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6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 13:44

Ghosn-Zieste

La rumeur se faisait insistante, et elle se confirme aujourd’hui. Les groupes Renault et Daimler pourraient très rapidement signer un accord industriel stratégique, dont les modalités précises restent encore à finaliser.

 

Il s’agirait d’une part de mettre en place une coopération technique pour élaborer une plateforme pour petites voitures, qui pourraient concerner aussi bien une Twingo de troisième génération qu’une Smart, voire encore la nouvelle génération de Mercedes Classe A et B.

 

Coopération également dans le domaine des mécaniques, essence comme diesel. Ce partage de compétences techniques et d’investissements devrait permettre aux deux groupes de faire de substantielles économies d’échelle, et de permettre aux partenaires d’atteindre la taille critique suffisante pour diffuser ces petites autos à grande échelle, de l’ordre de 350 000 unités par an, nécessaire pour assurer une rentabilité suffisante.

 

L’autre volet du rapprochement envisagé par Carlos Ghosn et Dieter Zetsche serait un échange de capital symbolique, à hauteur de 3 %, incluant naturellement, s’agissant du groupe Renault, Nissan, dont le constructeur français détient directement 44 %.

 

Et là, le gouvernement français, par la voix du ministre de l’industrie, Christian Estrosi, prend les devants en affirmant qu’il serait vigilant sur les questions de l’emploi en France, et sur le fait que l’Etat français devrait, en tout état de cause, toujours rester engagé dans le capital de Renault à hauteur de 15 %, et donc rester l’actionnaire principal.

 

Il faut dire qu’il y a peu le Président de la République, Nicolas Sarkozy, s’était réveillé, sans doute un peu tard, en se souvenant qu’il avait largement supporté financièrement l’industrie automobile française… sans exiger la moindre contrepartie de la part du patron de Renault, comme il aurait dû le faire.

 

Au vu de sa situation politique particulièrement critique, il ne faut pas s’attendre désormais de sa part de la moindre complaisance vis-à-vis de Carlos Ghosn. Le voilà prévenu…

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 18:16

Avtovaz, le constructeur des trop célèbres Lada, serait au bord de la faillite. Ses ventes se sont effondrées de près de 50 % au premier semestre, suite à la crise qui a frappé le marché russe depuis un an, mais aussi du fait de la concurrence de produits étrangers de bien meilleure qualité. Avtovaz, en cessation de paiement, est aux abois. Le constructeur de Togliatti a demandé 50 milliards de roubles (environ 1,1 milliard d’euros, sous forme d’obligations convertibles en action, auxquels devraient s’ajouter 950 millions d’euros pour financer un programme d’investissement sur quatre ans) aux banques publiques russes, téléguidées par Vladimir Poutine, qui se font tirer l’oreille. Naturellement…


Les pouvoirs publics russes suggèrent fortement à Avtovaz d’aller voir son principal actionnaire (à hauteur de 25 %)… Renault, qui était entré dans son capital en février 2008, en investissant un milliard de dollars, à une époque où le marché russe était en pleine croissance.


Mauvaise nouvelle donc pour Carlos Ghosn, qui va devoir faire face au bras de fer imposé par Poutine, un spécialiste en la matière. Ou bien le patron du groupe Renault accepte de mettre largement au pot, ou bien il court le risque de voir sa participation dans Avtovaz diluée et réduite à la portion congrue, ou pire encore, voir prononcer la faillite du constructeur russe. Hors Carlos Ghosn tient beaucoup à cet outil pour y produire ses Logan qui fait un carton sur le marché russe.


Pour l’heure, il se contente prudemment de promettre un investissement technologique, et refuse de parler d’argent. Pour combien de temps ?

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 18:13

On croyait l’affaire faite : Opel passerait sous le contrôle de l’équipementier canadien Magna (soutenu en sous-main par Poutine), General Motors gardant 25 % des actions du constructeur allemand. Mais la Commission de Bruxelles, crispée dans son idéologie ultra libérale, tarde à donner son feu vert, sous le prétexte que l’aide publique, sous forme de garantie, de 4,5 milliards d’euros avancée par Angela Merkel, aurait pu ne pas être attribuée à un autre repreneur. La signature de la vente est déjà repoussée d’une semaine. Au risque de voir le projet capoter et Opel poussé à la faillite. La pire des solutions pour les 25 000 employés du groupe en Allemagne, même si Magna projette déjà de supprimer 1 700 des 7 000 emplois que compte le constructeur allemand en Espagne. Ce à quoi s’opposent naturellement les syndicats ibères.

