Mercedes sort la seconde édition de la CLS, le coupé quatre portes « canal historique » menacé par ses émules. Grosse bagarre en perspective.
Pour Mercedes, il y avait le feu au lac. Née il y a cinq ans, l’actuelle CLS fait en effet office d’antiquité face à ses récentes émules, la dernière en date étant ni plus ni moins l’une des grandes vedettes du Mondial, l’Audi A7. Une sacrée cliente, tout comme la Porsche Panamera. Pire, l’ennemi héréditaire qu’est BMW annonce qu’il lancera l’an prochain son « coupé quatre portes grand luxe», ce qui commence à faire beaucoup de monde sur un si petit marché.
Résultat, Mercedes envoie la CLS première du nom à la retraite plus tôt que prévu. Cinq ans d’existence, c’est court pour une voiture. La seconde génération, pour autant, ne modifie pas le code génétique du modèle, comme en témoignent sa forme et ses dimensions – un peu moins de 5 m en longueur. Le style tout en nervures est en revanche nettement plus tendu, pour ne pas dire agressif, avec en point d’orgue une face avant qui n’est pas sans évoquer celle de la bestiale SLS. Ce n’est probablement pas un hasard…
De fait, les motorisations retenues marquent, de la part de Mercedes, la très ferme intention de hausser le ton. La CLS débutera sa carrière, en janvier 201, avec le V6 essence 350 CGI de 306 ch et le V6 diesel 350 CDI porté à 265 ch sous son capot. Bref, elle part à la pêche au gros. Pour preuve, un V8 500 de 408 ch suivra trois mois plus tard. Entre temps, un "petit" quatre-cylindres 250 CDI - un diesel, donc - de 204 ch fera son apparition, histoire de « démocratiser » la voiture, même s’il ne faut rien espérer en dessous de 60 000 €. Dans tous les cas, la CLS revient dans la course. Beaux matches en perspective.