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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 12:22


Landia-Delta--15.jpg
La marque Lancia n’en finit pas de revenir. Sur un passé glorieux en rallye dans les années 70/90. Sur un marché français qu’elle avait fini par presque déserter.
La Delta se veut l’outil de la reconquête. Et plus encore cette version diesel particulièrement musclée…

Par Jean-Michel Cravy



Lancia ! Sans remonter à la préhistoire, à la création de la marque par Vincenzo Lancia en 1906, ses débuts tonitruants en compétition, ses fameux moteurs V4, la non moins fameuse traction avant dont Vincenzo s’était fait le champion, ses nombreux modèles qui marquèrent l’histoire automobile jusque dans les années 60 (Lambda, Aprilia, Aurelia, Flaminia, pour n’en citer que quelques unes…), la marque italienne s’est surtout fait une forte réputation entre les années 70 et les années 90. En rallye d’abord. Avec la Fulvia, la Stratos, la Rally 037, la Delta Integrale…


Mais aussi sur le plan commercial, avec entre autres la Beta, la Gamma, la Thema, les petites (A 112, Y10, Y), et surtout la Delta qui fut longtemps le fer de lance de la marque dans la catégorie des berlines moyennes. Une voiture qui finit par quitter la scène en 2000 sans avoir eu de descendance… Jusqu’à l’actuelle Delta, lancée en 2008. Enfin, pourrait-on dire ! Une telle déserrance, laissant un trou béant entre la jolie petite Ypsilon et la mésestimée Thésis était proprement incompréhensible…


Mais enfin Fiat, la marque tutélaire, semble enfin décidée à sérieusement relancer un pivot essentiel d’une gamme quand on prétend exister hors de ses frontières historiques. Et reprendre toute sa place sur le marché. Avec une Delta new look qui certes est loin de passer inaperçu ! Un style pour le moins osé, avec cette face avant agressive, mélange de néo-rétro et de modernisme affecté, ce fort décrochement de la ceinture de caisse au niveau des pieds de pare brise, ce toit panoramique fumé rejoint dans un arrondi original de la poupe… Un style « clivant » comme on dit. Qui ne plait pas forcément à tout le monde. Pas grave : la Delta n’aspire pas aux scores de ventes d’une Golf. Juste à se faire une clientèle triée sur le volet, amatrice d’objets originaux et décalés, spacieux de surcroît, puisque cette Lancia atteint 4,52 m de long.


Côté motorisations, la Delta disposait déjà de deux 1.4 essence de 120 et 150 chevaux, d’un diesel Multijet de 120 ch qui fait à lui seul 70% des ventes, secondé par une version 165 chevaux. Mais il fallait à la Delta un fort supplément d’âme, histoire de marquer sa différence, et de renforcer sa personnalité. Ce seront un 1.8 T-Jet à injection directe d’essence titrant 200 chevaux, et un nouveau diesel, un 1.9 Twinturbo affichant 190 chevaux, et 400 Nm de couple. Le tout s’accompagnant d’une nouvelle finition haut de gamme Executive, visant à prendre la place laissée vacante par la Thésis qui a discrètement quitté la scène…


Twinturbo : l’appellation dit tout. Le classique 1.9 Multijet Fiat est ici doté de deux turbos, un petit qui souffle seul jusqu’à 1 500 tr/mn, secondé au delà par un gros jusqu’à 3 000 tours, régime auquel seul le gros turbo officie. Le but du jeu étant d’allier souplesse à bas régime et gros souffle jusqu’à la limite de la régulation. Et pas de doute : ça marche. Fort ! Point besoin de trop tirer sur les régimes pour s’offrir des relances toniques et musclées… On n’a pas dit sportives. Ce n’est pas le programme de cette Delta 1.9 Twinturbo, nettement orientée vers le grand tourisme au long cours, avec un confort de bon aloi, seulement perturbé par les percussions de roues ressenties avec les grosses jantes de 18 pouces, qui campent bien visuellement la voiture, mais dont on pourrait facilement se passer à l’usage.