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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 17:33

ça paraissait presque trop beau. Saab, lâché par General Motors, repris par le minuscule constructeur de supercars Koenigsegg, sous le regard bienveillant du gouvernement : tout allait bien dans le meilleur des mondes suédois.

Las ! Devant la demande pressante du gouvernement depuis la fin du mois de juin de prouver sa solvabilité avant d'apporter sa garantie à un prêt de 600 millions de dollars, les actionnaires de Koenigsegg font la sourde oreille. Et bottent en touche en mettant en doute la possible rentabilité de Saab. Ne serait-ce pas qu'ils ont eu les yeux  plus gros que le ventre ? Est-ce que Koenigsegg n'aurait pas tenté de s'offrir Saab à bon compte, sans fonds propres suffisants, et à crédit en jouant sur le seul prêt bancaire qui lui avait été promis ?

La date butoir approche : un accord de cession doit être organisé avec General Motors, et les travaux devraient déjà s'engager ces jours-ci. Le processus semble bel et bien en panne...
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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 22:36


La chancelière allemande Angela Merkel vient d’annoncer un plan de sortie d’Opel du groupe General Motors. Soulagement… et inquiétudes !
Lire la suite…

Tandis que General Motors passe sous le régime des faillites pour opérer une restructuration en profondeur, le sort de sa filiale européenne Opel a été réglé.
La chancelière Angela Merkel vient d’annoncer de quoi sera fait l’avenir du constructeur allemand, à la suite d’une réunion marathon entre tous les protagonistes : gouvernements allemand et américain, syndicats, créanciers, opérateurs potentiels restants, Fiat s’étant retiré de la course.

Une page est tournée. Opel faisait partie de la galaxie General Motors depuis 80 ans. Le constructeur allemand sera désormais piloté par un consortium (avec un crédit-relais de 1,5 milliard d’euros accordé par le gouvernement allemand) comprenant l’équipementier canadien Magna (qui prend 20 % du capital), la banque russe Sberbank (35 %) et le constructeur Gaz, deux entités proches du Kremlin, Vladimir Poutine ayant manifestement piloté le dossier en sous-main.
Tandis que General Motors conservera 35 % du capital de son ex filiale, les 10 % restants sont attribués aux salariés d’Opel.

Face au naufrage de General Motors, qui risquait d’entraîner celui d’Opel, le soulagement est évident. Le constructeur allemand, en effet, emploie 50 000 personnes en Europe, dont la moitié en Allemagne. Mais toutes les inquiétudes ne sont pas levées, loin de là. Le nouvel opérateur, Magna, annonce déjà qu’il va supprimer 10 % des effectifs allemands (2 500 salariés), et quelque 11 000 postes dans toute l’Europe.

Le patron du groupe canadien, Frank Stronach, affirme par ailleurs vouloir injecter entre 500 et 700 millions d’euros dans le constructeur allemand, et fabriquer des voitures Opel au Canada, sans plus de précision. Celui-ci estime vouloir faire du marché russe l’axe central de son plan de reprise. Pas étonnant, quand on repère l’ombre portée du Kremlin dans l’opération. Sauf que l’économie russe est actuellement en panne, et le marché automobile sinistré après quelques années de folle croissance à deux chiffres.

Et quid du constructeur russe Gaz, qui n’a toujours pas su se moderniser au sortir de l’ère soviétique, et fabrique des autos obsolètes dont personne ne veut ? Il y a gros à craindre qu’après avoir « sucé le sang » technologique d’Opel, Gaz se débarrasse finalement du cadavre exangue de l’un des plus anciens constructeurs d’Europe occidentale.


Adam Opel, le créateur de la marque, débuta sa carrière industrielle en 1863, en fabriquant des... machines à coudre !
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31 mai 2009 7 31 /05 /mai /2009 22:30

Alors que l’affaire Chrysler poursuit un cours favorable, avec une sortie du régime de faillite d’ici quelques semaines, l’apuration de ses dettes et une restructuration sous la houlette de Fiat, qui devrait voir rapidement sa participation passer de 20 à 35 %, General Motors suit le même chemin, sous le contrôle étroit de l’administration Obama.

Longtemps, General Motors, qui fut, rappelons-le, le leader mondial de l’automobile pendant 77 ans, s’était refusé à cette extrémité. Mais c’était de loin la meilleure solution pour sortir de l’ornière.

