Lexus a présenté à Pebble Beach, aux Etats-Unis, sa nouvelle GS, motorisée par un V6 essence que l’on ne verra pas en Europe. L’auto, et c’est ce qu’il faut retenir pour l’instant, inaugure la nouvelle signature visuelle de la marque.
Aux Etats-Unis, tout va bien pour Lexus, qui squatte les premières places du marché « premium », devant les productions locales du type Cadillac ou Lincoln. En Europe, en revanche, c’est une autre paire de manches. La marque de luxe de Toyota souffre sur ce marché d’un déficit d’image, d’un manque de notoriété, toutes remarques qui ne remettent en aucun cas en cause les qualités de ses voitures. Lesquelles soutiennent sans problème la comparaison avec les européennes du même tonneau, allemandes en tête.
Seulement voilà, à ce niveau de gamme, il ne suffit pas de commercialiser des modèles irréprochables, de haute tenue et reconnus comme tels. Il faut de l’image, ou du moins une forte identité à laquelle peut adhérer la clientèle attirée par les valeurs de la marque. Pas de chance, c’est justement ce dont manque Lexus, qui depuis plus de vingt ans produit des voitures disparates sur le plan visuel, sans cohérence stylistique. La nouvelle GS est là pour rectifier le tir, et annonce de ce fait une nouvelle ère pour Lexus.
Tout est dans la face avant, et en particulier la calandre. Lexus n’en fait pas mystère, ses futurs modèles feront leur cette calandre pincée entamée de chaque côté par deux flèches épousant la forme des optiques, à leur pointe. La prise d’air inférieure, quant à elle, prend naissance dans le prolongement de ces fléches, et l’ensemble ainsi formé est tout ce qu’on veut sauf laid. Il y a là-dedans un zeste d’agressivité qui donne à l’auto un caractère sportif toujours bienvenu. Et une chose est sûre, tout cela dégage une forte personnalité. Comparez avec l’actuelle GS, pour voir. Bref, il semblerait que Lexus tient enfin le bon bout avec cette nouvelle signature identitaire. Ses voitures sortiront enfin de l’anonymat, on pourra les identifier et ce faisant se reconnaître, pour les clients intéressés, dans ce qu’elles expriment. Ca marche très bien avec les Volvo et plus encore les Audi, et on ne voit pas pourquoi cela ne le ferait pas avec les Lexus à venir.
Pour le reste, la nouvelle GS garde peu ou prou la même forme que sa devancière, en précisant que la poupe est bien sûr totalement redessinée. D’une génération à l’autre, les dimensions sont les mêmes, du moins en longueur – 4,85 m - mais Lexus annonce un volume habitable en très net progrès. Dont acte. L’intérieur est de son côté refait du sol au plafond, le mobilier donnant la très forte impression de sortir tout droit d’un atelier de fabrication germanique. C’est rectiligne, massif, probablement très bien fini et bourré d’équipements high-tech à faire mourir de jalousie le première Audi A6 venue. A ce sujet, la planche de bord accueille en son sein un immense écran multimédia dont la diagonale atteint 12,3 pouces, pas moins. Lexus voit grand. En parlant des équipements, les futurs passagers arrière de la GS seront heureux d’apprendre que la voiture qui les transporte recèle des airbags destinés à leurs genoux…
Pour terminer, la nouvelle GS a été présentée à Pebble Beach, grand raout automobile annuel américain clairement orienté haut de gamme, avec un V6 essence 3.5 de 306 ch. Et c’est ainsi qu’elle sera commercialisée aux Etats-Unis. Ce moteur, cela posé, ne traversera pas l’Atlantique, et il n’y aura pas non plus de motorisation diesel au programme de la GS expédiée en Europe. L’auto à nous autres destinée sera emmenée par une motorisation hybride essence dont on ne sait rien à l’heure où sont écrites ces lignes. La suite au prochain épisode. Commercialisation au premier trimestre de l’année 2012.