Sur le plan des prestations économiques, ce 1.9 Twinturbo ne fait pas payer cher ses performances, puisque la consommation mixte conventionnelle s’établit à 5,7 l/100 (sensiblement plus dans la réalité !), et des émission de C02 de 149 g/km, ce qui le place dans la zone neutre de la pastille « écologique ». Pas mal… On regrettera quand même la présentation désinvolte de cette mécanique sous le capot, genre usine à gaz mal fagotée. Un peu plus de goût n’aurait pas nui, sans coûter un centime de plus. On nous dira « qui ouvre le capot d’une voiture aujourd’hui ? ». On répondra « quand on est fier de son moteur, on le montre »… Mais là, il vaudra mieux s’abstenir !


La finition Executive se caractérise essentiellement par des projecteurs au xénon, une alerte de franchissement de ligne, un système audio Bose de haut de gamme, et surtout une planche de bord revêtue d’un beau cuir Poltrona Frau, en renfort de la sellerie cuir de la Lusso. Qui a au moins l’avantage de cacher une partie des plastiques de l’habitacle, dont on aurait pu espérer qu’ils soient d’une apparence plus flatteuse, et plus conforme à la vocation affichée de cette auto…
A noter que cette finition Executive perd l’avantage de la banquette arrière coulissante qui est par ailleurs l’une des originalités de la Delta. A 4 000 € de plus qu’une Lusso… à vous de choisir !

J.-M. C.



Pour tout savoir
Lancia Delta 1.9 Diesel Twinturbo Multijet
Dimensions (L/l/h) : 4,52/1,53/1,50 m
Moteur : 4 cyl. 16 soupapes, Common Rail, 2 turbos
Cylindrée : 1 910 cm3
Puissance : 190 ch à 4 000 tr/mn
Couple : 400 Nm à 2 000 tr/mn
Boîte : manuelle 6 rapports
Transmission : aux roues avant
Vitesse maxi : 222 km/h
0 à 100 km/h : 7,9 s
Consommation mixte : 5,7 l/100
Emissions de C02 : 149 g/km (ni bonus ni malus)

Prix :
Platino : 30 800 €
Lusso : 33 800 €
Executive : 37 800 €

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 22:32


Craquante, aguicheuse même, la MiTo. Pas de doute, la petite italienne tranche nettement sur le commun des citadines… Mais dans cette version dotée d’un diésel de 90 chevaux, elle s’avère très sage. Beaucoup trop sage…

Par Jean-Michel Cravy


Qu’est-ce qu’elle est belle, cette italienne de poche, vous ne trouvez pas ? Ce nez mutin orné du célèbre mascarino cher à la marque, ce regard trouble, troublant qui semble vous faire de l’œil… Il y a de quoi craquer, surtout dans une robe d’un beau rouge sang, à moins qu’on la préfère dans un jaune éblouissant !

Alfa Romeo se porte bien : + 16 % en ce début d’année sur un marché européen en baisse de 15 %, + 26,5 % rien qu’en France, avec une part de marché qui atteint les 1,4 %. Une belle progression en très grande partie due au succès de la petite MiTo. Il faut dire que quand on revient de loin… Il fut un temps où Alfa Romeo tutoyait les 2 % de parts de marché, avant de plonger très profond…

Avec cette nouvelle motorisation 1.3 JTDm de 90 chevaux, qui touche au cœur du marché des citadines familiales, la MiTo ne peut que séduire encore un peu plus. Au risque de décevoir certaines attentes…


Ce JTDm, qui provient en droite ligne de chez Fiat, remplace avantageusement le précédent JTDm, un 1.6 de 120 chevaux seulement. Bien que de plus petite cylindrée, il délivre 10 chevaux de plus grâce à son turbo à géométrie variable, tout en revendiquant une consommation moyenne officielle de 4,3 l/100, auxquels il faudra quand même ajouter deux bons litres supplémentaires en utilisation réelle.

