Non, ce n’est pas un restyling. Oui, c’est bien une toute nouvelle génération de Boxster qui sera dévoilée à Genève. On ne change pas une formule gagnante, n’est-ce-pas ?
Cette troisième génération de Boxster ressemble à la seconde, apparue en 2004, qui ressemblait à la première, née en 1996… Une formule gagnante à l’époque, que ce roadster biplace à moteur central, qui sauva alors une marque enfermée dans la monoculture de la 911. Et qui n’a cessé d’assurer sa prospérité, au point d’avoir été à deux doigts de racheter… Volkswagen, rien que ça !
Il faut dire que le Boxster avait été utile un retour aux sources, dans la lignée du Spyder 550 qui s’était rendu célèbre sur la route de Salinas. Mais ceci est une autre histoire. L’autre avantage, c’est que ce roadster forcément édoniste, qui permet de rouler les cheveux au vent, s’était positionné comme la moins chère des Porsche, les tarifs de la grande sœur s’étant envolés à des hauteurs inaccessibles.
Voilà donc le troisième opus de ce Boxster, dévoilé comme il se doit au Salon de Genève, le salon qui annonce toujours le printemps et donne des envies de liberté. Globalement, la silhouette reste bien dans l’esprit des précédentes versions (l’esprit conservateur n’étant pas un vain mot, s’agissant de Porsche) mais dans une exécution sensiblement plus virile, et profondément revue (empattement allongé d’une dizaine de centimètres, voies élargies, allègement général (poids contenu à un peu plus de 1 300 kg) qui n’est pas sans rappeler la mythique supercar Carrera GT.
Naturellement, point de V10 dérivé de la compétition dans le dos des occupants, mais un très classique 6 cylindres boxer, retravaillé pour l’occasion. Tandis que sur la version de base la cylindrée est abaissée de 2,9 à 2,7 litres, la puissance, au contraire, progresse de 245 à 265 chevaux. Avec des consommations abaissées de 15 %, ce qui ne gâte rien. La Boxster S nouvelle manière, quant à elle, conserve son 6 cylindres en version 3,2 litres, et gagne 5 chevaux, pour culminer à 315 ch. Ça commence à faire… Et ça lui permet de revendiquer un 0 à 100 km/h en 4,8 secondes avec la boîte PDK à double embrayage qui sera proposée en option.
Ce nouveau Boxster pourra recevoir, comme sa grande sœur la 911, le pack Sport Chrono, et pour la première fois, une suspension dynamique de la transmission (des supports moteur dotés de deux lois de flexibilité, souple en ville, affermie à l’attaque), et d’un différentiel actif pour améliorer dynamisme et efficacité.
Naturellement, l’habitacle est entièrement nouveau, plus sobre et moins torturé que précédemment, mais en même temps plus convenu. La finition semble en tout cas parfaitement irréprochable.
Voilà en tout cas Porsche en mesure de reprendre la main tout en haut d’une catégorie qui compte, entre autres, des Audi TT RS, Nissan 370 Z, Mercedes SLK et autres BMW Z4. En haut, parce que d’habitude, les tarifs sont hautains, avec un prix de base démarrant à 49 372 €, tandis que le Boxster S s’offrira à 60 435 €. Hors toute option naturellement... Vous imaginiez quoi ?
Vous connaissez le dicton, revisité par Porsche ? En avril, découvre toi d’un fil… Pas grave : à autopanorama.info on se sacrifiera volontiers pour vous raconter nos sensations, volant en mains. Quitte à attraper un rhume de cerveau...