La chose n’a pas été simple. Il aura fallu régler la question des créances, détenues par, entre autres, plus de 100 000 petits porteurs qui ont investi, spéculativement, dans la dette de GM, dont le prix de l’action était tombé à moins de 1 dollar, une première depuis… 1933 !

Les créanciers se sont vus proposer 25 % des actions du « nouveau General Motors », tandis que le Tresor américain détiendra, provisoirement 72,5 % du groupe restructuré, délesté d’Opel, dont il détiendra cependant toujours 35 % du capital.

Ainsi, le nouveau General Motors pourra bénéficier des 60 milliards de dollards promis par l’Etat américain. C’est que l’enjeu est d’importance : des centaines de milliers d’emplois directs (même si on sait déjà qu’il y aura encore des coupes sombres), et la sauvegarde des équipementiers de GM, dont la plupart ne survivraient pas à une interruption massive de la production du constructeur.
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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 13:13

(Reuters) - Barack Obama se dit convaicu que General Motors se portera bien après sa restructuration, mais il ne mentionne pas la possibilité d'un dépôt de bilan pour achever cette réorganisation.

Interrogé par le réseau câblé C-SPAN, le président américain ajoute que son gouvernement souhaite se retirer au plus vite du secteur automobile dans lequel il a investi pour soutenir les constructeurs.

"En fin de compte, je crois que GM sera une société forte et nous nous retirerons dès que l'économie se reprendra et qu'ils auront achevé leur restructuration", déclare Barack Obama.

General Motors a jusqu'au 1er juin, une date imposée par le gouvernement, pour achever sa restructuration, ce qui d'après les analystes exigera de déposer le bilan. Le président américain n'a pas été interrogé précisément sur ce point par C-SPAN, et n'a pas abordé le sujet de lui-même.

GM, qui ne survit depuis le début de l'année que grâce à 15 milliards de dollars de prêts d'urgence de l'Etat fédéral, s'est vu fixer par la Maison blanche la date-butoir du 1er juin pour restructurer ses dettes et ses activités.

Il a annoncé vendredi avoir emprunté quatre milliards de dollar supplémentaires au Trésor, portant à 19 milliards les capitaux frais injectés par l'Etat.

Le groupe a prévenu qu'il déposerait son bilan pour bénéficier du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites s'il n'obtenait pas des porteurs d'obligations qu'ils renoncent à la quasi-totalité de leurs 27 milliards de dollars de créances. Mais ceux-ci refusent de consentir un tel sacrifice, en échange duquel ils n'obtiendraient que 10% du capital du groupe, alors que l'Etat en contrôlerait la moitié, le syndicat UAW 39% et les actionnaires actuels 1%.

Obama prédit un bond des ventes d'automobiles aux Etats-Unis une fois que la reprise économique sera là et une forte demande pour les véhicules économes et performants.

"Je crois que GM et Chrysler peuvent faire ça. Nous sommes sûrs qu'ils pourraient profiter de ce nouveau marché." (David Alexander, version française Jean-Stéphane Brosse)
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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 14:27


Cette fois, ça y est : le nœud gordien est tranché. Chrysler vient de se mettre officiellement sous la protection du fameux chapitre 11 de la loi américaine des faillites !
Par Jean-Michel Cravy

La menace couvait depuis des mois, aussi bien pour Chrysler que pour General Motors. Personne ne voulait y croire vraiment tant une telle issue paraissait inimaginable, s’agissant de ce qu’il fut le fleuron de l’industrie américaine. Pendant un siècle, on a pu parler des "big three". Une époque vient de finir...Ford fait profil bas, espérant s’en sortir par lui-même (avec de copieuses aides de l’administration).

GM, l’ex numéro un mondial, n’en finit pas de se couper un bras, une jambe pour stopper la gangrène, de rendre à Saab sa liberté en lui versant une dot, de céder Hummer pour une poignée de roupies au premier qui passera, de jeter des marques centenaires aux poubelles de l’histoire (Oldsmobile déjà, et maintenant Pontiac), de tenter de se séparer honorablement de sa filiale européenne, Opel.