Attelé à une de vitesses à 6 rapports et doté d’un filtre à particules, il émet 114 g/km de C02, ce qui lui permet d’accéder en France à un bonus écologique de 700 €, une première pour Alfa Romeo ! De sorte que, bonus compris, la MiTo 1.3 JTDm revient à 1 500 € de moins que la précédente version 1.6 JTDm. Ça c’est de la séduction, ou on ne s’y connaît pas !


Seulement voilà : à l’usage, cette petite MiTo diesel n’exprime pas un ramage à la hauteur de son plumage vif et chatoyant, loin du dynamisme et de la sportivité qu’on attend, a priori, d’une Alfa. Non, cette MiTo s’avère être une bien sage familiale. Le 1.3 JTDm gronde sourdement et sans grande grâce, discrètement heureusement, fait son boulot sans grand allant. Il faut dire que la boîte six rapports est très allongée, quête de bonus « pseudo écolo » oblige, et que les reprises sous 2 000 tours sont assez laborieuses, surtout en ville. Du coup il ne faut pas hésiter à « tomber » un voire deux rapports pour réveiller cette mécanique ensommeillée. D’où la consommation sensiblement plus élevée qu’attendu que nous évoquions un peu plus haut.


Côté châssis, là aussi, la MiTo 1.3 JTDm fait dans la sagesse. Chez Alfa, on s’est efforcer de gommer au maximum les sensations de la route pour donner l’impression de vivre sur un tapis roulant. Ça marche tant que le revêtement est excellent, encore que pour le plaisir de conduite on repassera, même si la direction, recalibrée, est moins floue qu’avant. Cette souplesse voulue fonctionne moins bien sur mauvais revêtements, où le confort recherché tourne à l’inconfort, avec des suspensions qui percutent, et viennent même quelquefois en butée.


Sage, bien trop sage on vous disait… On aurait aimé que cette si craquante MiTo soit un peu plus… dévergondée. Alors à tout prendre, pourquoi ne pas se rabattre sur la version Junior (ah ! que de souvenirs cela évoque t-il…), dont le petit 1.4 essence se contente de 78 chevaux. Mais comme elle est plus légère, et qu’elle ne coûte que 15 000 € tous ronds…

J.-M. C.


Les tarifs :
MiTo 1.3 JTDm Distinctive : 18 300 €
MiTo 1.3 JTDm Selective : 20 000 €
MiTo 1.4 Junior : 15 000 €

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 13:21



…Et même plus que jamais ! Pile deux ans après sa sortie, la 500 nous refait le coup du charme coquet et coquin, furieusement néo-rétro. Cette fois en version découvrable. Exactement comme l’autre Fiat 500, celle de… 1957. Et vous savez quoi ? On marche encore… Mieux : on court !

Par Jean-Michel Cravy



Ah, comme ils doivent se mordre les doigts, chez Renault, de n’avoir pas osé, il y a peu, lancer en production une version de série du concept car Zoé, resucée moderne de la 4 CV, au lieu d’opter pour une auto dont le nom commence par T et finit par o, aussi inspirée qu’une coréenne…


Chez Fiat, ils n’avaient pas hésité, eux, à lancer une copie (moderne évidemment !) et particulièrement craquante de la minuscule 500 des années d’après guerre, qui a fait le bonheur de millions d’Italiens en leur permettant d’accéder à l’automobile, et celui de la Fiat, qui en a tiré profit et prospérité.

