Longtemps il n’y eut que le « 5 » de Chanel pour représenter dans le monde le luxe et le raffinement à la française. Il pourrait bien désormais y avoir aussi le « 9 » de Citroën...
J.-M. C.
Citroën n’a pas renoncé, moins que jamais, à reconquérir les sommets qu’avait jadis atteints la mythique DS. La marque aux chevrons a entrepris depuis deux ans d’y parvenir, marche après marche avec sa gamme DS qui s’étoffe régulièrement. DS3, DS4 et tout récemment DS5, toutes ensemble, ont déjà atteint le niveau respectable des 200 000 exemplaires. Mais Citroën n’entend pas en rester là, avec le lancement à court terme d’une berline compacte trois volumes, d’un SUV de luxe et d’une limousine très haut de gamme, en s’appuyant sur le marché chinois, ce dernier Eldorado automobile, pour espérer viabiliser cet ambitieux projet.
Cette « numéro 9 », qui fait suite à la Métropolis montrée à Shangaï il y a deux ans, a d’abord fait sa star à Paris, du côté de la Place de la Concorde et du Louvre avant d’être officiellement dévoilée au dernier salon de Pékin.
Il paraît que les Chinois - du moins ceux qui en ont les moyens - sont friands de tout ce qui représente le luxe à la française, sacs « Vuichon » (pour reprendre leur façon de prononcer), foulards Hermès et « numéro 5 » de Chanel en tête.
Alors une « Numéro 9 » de Citroën qui fait la jonction entre la place de la Concorde à Paris et la place Tian’anmen à Pékin, voilà qui a de la gueule, non ? Même si celle-ci a été il n’y a pas si longtemps le théâtre de sombres évènements que d’aucuns voudraient faire oublier. Une place qui mène à la porte dite de la Paix céleste. Une promesse. Qui reste à tenir... Après tout, acceptons-en l’augure, puisqu’aussi bien, avant que d’être de concorde, la grande place parisienne fut d’abord place de la révolution, là ou roula la tête du dernier représentant d’une autre forme de dictature vouée aux paniers en osier de l’histoire, Louis XVI...
Cette aparté étant faite, revenons à notre « Numéro 9 ». Un sacré numéro celui-la, imposant, long (4,93 mètres de long) et ramassé (1,27 m de haut seulement), et bâti sur un empattement gigantesque de 3 mètres. Somptueux, tout simplement.
On a beau se penser blasé pour avoir vu des centaines de concept cars plus alléchants les uns que les autres au cours d’une déjà longue carrière. Mais non. Ce « Numéro 9 » fait choc. Par sa grande élégance, la forte charge émotionnelle qu’il dégage, sa puissance stylistique due à Jean-Pierre Ploué, encore lui ! Le Jean-Paul Gaultier, le Karl Lagarfeld de l’automobile...
On a beau savoir que ce « Numéro 9 » n’est encore qu’un concept, que ce n’est pas encore une vraie future DS9, mais juste le manifeste esthétique des Citroën de demain. On à juste hâte d’y être, à demain.
Quid de l’intérieur de ce « 9 » ? Rien ne perce sous les épaisses vitres teintées. Et quid de la mécanique ? Il se murmure qu’il s’agirait d’une motorisation hybride, alliant un moteur thermique « small size » (un petit 4 cylindres 1.6 THP) délivrant 225 chevaux, à un moteur électrique de 70 chevaux, agissant lui sur les roues arrière, alimenté par des batteries lithium-ion rechargeables en « plug in ».
Le tout donnant en théorie un 0 à 100 km/h en 5,4 s, un 1000 mètres départ arrêté en 25,3 secondes et une vitesse de pointe de 244 km/h. Largement de quoi tenir le rang d’un très haut de gamme. Tout en n’émettant, ce qui ne gâte rien, que 39 grammes de C02 par kilomètre, et en ne consommant que... 1,7 litre d’essence aux 100 kilomètres ! Un vrai rêve, on vous dit...
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