en personne, alias Carlos Ghosn, qui ne jure que par la voiture mondiale, a coûté sa carrière à la Laguna. Une fantastique routière, a notre avis la meilleure familiale sur le plan dynamique, qui méritait beaucoup mieux que ce triste sort, résultat d’un dessin insipide. Fort heureusement pour elle, la Twingo, tout aussi denuée de personnalité, à un degré même supérieur, a échappé à ce cruel destin. La micro-citadine de Renault se vend bien, sans battre des records toutefois, et la courbe aurait tendance à fléchir ces derniers temps. Pour une raison simple. La Twingo a désormais affaire à une concurrence qui, elle, joue la carte du style. La récente Kia Picanto en témoigne, et l’arrivée de l’originale Volkswagen up! risque bien de bouleverser la donne dans la catégorie.
Bref, il était temps de réagir. C’est fait, la Twingo est repassée sur le billard du chirurgien esthétique, lequel a totalement remodelé sa face avant. Aux oubliettes les longues optiques en forme de larme, place à des doubles phares séparés, ronds pour ceux de la partie inférieure. Dans le même temps, la Twingo gagne un calandre – jusque là, elle n’en avait pas -, soit la nouvelle identité visuelle de Renault marquée par un mince filet courant d’un phare à l’autre, avec, au centre, le logo de la marque placé bien en évidence. Le bouclier est bien sûr refait. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça change tout. Ce dessin un rien surchargé mais tonique donne à la Twingo toute la personnalité qui lui manquait. Il n’en fallait pas plus. La poupe a droit elle aussi à son coup de bistouri salvateur, les feux étant désormais dédoublés, la partie la plus petite étant désormais placée directement sur le hayon. Ce n’est pas laid, loin s’en faut.
Pour le reste, rien ne change. Il ne s’agit donc que d’un restylage, au sens le plus strict du terme. L’intérieur n’est pas retouché, à quelques détails près, et la gamme de motorisations ne bouge pas. Seule nouveauté, le système stop & start est systématiquement livré avec tous les moteurs proposés, histoire d’abaisser les émissions de CO2. Commercialisation dans la foulée du salon de Francfort, à des prix pour l’heure non définis.