De toute façon ils n’avaient pas grand-chose à perdre. Et tout à gagner. Et ils ont gagné le gros lot. La 500 des temps modernes, presque à elle toute seule (et par ailleurs l’opportun appui technique et industriel d’Opel, il faut être honnête), a permis à la marque turinoise de sortir du trou où elle était plongée, avec 360 000 exemplaires vendus dans 59 pays (à raison de 500 unités par jour !), dont plus de 40 000 exemplaires vendus en France en deux ans. Un véritable miracle à l’italienne. Si Renault avant osé lancer la Zoé, c’est peut-être le constructeur français qui se serait offert la peau de Chrysler. Mais ceci une autre histoire…

C comme… découvrable


La 500, revenons-y… Il s’agit cette fois de la 500 C. C comme… découvrable ! Car elle n’est ni un coupé/cabriolet à toit dur selon la mode dominante, ni même un classique cabriolet dont la capote découvre l’auto jusqu’à hauteur de caisse. Point du tout ! Chez Fiat, ils ont joué le jeu du « revival » jusqu’au bout en copiant la 500 des années cinquante, soit une capote coulissant entre les arches de toit, qui vient se rabattre en accordéon sur le petit portillon de coffre. Le coffre, oui, parce qu’ils n’ont pas poussé le vice jusqu’à remettre le moteur à l’arrière !

Pour le constructeur, l’avantage est multiple. D’abord cette moderne 500 C respecte à la lettre la philosophie de l’ancêtre. Mais aussi, et surtout, c’est beaucoup plus simple, et moins onéreux à réaliser qu’un cabriolet conventionnel. Avantage connexe, partagé avec l’utilisateur : pas besoin de renforts supplémentaires pour compenser le déficit de rigidité quand on découpe une berline fermée, et partant pas de poids supplémentaire à embarquer. Ça tombe bien, parce que les motorisations de la 500 C sont exactement celles de la 500 berline, sans évolution particulière.

Plus belle la vie



Le résultat est superbement sympathique. On s’y croirait. On se croirait revenu cinquante ans en arrière, à l’heureux temps où l’automobile était jeune, fraîche et innocente. Les plus jeunes d’entre nous y trouveront prétexte à goûter un petit air de « dolce vita » revisitée par la mode « fashion victim » millésime 21e siècle, les plus anciens y trouveront motif à s’offrir une véritable cure de jouvence… Elle est pas belle la vie ?


Ce choix audacieux, à la fois historique et… économique, a quand même un petit inconvénient… Ben oui, on ne peut pas tout avoir : cette capote, une fois rabattue, occulte complètement la rétrovision. Le rétroviseur intérieur ne renvoie rien d’autre que l’image d’une toile pliée en accordéon. Vision charmante sans doute, mais guère pratique pour surveiller ses arrières. M’enfin c’est un (vrai) défaut qu’il faudra assumer, puisque c’est le défaut de la qualité, esthétique et émotionnelle, de la 500 C. Et puis les rétros extérieurs ne sont pas faits pour les chiens, non ?

Comme pour se le faire pardonner, Fiat n’a pas poussé le souci de l’économie (le vice ?) jusqu’à doter sa 500 moderne d’une capote manuelle, à l’ancienne, qu’on rabat d’un geste élégant et désinvolte, à l’italienne quoi… Non, la 500 C millésime 2009 est dotée d’une capote à commande électrique, comme toute auto moderne qui se respecte. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour dégager le toit dans un premier temps, en quinze secondes, puis effacer la partie arrière avec sa vitre de custode dans un deuxième temps, au prix d’une dizaine de secondes supplémentaires. Comble du raffinement : on peut faire cette opération via la télécommande de la clé, depuis la terrasse d’un café, pour épater les copines. Vraiment dommage qu’on ne puisse pas faire aussi l’opération inverse et refermer la capote à distance à la première goutte de pluie, pour une obscure « raison de sécurité » qui n’est, à vrai dire, guère convaincante…

Un petit détail sympa qui montre que, quoi qu’on puisse en penser, l’opération 500 C n’a pas été menée à la légère : quand la capote est entièrement repliée, elle s’appuie sur le portillon du coffre. Et quand on veut accéder à cette petite soute à bagages (réduite à 180 dm3, il faut bien faire quelques petits sacrifices…), la capote remonte automatiquement de quelques centimètres pour dégager son accès.