Quant à Chrysler, le plus petit des Big three, traditionnellement le plus fragile, il est le premier à succomber à ce mal qui ronge depuis longtemps l’industrie automobile américaine, l’inadaptation aux temps modernes, encore aggravée par la violente crise financière qui s’est déclenchée ces derniers mois. Le groupe Chrysler (Chrysler, Jeep, Dodge) n’y aura pas survécu…

Jusqu’à la dernière minute, on avait pu espérer qu’une élégante sortie de crise soit trouvée. Les principaux intéressés, les grandes banques comme CityGroup, Morgan Stanley, JPMorganChase, avaient donné leur accord.

Mais une partie des créanciers (les fonds spéculatifs Oppenheimer Funds, Xerion Capital Fund, et Stairway Cap Management.) a joué la politique du pire, et n’a pas voulu accepter les conditions posées par Barack Obama (qu’ils abandonnent leurs droits sur 6,9 milliards de dollars de dette sécurisée, en contrepartie du versement de 2,25 milliards de dollars en cash, contre 2 milliards auparavant), cherchant à entraîner les autres dans leur refus psychorigide.

Un bras de fer entre les spéculateurs et l'administration américaine

Au delà, il y a eu, de la part de ces fonds spéculatifs, la volonté de tester, dans  un véritable bras de fer, la capacité de résistance de la nouvelle administration face à Wall Street (le mur de l'argent), et à ses intérêts, qui n'ont rien à voir avec les intérêts du plus grand nombre.

Ce bras de fer avec Barack Obama, les prédateurs de Wall Street l'ont perdu. Et ont perdu leurs créances sur Chrysler !

Devant cette situation de blocage, les encore actuels dirigeants du groupe Chrysler, Tom LaSorda et Bob Nardelli, n’ont plus eu d’autre alternative de se déclarer en faillite, et de se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi des faillites américaine. Effet immédiat : toutes les usines du groupe sont fermées immédiatement, et jusqu’à nouvel ordre.Barack Obama a aussitôt exprimé un message optimisme sur l’avenir de Chrysler, « promis à la réussite ». Optimisme oblige, évidemment...

Concrètement, l’UAW (United Auto Workers), le syndicat des travailleurs, qui a renoncé à toute forme de grève, et consenti à une sérieuse réduction des coûts salariaux, détiendra 55% du capital de la nouvelle structure, le gouvernement américain 8%, le gouvernement canadien 2%.

Et Fiat, dont l’entrée comme partenaire opérationnel, et pilote de l’attelage est enfin officialisée, à hauteur de 20%, qui pourront être portés ultérieurement à 35%.

Fiat ! Le constructeur italien, lui-même en grande difficulté il y a peu, a su se redresser de manière spectaculaire grâce à une politique de qualité et au succès de quelques modèles (Bravo, Grande Punto, 500). Comme quoi le pire n’est jamais sûr ! Et du coup, c’est un vrai message d’espoir.

Reste que le mariage de deux cultures d’entreprise, et de marché, ne va pas aller forcément de soi… On a vu ce que ça a donné avec Daimler/Mercedes. C’est évident : Chrysler a un besoin urgent de modèles, de plateformes et de motorisations plus « raisonnables », en phase avec les attentes des consommateurs américains. Mais de là à leur « vendre » des « petites italiennes » badgées Chrysler… Méfiance !

C’est en tout cas une bonne affaire pour Fiat (qui par ailleurs lorgne sur… Opel !), qui va pouvoir s’implanter sérieusement sur le continent nord-américain, et développer ses propres ventes à travers le réseau Chrysler…

Restent de nombreuses questions en suspens pour imaginer un nouveau Chrysler à l’avenir radieux, et compétitif sur le marché mondial. L’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité est donc l’IAW (United Auto Workers), à hauteur de 55%, en échange de son renoncement à une créance de 10 milliards de dollars due par l’ancienne Chrysler.

Mais comment se passera la cohabitation avec Fiat, pilote industriel, qui ne détient actuellement que 20% du nouveau capital, même si il est porté, à terme, à 35% ? C’est un risque potentiel de conflit d’intérêts… et de conflits tout court !

Quel sera le poids réel des administrations américaine et canadienne, qui vont fournir, dans l’immédiat 4 milliards de dollars, puis plus tard 5 ou 6 supplémentaires. Barack Obama a été clair : il exige qu’au moins 40% du volume des ventes de la future Chrysler proviennent des usines américaines, et que la production totale sur le sol US atteigne au moins 90% du niveau de 2008.

Qu’en pense Fiat, qui risque d’être le dindon de la farce ? On en reparle dans dix ans ?
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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 13:02

Il y a quelques années, l’allemand Daimler, maison-mère de Mercedes, plastronnait en annonçant une « alliance » avec l’américain Chrysler. C’était en mai 1998...

