Après la nouvelle berline C4, déjà évoquée, voilà, comme pour l’ancienne génération, sa déclinaison coupé. Mais les temps ont changé : Jean-Pierre Ploué est passé par là, qui a posé sa marque de fabrique en déclinant, une fois de plus, le concept DS, qui a vocation à être la version « exclusive » et « chicos » d’une banale Citroën.
Avec la DS4, les formes sont plus consensuelles, moins clivantes qu’avec l’ancien coupé C4. Plus élaborées aussi, par la grâce du talent incontestable du chef designer de PSA. Ses volumes généraux sont ceux d’une berline… généreuse. Longue de 4,27 m, elle est même un tantinet plus haute que la C4. Mais ses formes sont soigneusement travaillées pour lui donner de l’allure…et l’allure d’un coupé.
Subtil ! La DS4 a sa personnalité bien à elle, qui la distingue nettement de la C4. Ne serait-ce que par son pare brise nettement plus panoramique, ses flancs et ses passages de roues savamment sculptés ou son arrière plongeant.
Ce « coupé » a bel et bien cinq portes, oui. Mais celles de l’arrière sont particulièrement étroites, avec des poignées dissimulées dans le prolongement du vitrage, selon la bonne habitude inaugurée en d’autres temps chez Alfa Romeo par Walter De Silva. Mais elles ont une autre particularité : les vitres sont fixes ! Eh oui… Les passagers arrière doivent avoir le sentiment d’être accueillis dans un coupé, pas dans une berline, hein.
A l’intérieur, la touche DS s’obtient à grands renforts de chromes, de sièges en cuir pleine fleur de cinq tonalités différentes, dont le dessin n’est pas sans évoquer celui des sièges de la CX Pallas, pour ceux qui s’en souviennent.
On pourra regretter que la planche de bord ne se distingue pas beaucoup de celle de la berline C4, mais l’acquéreur pourra l’habiller de cuir en piochant dans un vaste programme de personnalisation comprenant entre autres des sièges avant massants… moyennant quelques menus frais supplémentaires, bien entendu.
Cette rivale déclarée des Audi A3, BMW Série 1 et autres Alfa Giulietta disposera d’une large gamme de motorisations : HDI 110 et 160 ch, VTI 120 ch, THP 155 et 200 chevaux. La DS4, directement dérivée du concept car High Rider présentée en mars dernier à Genève, fera donc ses grands débuts au Mondial de Paris, mais il faudra attendre le second semestre 2011 pour la voir sur les routes. A quel prix ? Salé, à n’en pas douter.