Encore plus craquante



A l’usage, la Fiat 500 reste toujours aussi sexy, avec son tableau de bord laqué couleur carrosserie, son adorable instrumentation ivoire « à l’ancienne » (même si on regrettera la difficulté d’en lire les informations digitales par forte lumière), ses selleries chatoyantes, et bien sûr, dans le cas de la C, le plaisir incomparable de rouler à l’air libre… Les remous d’air sont bien maîtrisés grâce à un petit déflecteur articulé en haut du pare brise. Se méfier toutefois des excès d’optimisme : un bon coup de soleil sur le crâne est si vite arrivé. On s’en rend compte dès qu’on quitte l’autoroute pour des tracés plus sinueux et plus lents…


Les mécaniques disponibles sont bien connues : le 1.2 essence qui devrait représenter 70% des ventes, un peu juste tout de même avec ses 69 chevaux qui demandent à être cravachés en permanence sur la route, mais bien suffisant en ville, le 1.4 16v de 100 ch, sensiblement plus nerveux et plus adapté à un usage routier, ou encore le 1.3 Multijet de 75 ch qui s’en sort très bien grâce à la rondeur de son couple dans les bas régimes. On ajoutera que la boîte robotisée « Dualogic » est plutôt agréable à l’usage, et soulage les efforts du conducteur en ville, tandis que, d’une manière surprenante, le système Star&Stop qui coupe le moteur au feu rouge n’est offert que sur le petit 1.2 essence…


En revanche, la 500 C inaugure une nouvelle définition de suspension qui sera également déclinée sur la berline : une barre antiroulis plus grosse à l’arrière destinée à juguler le roulis en virage, ce qui est une bonne chose, couplée à un amortissement assoupli. C’est bon pour le confort de route, sensiblement supérieur à ce qu’on avait connu jusqu’à présent, ça l’est moins lors de gros freinages inopinés en virages, où la 500 montre une forte tendance à déboîter de l’arrière, quelquefois préoccupante. A revoir…


La 500 C est déclinée en trois versions : le modèle de base Pop (à partir de 14 200 €) qui reçoit déjà la capote électrique, une lunette arrière dégivrante, et un radar de recul, rendu obligatoire par la difficulté de faire un créneau « à l’œil » et évitera de le faire « à l’oreille », la finition Lounge (air conditionné, volant cuir à commandes au volant, jantes alliage, phares antibrouillard), pour un prix de départ de 16 200 €, et Rock, le « nec plus ultra » avec sa sellerie cuir, sa clim automatique et son système de navigation intégrée, qui se décline à compter de 17 900 €.

Le prix du glamour à l’italienne


Ça peut paraître plutôt cher de prime abord. Ça l’est, certainement, mais c’est le prix du glamour. Et puis il faut savoir que les prix de la Mini, la cible désignée, peuvent être jusqu’à 50 % supérieurs ! Alors, la petite italienne a de quoi mordre encore un peu les mollets de l’anglaise… Surtout quand on sait qu’avec ses trois couleurs de capote, ses quatre types de sellerie, ses innombrables gadgets optionnels qui font le bonheur des « fashion victims » (et leur malheur, au prix où ils sont proposés !), ses originaux strippings « Paris », « Roma », « New York », « London », « Tokyo », « Torino » ou encore fleurs ou papillons, il y a 500 000 combinaisons possibles pour personnaliser sa 500 C !


Pour son lancement, Fiat a concocté une pub qui brode sur le thème, très populaire dans les années 60, du « pot de yaourt ». Décapsulé, évidemment. Pour notre part, nous avons exhumé un adorable petit film publicitaire sur la 500 de 1957. Qu’on vous invite à déguster, avec une gelati à portée de main, dans nos pages vidéo

J.-M. C.



