Volkswagen lance à son tour un break tout-chemin basé sur la Passat, déguisé en fonction. Surélevé comme il se doit, mais dans des proportions très modestes. La transmission 4x4 est au choix.
Les breaks tout-chemin, que l’on range par commodité parmi les SUV, ont longtemps composé une famille peu nombreuse et marginale, en terme de ventes s’entend. Il semble bien qu’en ce qui les concerne, les temps changent. Cette sous-espèce automobile est, de fait, en voie de prolifération. Pour preuve, et tout de suite après la 508 RXh, que Peugeot commercialisera sous peu, voici la Volkswagen Passat dite Alltrack. Laquelle fait siennes, fort logiquement, les lois du genre.
Premier élément incontournable, la panoplie façon « Indiana Jones ». Les protections en plastique noir des passages de roues sont bien sûr de rigueur, alors que les bas de caisse de portières sont surlignés, eux, par des baguettes en acier inoxydable. Les panneaux qui camouflent les soubassements avant et arrière font appel au même matériau. Un classique parmi les classiques, auquel Volkswagen ajoute une grille de bouclier et des jantes spécifique à ce modèle. Les barres de toit sont livrées en série.
Dans le même mouvement, le constructeur élargit les angles ventraux, d’attaque et de fuite de la Passat Alltrack. L’auto ne pouvait décemment garder ceux du break courant, guère appropriés à sa vocation « tout-terrain ». Volkswagen donne, partant de là, respectivement 12,8, 16 et 13,6 degrés, des valeurs peu élevées y compris pour cette famille automobile. A titre de comparaison, l’angle d’attaque de l’Audi A4 Allroad s’ouvre à 18 degrés. La garde au sol réhaussée, l’autre élément incontournable pour un break taillé pour l’aventure, appelle le même commentaire, sachant qu’elle atteint tout juste 16,5 cm – 18 cm pour l’Audi. Conclusion, la Passat Alltrack s’accorde le minimum syndical dans sa fonction première.
Raison pour laquelle la transmission intégrale, alias 4Motion chez Volkswagen, n’es pas proposée en série sur les deux déclinaisons emmenées par les motorisations les moins puissantes parmi les quatre retenues. Soit le 1.8 TSI de 160 ch pour l’essence et le 2.0 TDI de 140 ch pour le diesel, qui équipent par conséquent les variantes 4x2 de la Passat Alltrack. Pas de panique, la clientèle qui ne jure que par les quatre roues motrices peut toujours piocher dans la liste des options. Ou alors se tourner vers les deux autres motorisations proposées, les 2.0 TSI de 210 ch et 2.0 TDI de 170 ch pour les nommer, lesquelles sont associées d’entrée de jeu à la transmission 4x4, avec la boîte robotisée DSG en paquet cadeau. C’est à prendre comme tel, ou à laisser.
Ces choses dites, Volkswagen n’est pas à un paradoxe près. La transmission 4Motion – répartition variable de la force motrice entre les deux essieux, avec prépondérance sur l’avant en conduite courante -, c’est à savoir, est en ici livrée avec le dispositif Off-road emprunté aux 4x4 Tiguan et Touareg. Pour rappel, l’article retient un système automatique de retenue de la vitesse en descente – pente à 10 degrés minimum - ainsi qu’un blocage du différentiel central électroniqu. Par ailleurs, il retarde l’intervention de l’ABS sur sol meuble, bloque l’un des rapports de la boîte DSG et rend l’accélérateur plus sensible. Ce faisant, la Passat Alltrack apparaît comme le break tout-chemin le mieux outillé pour la pratique 4x4. De quoi regretter l’absence d’une garde au sol plus généreuse…
La Passat Alltrack sera commercialisée à la fin du premier trimestre 2012, à des prix à ce jour indéterminés.