À Clio restylée, Clio RS refondue. Outre les évolutions esthétiques qui touchent toute la famille, la petite sportive made in Renault Sport s’offre une identité propre, et surtout gagne en vigueur et en rigueur. Que du bonheur !
Le moteur est porté à 203 chevaux (plus de 100 ch au litre !). Le châssis, lui, est reconfiguré soit vers plus de confort routier, soit vers un comportement plus incisif en piste. Ou les deux ! Ce qui s’appelle proposer le beurre, l’argent du beurre, et le… Bref… la Clio RS se met en trois pour vous satisfaire. En route !
Les Clio sportives sont une longue tradition chez Renault. Ça a commencé avec la 16S puis la Williams dans les années 90. Puis avec la deuxième génération (1998/2005) la RS et la marginale V6. Avec la Clio III apparue en 2005, la nouvelle RS nous avait laissé des sentiments mitigés. Un super châssis, certes, et une commande de boîte diabolique (on a rarement vu une boîte à synchros être presque aussi rapide que les crabots d’une boîte de course). Mais le moteur nous avait paru avoir le souffle court. Les 200 chevaux promis semblaient n’être pas tous au rendez-vous, et bien haut perchés.
Ça n’était pas qu’une impression ! La Clio III RS « phase 2 » annonce un gain de 6 chevaux, soit… 203 au total ! Faites le calcul… En tout cas, cette fois, on dépasse allègrement les 100 chevaux au litre, ce qui n’est pas si courant pour un moteur atmosphérique, il faut bien l’avouer. Et puis surtout le couple progresse sérieusement avec 215 Nm disponibles à 5 400 tr/mn, avec en particulier un gain de 20% sous les 2 000 tours. Un gage de moteur plus plein et plus pêchu à tous les régimes… Tout ça grâce à une nouvelle culasse et une cartographie corrigée. Sans oublier que les trois premiers rapports ont été raccourcis…
Mais avant de vérifier ça, faisons le tour du propriétaire. D’abord les modifications esthétiques qui affectent l’ensemble de la gamme Clio : une nouvelle face avant plus expressive, à l’instar de la récente Mégane, des nouveaux phares, des nouveaux feux. La version GT (animée soit par un diesel dCi 105, soit par un nouveau moteur essence de 128 chevaux) s’offre, elle, une grille de calandre noire, des jantes de 16 pouces, un petit becquet au sommet du hayon, une double sortie d’échappement et des sièges sport. Une version pas à proprement parler sportive, mais disons plus tonique qu’une Clio de base, notamment grâce à son châssis un peu plus ferme, sans excès, et que l’amateur pas trop fortuné peut s’offrir, à défaut de la RS, pour 17 500 € (1.6 16v 128 3 portes) ou 19 600 € (dCi 105, trois portes également).
Passons maintenant aux choses sérieuses. La Clio RS se distingue tout de suite au premier coup d’œil à sa lame avant façon formule 1 et à son diffuseur arrière qui n’est pas là que pour la galerie, puisqu’il génère un petit effet de sol toujours bienvenu, même si il est forcément limité. A 130 km/h il réduit quand même la portance de près de 40 kg. Et puis on retrouve les petits extracteurs d’air sur les ailes avant qui caractérisaient déjà la RS sur la Clio III première version.
Pas une, pas deux, mais trois Clio RS ! Si la Clio nouvelle manière conserve bien évidemment le fameux train avant à pivot indépendant qui faisait déjà merveille sur la première version de la Clio III RS, tandis que le train arrière a été renforcé, la définition châssis a été nettement revue. Dans un sens encore plus radical pour la version Cup (qui sera une série limitée), avec un amortissement 15% plus ferme et des ressorts plus raides que sur l’ancienne « F1 Team ». Dans un sens plus « soft » sur la version Luxe, à l’amortissement au contraire assoupli de 15%.
Entre les deux, la Trophy joue sur les deux tableaux en adoptant la définition châssis de la Cup… et l’aménagement intérieur plus cosy de la Luxe !
Oui parce qu’on ne vous a pas tout dit. Non seulement la Cup se veut la plus radicale des trois sœurs presque siamoises, mais encore elle s’est mise à un régime sévèrement spartiate. Plus de rétroviseurs électriques, des sièges allégés, une climatisation réduite à sa plus simple expression, suppression des appuie tête arrière, banquette non fractionnable, disparition des airbags rideaux avant et arrière… avec à la clé un gain de 36 kilos. Ils n’ont quand même pas été jusqu’à supprimer les commandes électriques des vitres… Radicale, on vous dit !
Par comparaison, la RS Luxe plus typée « chic et sport », à l’acoustique plus soignée, avec ses sièges cuir plus douillets en remplacement des minces Recaro dévolus à la Cup, sa climatisation régulée, son GPS TomTom de série, est (presque) un monde de douceur.
Ah certes, sur circuit, elle n’est pas aussi incisive, précise, en un mot super efficace comme peut l’être la Cup, même si elle freine tout aussi fort. Elle prend forcément un poil plus de roulis, le chrono dut-il en souffrir un peu. Mais on ne cherche pas à faire péter un chrono tous les jours, n’est-ce pas ? Et puis si entre les deux votre cœur balance, il y a la Trophy, presque aussi bien équipée que la Luxe, et dotée du châssis de la Cup… et ses beaux Recaro ! Le meilleur des deux mondes, on vous dit…
Et au fait, le moteur, me direz-vous ? Eh bien oui, ça va mieux, beaucoup mieux. Un poil plus de puissance en haut, beaucoup plus de couple en bas, un étagement de boîte nettement mieux calibré : ça change tout. Voilà une mécanique enfin assortie aux grandes qualités de tenue de route de cette Clio RS, enfin parvenue à maturité.
A l'intérieur, l'amateur aura le choix entre une ambiance "gris argenté", "carbone foncé" ou encore avec des touches d'un jaune sportif très suggestif. Précisons encore que la version Cup, ultra dépouillée, sera une série très limitée, proposée pendant quelques mois seulement. Que les amateurs se précipitent ! Les autres n'auront plus à hésiter qu'entre la version Trophy ou la version Luxe. Moi, entre les deux... mon coeur balance !
Fiche technique Clio Renault Sport
Dimensions (L/l/h) : 4,01/1,76/1,48
Moteur : 4 cylindres 16 soupapes
Cylindrée : 1 998 cm3
Puissance : 203 ch à 7 100 tr/mn
Couple : 215 Nm à 5 400 tr/mn
Transmission : aux roues avant, boîte manuelle 6 rapports
Suspension : AV : Type McPherson, à pivots indépendants, AR : essieu à épure programmée.
Freins : ABS, disques Brembo (étriers 4 pistons à l’avant)
Pneus : 215/45 R 15
ESP : de série (déconnectable)
Vitesse maxi : 225 km/h
0 à 100 km/h : 6,9 s
1000 m DA : 27,30 s
Consommation mixte : 8,2 l/100
Emissions C02 : 195 g/km (malus 750 €)
Les tarifs :
Clio RS Cup : 22 100 €
Clio RS Trophy : 24 100 €
Clio RS Luxe : 25 600 €
/fdata%2F2551119%2Favatar-blog-1079065142-tmpphpyama1w.png){kind=avatar}