Fiat 500 C, les prix :
1.2 Start&Stop 69 ch :
. Pop : 14 200 € . Lounge : 16 200 € . Rock : 17 900 €
1.2 Start&Stop 69 ch Dualogic (boîte robotisée) :
. Pop : 15 300 € . Lounge : 17 100 € . Rock : 18 800 €
1.4 100 ch :
. Lounge : 17 900 € . Rock : 19 600 €
1.4 100 ch Dualogic (boîte robotisée) :
. Lounge : 18 800 € . 20 500 €
1.3 MJT 75 ch :
. Pop : 16 000 € . Lounge : 18 000 € . Rock : 19 700 €

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 18:13


Le bonheur est dans le kit ! Pour qui ne trouverait pas son bonheur dans l’Abarth 500 et ses 135 ch, l’Italien propose un kit baptisé « esseesse » qui porte l’affaire à 160 ch. Le tout servi avec le look de rigueur et diverses gâteries techniques censées rendre l’auto encore plus excitante à conduire. C’est bien le cas. Et pour  pas cher !

Par Jean Bourquin


Prononcez « SC, SC », à l’italienne, l’abréviation SS, pour super sport, n’ayant pas été retenue pour d’évidentes raisons sur lesquelles il n'est pas nécessaire de s'étendre plus longtemps. Pourtant l'appellation esseesse est parfaitement légitime dans le cas de la Fiat 500. On veut dire : la vraie, l'ancienne, celle des années 60, quand elle était ensorcellée par le fameux sorcier Carlo Abarth qui faisait de gentilles Fiat de... méchantes Abarth !

Et l'actuelle ne fait que renouer avec ce temps où l'on bricolait dans son coin sa petite Cinquecinto à l'aide de pièces fournies par le préparateur pour en tirer une poignée de chevaux supplémentaires et en améliorer la tenue de route.

Aujourd'hui, les temps ont bien changé. Depuis longtemps la marque Abarth avait été absorbée par la louve turinoise, et rangée dans un tiroir de l'histoire. Mais ces derniers temps, Fiat a, fort heureusement, décidé de ressusciter son passé en recréant une 500 moderne, et dans la foulée de redonner vie à la marque Abarth pour sa version sportive, forte de 135 chevaux.



Pour ceux à qui ça ne suffirait pas, Fiat a eu l'idée de développer une version encore plus endiablée, de 160 chevaux. Mais plutôt que de l'inscrire banalement au catalogue, le constructeur italien a poussé le bouchon jusqu'à livrer en caisse séparée l'ensemble des pièces qui composent le kit ! Sont-ils joueurs, ces Italiens !


Qu’est-ce donc alors que ce kit "esseesse", livré dans une caisse en bois estampillée Abarth, moyennant 3 000 € ? Cette somme, c’est à noter, intègre le montage par l’un des douze distributeurs que compte en France la marque au scorpion ressuscitée par Fiat.

En partant de l’Abarth 500 « de base », le prix atteint, dès lors, 21 500 €, ce qui n’est pas cher payé pour une auto dont la fiche technique déclare 211 km/h en vitesse de pointe et 7,4 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Tout un programme...

Mieux encore, d’une Abarth à l’autre, la consommation et les émissions de C02 restent les mêmes - respectivement 6,5 l/100 km et 155 g/km. Pas de malus, donc, et tout bénef pour l’heureux propriétaire de cette bombinette à mèche courte.

Cette parenthèse financière fermée, quels trésors renferme ce fameux coffre ? Réponse : des jantes de 17 pouces au design spécifique chaussées de pneus Pirelli Pzéro 205/40 ZR 17, des disques de freins majorés et percés, des plaquettes haute performances, des ressorts de suspension affermis et raccourcis qui abaissent la caisse de 10 mm, un filtre à air BMC à gros débit, quatre capteurs de pression des pneus, un cache pour la clef de contact propre au modèle et le logo « esseesse » à apposer sur le hayon.

