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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 23:59

 

Mercedes fait le grand nettoyage, vire tout à la poubelle et renouvelle les plans de la maison. La maison en question, c’est le Classe B, qui reste un monospace, contrairement à la Classe A. Dans ce dernier cas, Mercedes a carrément rasé la maison… L’engin n’a, dès lors, plus rien à voir avec son prédécesseur. Tant mieux.

 

Mercedes-ClasseB-5

 

Tout le monde peut se tromper. Même Mercedes. Pourtant, l’idée, au départ, était bonne. Elle consistait à placer le moteur en sandwich, entre deux planchers, quasiment sous les pieds des occupants avant. Pour une raison simple. Le procédé garantissait, on  le comprend aisément, un rapport encombrement/habitabilité très avantageux, la solution idéale pour produire un monospace de taille petite ou moyenne. Les Classes A et B ont été bâties ainsi, avant de mener des carrières commerciales plus qu’estimables. L’ennui, c’est que la structure sandwich est coûteuse à produire, et pour la rentabiliser, Mercedes aurait dû vendre encore plus de Classes A et B – 700 000 unités, tout de même, pour la seconde, en six ans d’existence. En d’autres termes, le constructeur a perdu de l’argent avec cette technique, dans des proportions que l’on dit sinon astronomiques, du moins conséquentes.

 

Pas question, évidemment, de renouveler l’expérience. Mercedes n’a fait ni une ni deux. La Classe A abandonne la forme monovolume pour se transformer en berline – voir nos archives – et la nouvelle formule du Classe B adopte une architecture classique. Il n’y a qu’un plancher, le moteur et la boîte sont disposés en travers, et les roues avant restent motrices. La dernière information a son importance, car il se murmure ici et là que la plate-forme des nouvelles Classes A et B – c’est là même, d’un véhicule à l’autre – devrait servir de base à une future berline compacte de la marque, également déclinée en break. Comme quoi la traction gagne du terrain chez Mercedes. En espérant que cela s’arrêtera là… Pour ses suspensions, enfin, l’engin fait appel à des McPherson triangulés à l’avant et à une solution multibras à l’arrière. C’est nouveau pour ce modèle, qui jusqu’alors disposait d’un essieu semi-rigide à cet endroit. Conclusion, Mercedes a tout repensé de A à Z.

 

Mercedes-ClasseB-8

La remarque vaut bien sûr pour la forme de la voiture, à commencer par ses dimensions. Par rapport à son prédécesseur, le Classe B gagne 9 cm pour atteindre 4,36 m en longueur. Il se place, dès lors, à hauteur des Ford C-Max et Renault Scénic, soit les plus petits représentants de l’espèce dite des monospaces compacts. La largeur – 1,78 m - se tient dans la moyenne, plutôt basse au demeurant, de la catégorie, et c’est donc par sa hauteur que le Classe B se distingue désormais de ses congénères. D’une génération à l’autre, Mercedes lui a retiré 5 cm sous la toise, pour une valeur qui se limite 1,56 m. Résultat, cet engin est le plus bas des monospaces de son genre, et de loin.

 

Son constructeur l’a voulu ainsi, pour d’évidentes raisons aérodynamiques, avec à la clef un coefficient de pénétration dans l’air record. Soit un Cx de 0,26. Pour un monospace, c’est à se pincer pour y croire, en rappelant au passage que le Cx d’une berline aussi vertueuse que la Toyota Prius est de 0,25. Pas bon pour la concurrence – Cx de 0,30 pour le C-Max -, ça, car, on s’en doute, l’engin devrait faire valoir des consommations en rapport. Sur le plan esthétique, enfin, le Classe B prend du coup des allures de break, et les artifices stylistiques aidant, un rien tarabiscotés il faut reconnaître, le tout donne un monospace très agréable à regarder. Limite statutaire, comme il sied à une Mercedes.

 

Mercedes-ClasseB-10

Et l’habitabilité, dans tout ça ? Après l’abandon de la structure sandwich, la question se pose, effectivement. Pas de chance, dans son communiqué, Mercedes donne toutes sortes de chiffres – l’assise des sièges abaissée de 8,6 cm, entre autres -, mais pas la mesure de l’empattement. Il faudra donc attendre les premiers essais pour se faire une petite idée de l’affaire, tout en précisant que le Classe B bénéficie d’une banquette qui coulisse sur 14 cm. Le volume du coffre varie dès lors de 488 à 666 litres, selon le constructeur. En comparaison, les C-Max et Scénic affichent respectivement 471 et 437 litres, étant rappelé que ni l’un ni l’autre n’ontt une banquette coulissante à disposition.

 

La disparition de la structure sandwich, dans tous les cas, est une vraie bonne nouvelle pour le conducteur. Cette solution induisait, en effet, une position de conduite assez inconfortable, l’écart entre le pédalier et le siège étant trop court. Ledit siège était, en sus, trop haut perché. Mercedes, nous l’avons signalé, a réglé le problème, et au bout du compte, le Classe B devrait offrir une position de conduite plus reposante, du moins l’espère-t-on. Pour le reste, ce monospace fait valoir un traité intérieur très clairement orienté « premium ». Le dessin de la planche de bord, en forme de vague, est sobre, l’ergonomie semble rationnelle et les premières photos laissent deviner un équipement d’une grande richesse.

 

Mercedes-ClasseB-3

C’est le cas. Le Classe B embarque – le plus souvent en option, on imagine – une impressionnante batterie d’articles high tech généralement réservés aux catégories supérieures. Nous n’allons pas tout détailler, car il y en a trop, mais retenez que les occupants de la voiture pourront se connecter à Internet, avec lecture des informations sur l’écran central. A l’arrêt, utile précision. Les connaisseurs, pour terminer, auront noté la forme des aérateurs, ronds et partagés en quatre comme ceux qui ornent les planches de bord des SLS et SLK. Joli coup.

 

Les moteurs, eux aussi, n’échappent pas à la grande lessive. Il n’y a que du neuf, de l’inédit, à l’exception du quatre-cylindres diesel 2.0 CDI, alias 200 CDI, qui perd 4 chevaux au passage – il en reste 136. Pour rester au rayon « mazout », le Classe B étrenne un « petit » quatre-cylindres 1.8 qui libère 109 ch comme le précédent 180 CDI, lequel était toutefois plus fort en cylindrée – c’était une déclinaison du 2.0 déjà signalé. Il y a donc du « downsizing » dans l’air, avec à la clef des consommations et des émissions que l’on suppose avantageuses. Pas de chiffres, pour l’heure, à ce sujet, mais la présence d’un système Stop & Start, disponible sur toute la gamme, donne de précieuses indications. En ajoutant l’aérodynamique très travaillée, il faut s’attendre à quelques prouesses de la part de Mercedes.

 

Mercedes-ClasseB-7

Les motorisations essence sortent du même tonneau, et pour le coup, celles-là, on ne les a encore jamais vues. Il s’agit, dans les faits, de deux variantes d’un même quatre-cylindres 1.6 faisant appel à l’injection directe et à un turbo, selon une pratique de plus en plus courante. Les puissances respectives atteignent 122 et 156 ch, et les couples, soit 200 et 250 Nm, se libèrent dès 1 250 tr/mn. Oui, vous avez bien lu, 1 250 tr/mn… Et c’est bien de moteurs essence dont on parle. Pour terminer, tous ces moteurs pourront être associés à une boîte robotisée à double embrayage retenant sept rapports. Une grande première chez Mercedes.

 

Le Classe B débutera sa carrière commerciale en novembre, à des prix non communiqués à la fin août.

 

Mercedes-ClasseB-9

 

 

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