En fait, sous le couvert d’un mariage d’amour, c’était d’un mariage forcé qu’il s’était agi. En un mot, une prise de pouvoir sans condition de l’un sur l’autre. Chrysler, déjà fragilisé par son inadaptation au marché, n’avait jamais digéré les diktats de Mercedes, et Daimler n’avait jamais pu digérer le troisième constructeur américain, comme sait faire un boa constrictor d’une proie trop facile…

C’était il y longtemps, il y a onze ans, une éternité. Depuis, il y a eu la séparation, le divorce, réduit aux aguets. Mais restaient à régler les questions financières, toujours douloureuses, comme on sait. Daimler détenait encore 19,9% du capital d’un Chrysler à l’agonie, et pouvait légitimement lui faire rendre gorge. Mais comment exiger quoi que ce soit d’un ex insolvable, quand on est soi-même dans une situation délicate ?

Daimler a récemment avoué une perte d’exploitation trimestrielle de 1,28 milliard d’euros, et un chiffre d’affaires en recul de 25%. Et a dû laisser entrer dans son capital (ouvert à tous vents) un investisseur d’Abou Dabi…

Après une longue bataille financière avec le hedge fund Cerberus (actionnaire de référence de Chrysler, à hauteur de 80,1 % depuis août 2007), Dieter Zetsche, pris à la gorge, a fini par jeter l’éponge. Et renoncé à exiger la contrepartie des près de 20% d’actions qu’il détenait dans le capital de Chrysler… puisque ce capital est devenu aujourd’hui parfaitement virtuel !

Et d’autant plus aisément que la dette de Chrysler avait déjà été provisionnée dans les pertes et profits des comptes 2008 de Daimler… Non seulement Daimler renonce à récupérer sa mise mais, plus fort encore, le groupe allemand devra s’engager à alimenter un fonds à hauteur de 600 millions de dollars sur trois ans, pour abonder la retraite des anciens employés de l’ex groupe Daimler/Chrysler !

Les relations entre Daimler et Chrysler sont donc aujourd’hui réduites à de simples relations de fournisseur à acheteur, en particulier pour les plateformes et les motorisations fournies par Mercedes pour les Chrysler 300C et autres Jeep Cherokee…
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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 12:17

Rien ne va plus pour les constructeurs japonais...
Il y a peu Toyota avait annoncé, pour la première fois de son histoire, une perte d’exploitation d’1,5 milliard de dollars, due en grande partie à la rétractation du marché américain.

On avait alors pu penser à une annonce « diplomatique », histoire de ne pas servir de bouc émissaire aux « malheurs » qui frappe l’industrie automobile US, les Américains, mondialisants quand ils sont en position de force, mais protectionnistes quand ça va mal, étant toujours prompts à mettre au pilori les « envahisseurs étrangers qui détruisent leur industrie nationale » Se souvenir des forcenés qui détruisaient à coups de masse et mettaient le feu aux motos japonaises quand Harley Davidson était à l’agonie...

En fait la situation de l’industrie automobile japonaise est plus grave qu’il n’y paraissait. En janvier dernier, elle avait déjà connu un recul historique (de plus de 41 %), qui s’est encore creusé en février (- 50% par rapport à février 2008 !).

Premier touché, Nissan, avec -68,8% sur le seul territoire japonais, contre seulement, si l’on peut dire, -37,8% dans le reste du monde. Mitsubishi n’est pas en reste avec un recul de 65%. Quant à Toyota, le numéro un mondial, il recule de 65% au Japon, et de 42,1% dans le reste du monde. Et ses marques satellites (Daihatsu, Hino, Lexus) ne font pas mieux… Mazda et Subaru subissent également le marasme de plein fouet avec un recul de l’ordre de 50% ! Seul Suzuki évite le pire avec un recul d’un peu moins de 20%, grâce à sa position privilégiée sur les marchés émergeants, au premier rang desquels l’Inde et la Chine où il est bien implanté...

Quant au bénéfice net de Honda, il s’établit cette année à 1,1 milliards d’euros, soit une chute de 77% par rapport à l’exercice précédent. Pas terrible, mais moins pire que prévu. Une explication ? Honda n’est pas seulement un constructeur automobile, mais aussi un producteur de matériels de jardinage, et le toujours numéro un de la moto, un secteur qui progresse, alors que l’automobile dévisse…
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