Sans oublier l’essentiel, le logiciel destiné à reprogrammer la centrale moteur, l’opération donnant 25 chevaux supplémentaires au quatre-cylindres 1.4 gavé par un turbo. 160 au total, donc. Pour une auto qui pèse 1 030 kg à vide : nous vous laissons calculer le rapport poids/puissance…

Le tout pimente une recette déjà riche en poivres exotiques. Sur le plan visuel en premier lieu : bouclier mafflu percé de partout, double sortie d’échappement, diffuseur intégré dans le pare-chocs arrière et spoiler de toit généreux ne laissent planer aucun doute quant à la vocation de la 500 Abarth, peu portée sur la dentelle selon les apparences.

A bord, rebelote. Outre les habituels sièges baquets, pédalier en aluminium et autre jante épaisse du volant, un bouton siglé « sport » implanté à-même la planche de bord annonce la couleur. La chose a pour fonction de rendre l’accélérateur plus sensible, d’accroître la consistance de la direction et d’augmenter la pression du turbo, le couple passant alors de 216 à 230 Nm – sur la 500 « esseesse ». Puisqu’on en parle, l’indicateur de pression de suralimentation placé à gauche de l’instrumentation est gradué jusqu’à 1,4. Vous voilà dans le bain…

Contact. Avant d’engager la première, prenez le temps d’écouter ce que raconte le moteur de sa chaude voix chargée de graves. Ces grondements rauques et sensuels – c’est le mot, nous l’assumons… – évoquent de vastes champs du possible et il n’est pas interdit d’aimer ce genre de musique on ne peut plus suggestive. Ce n’est pas l’ami Cravy qui vous dira le contraire. Un connaisseur en la matière. Cela posé, la mélodie, prenante quand ledit moteur récite ses gammes, n’est guère reposante à la longue.

En clair, l’Abarth 500 « esseesse » ne garde du confort, auditif notamment, qu’une très lointaine notion. La raideur de la suspension se signale à vos séant et vertèbres dès les premiers tours de roues… Secousses, chocs et percussions en tout genre font partie du programme, et il n’y a pas lieu de s’en offusquer même s’il vaut mieux le savoir avant de signer le chèque. Dit autrement, l’Abarth fait le travail sur le long cours, mais n’est pas étudiée en fonction. C’est une sprinteuse, à prendre comme telle, de préférence sur les petites routes qui tournent.


Et là, mama mia, c’est aussi bon, voire meilleur, qu’une platée de bolognaises servie à Bologne. La 500 « bodybuildée » se place avec autorité, tient la trajectoire sans tenter de s’en échapper et ressort du virage en filant droit devant. Rien ne bouge, pas même la caisse, maîtrisée dans les règles dans le cas présent, et le phénomène a bien sûr ses raisons. Comme de rigueur chez toutes les enseignes du groupe Fiat, le train arrière est soumis à une discipline de fer ne s’autorise aucun écart, même pour la forme. Mobilité zéro.

L’effet pervers du principe prend l’aspect d’un irrépressible penchant pour le sous-virage, et c’est encore vrai en ce qui concerne cette Abarth si l’on prend la peine de lui tirer les vers du nez sur un circuit. Rassurez-vous, sur route ouverte et dans la mesure du raisonnable, l’italienne sait se tenir et ne se laisse pas aller à de tels égarements.


Son fabricant, il est vrai, a pris soin de lui fournir un contrôle de traction à elle seule destiné, baptisé TTC. L’objet, pour faire court, freine la roue placée à l’intérieur du virage en cas de perte de motricité, ce qui ne rempace pas un autobloquant mécanique en bonne et due forme mais permet de resserrer la trajectoire. Et, accessoirement, retarde l’entrée en action de l’ESP, lequel ne se désactive pas.

Tout ça pour dire qu’au bout du compte, toutes les mains peuvent tenir le volant de cette sportive pur sucre. De son côté, l’apprenti pilote prendra son pied en se sentant en confiance, y compris au freinage, que l’Abarth a stable, puissant et endurant. Et du sien, le limeur de bitume saura apprécier à leur juste valeur la réactivité, bien réelle malgré le train arrière planté dans le sol, et la précision de la voiture, franche sur ses appuis. Les deux, dans tous les cas, n’oublieront pas d’appuyer sur le fameux bouton « sport ». La direction se solidifie comme un œuf cassé dans la poêle à frire, en plus instantané, et sa démultiplication réduite réjouira ces « pilotes » qui aiment guider l’auto en économisant leurs mouvements.


Las, et en raison de l’assistance tout électrique, la consistance s’évapore à faible vitesse. C’est grave, docteur ? Dans une certaine mesure, oui. Dans une épingle très serrée, par exemple, le conducteur a l’impression de tourner le volant dans le vide et, partant de là, ne sait plus où sont ses roues. Gênant. Autre désagrément, de moindre envergure : le guidage discutable de la commande de boîte n’échappe pas à la sagacité du critique. Ca accroche, de-ci de-là…

On peut vivre avec, d’autant que la boîte en question tire le meilleur parti du sympathique quatre-cylindres 1.4 turbo-compressé. Les 25 chevaux arrivés en renfort sont accueillis à bras ouverts, et tout de suite, mettent dans l’ambiance. Ces bestioles renforcent le côté « balle de tennis shootée par Federer » de l’Abarth 500, en offrant à la « esseesse » des relances et des reprises plus jouissives qu’espéré. Ca déménage et redonne un sens à la vie en ces périodes de doute, le tout en fanfare et fourni avec l’indispensable effet turbo, comme dans le temps. Abarth a des valeurs…

L’affaire prend belle tournure quand l’aiguille du compteur de pression dudit turbo atteint « 0,8 », ce moment magique où la voiture se transforme en furie qui ne demande qu’à galoper bouclier au ras du goudron. Voilà un moteur hargneux comme nous les aimons, linéaire mais rapide à la détente dans ces montées régimes. Mieux encore, il ne manque de rien dans les hautes rotations, ni de souffle ni de constance, et il serait dès lors dommage de se priver d’une telle faculté, peu courante de la part d’un moteur alimenté par un turbo.

Bref, jusque là, tout va bien. Jusqu’au moment de rendre l’Abarth 500 « esseesse » à son légitime propriétaire. Avec regret. Ce n’est pas toujours le cas, dans la profession.

J. B.


Les données clés
Moteur : 4 cyl. turbo, 1 368 cm3
Puissance : 160 ch à 5 750 tr/mn
Couple : 230 Nm 3 000 tr/mn
Transmission : aux roues AV
Boîte de vitesses : 5 rapports mécanique
Poids : 1 035 kg
Vitesse maxi : 211 km/h
0 à 100 km/h : 7,4 s.
Consommation mixte : 6,5 l/100 km
Emissions CO2 : 155 g/km
Prix : 21 500 €

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Auto Panorama, C'est Qui ?

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Auto Panorama est un nouveau site d’information de l’actualité automobile, réalisé et dirigé par un essayeur spécialisé qui a exercé ses talents pendant plus de vingt ans dans les rédactions les plus prestigieuses (l’Automobile Magazine, l’Auto Journal, VSD et beaucoup d’autres).

" Eh oui, vingt ans déjà que je lime le bitume sur toutes les routes et les circuits du monde, au volant de toutes les voitures de production, de sport et même de compétition...
Aujourd’hui, j’ouvre avec vous un nouveau chapitre, sur internet cette fois, toujours avec la même rigueur, toujours avec la même passion, malgré ces temps difficiles. Mais tant qu’il y aura des hommes pour aimer voitures…
Ici, vous trouverez tous les derniers essais, toutes les nouveautés, les concept cars, tout ce qui fait une actualité riche, foisonnante, passionnante…
Alors, vous montez avec moi ? "


Jean-Michel Cravy

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